Une fois repues de friandises, nous allons squatter le salon avec ma mère, elle est devant un navet qui passe à la télé, genre téléfilm pour ménagère de plus de quarante ans, nous nous installons avec elle et essayons de comprendre pourquoi l'héroïne fuit son futur mec en avion, en vain pour ma part. Je lance alors mon jeu de cartes sur mon téléphone histoire de tuer le temps car ce qui se passe sur l'écran plat devant moi ne m'intéresse guère. Je fais quelques parties de solitaire, en perds plus d'une et m'énerve contre ce foutu de jeu, ma copine me voit faire et rit, ce qui m'énerve encore plus. Une fois le téléfilm terminé, ma mère propose à ma petite amie un DVD qu'elle accepte, je sens qu'on va repartir pour un autre navet et soupire silencieusement. Le film se passe, nous prenons notre repas et allons au lit. Une comédie et un gros câlin plus tard nous nous endormons. Nous sommes réveillées par ma mère qui tambourine à la porte, je jette un coup d'œil à mon radio-réveil et vois qu'il est à peine dix heures. Je me demande bien ce qu'elle veut, nous couvre du draps puis lui dit d'entrer.
« Bonjour les filles, claironne-t-elle, il faut se lever ! Aujourd'hui on cuisine toutes ensembles ! »
Je me demande quelle mouche la piqué durant la nuit et lui dit qu'on va se lever. À côté de moi, Kamille ouvre les yeux et se demande ce qu'il se passe, constate qu'elle est couverte et me sourit en guise de remerciement pour cette attention. Ma mère nous laisse nous lever, nous nous habillons rapidement avant d'aller dans la cuisine. Notre petit déjeuner est déjà prêt sur la table quand on arrive, nous buvons nos boissons avant d'aller prendre notre douche et nous habiller. Ma mère ne dit rien quant au fait que je prends ma douche avec ma petite amie, elle doit bien se douter que lorsqu'elle dort ici nous ne nous regardons pas toute la soirée dans le blanc des yeux. De retour dans la cuisine, je me retrouve de corvée de patates, ma copine elle, commence à cuisiner sous les ordres de ma mère. Malgré tout, cela se passe bien, nous rions toutes les trois, délirons et nous amusons tout en préparant le repas. Après manger, ma mère nous apprend qu'elle doit aller à la clinique cet après-midi, je suis étonnée de la voir sortir un dimanche et lui demande si c'est à cause du fait qu'elle n'est pas allée travailler jeudi.
« Non, dit-elle. Mais je dois voir une patiente. À titre... Personnel. »
Bien que je ne sois pas douée pour détecter les mensonge, je peux remarquer que si sa négation à l'air sincère, sa justification put le bobard à plein nez. Je ne dis cependant rien, j'ai d'autre chat à fouetter de mon côté et en y pensant je me dis intérieurement que je dompterai bien une tigresse rousse, profitant de l'absence de ma maternelle. Tandis que cette dernière va se préparer, Kamille et moi faisons la vaisselle, comme toujours, elle en profite pour me taquiner, m'embrasser, me toucher, mais je constate que ces gestes sont plus appuyés que d'ordinaire, elle se colle à moi, me caresse, me chauffe, je me dis que je ne suis pas la seule à avoir envie d'une petite séance de galipettes. Ma mère vient nous dire qu'elle part, je vois qu'elle est un peu trop maquillée et trop bien fringuée pour une simple visite à une patiente. Nous sommes seules, la dernière assiette essuyée, ma copine me prend la main et me tire dans la chambre. Pas besoin de me faire un dessin pour savoir ce qu'elle veut, nous nous déshabillons rapidement, elle a l'air d'en avoir terriblement envie, elle me pousse sur le lit et sans le moindre échauffement préliminaire, vient sur moi, à l'envers. Nous nous goûtons, gâtons et alors que je sens le plaisir monter en moi, elle s'arrête. Je lui demande pourquoi, frustrée, elle me dit que nous allons tenter quelque chose de nouveau, qui devrait me plaire. Je la laisse faire et découvre avec plaisir la position des ciseaux. La sensation de nos sexe qui se ventousent autant que nos bouches, les caresses, la chaleur qui se dégage de nos corps surchauffés toutes ses sensations m'emmènent au paradis. Nous restons encore un moment l'une contre l'autre à se câliner gentiment puis allons prendre notre douche, après que j'ai entrouvert un peu la fenêtre car la pièce sent un peu, beaucoup trop à mon goût. Nous sommes lavées, habillées, et de retour dans ma chambre avant que ma mère ne rentre. Alors que je suis calée dans ses bras, elle me dit qu'elle partira quand ma mère sera là. Je suis étonnée de savoir qu'elle va partir si tôt, elle se justifie en me disant que ses parents ont des soupçons sur notre relation, elle passe trop de temps chez moi, mais elle me rassure en me disant qu'elle n'a pas l'intention de réduire celui qu'elle passe avec moi, juste faire un peu plus attention quand on est en public, même si elle ne pense pas se faire griller, on ne sait jamais. Je suis un peu triste que l'on doive se cacher de la sorte, tout serait plus facile si ses parents étaient au courant de son orientation mais je sais qu'ils ne l'accepteraient pas et en repensant à mon frère je me dis que je n'ai pas envie d'être séparée d'elle, quitte à faire quelques efforts pour rester discrètes. Ma mère finit par rentrer, elle vient nous voir, je la trouve bizarrement de très bonne humeur, elle nous demande si tout va bien puis nous laisse une fois qu'on lui ai répondu par l'affirmative. Ma petite amie me quitte pour la soirée, comme prévu, je la raccompagne à la porte puis reste seule avec ma mère. Elle me propose un verre de vin que je refuse, je la suis au jus de fruit, et elle me demande comment se passe ma relation amoureuse. Nous discutons de Kamille et moi une bonne partie de la soirée, je ne lui cache rien de mes frustrations quant à ce qui concerne ses parents, ni tout le bonheur qu'elle m'apporte. Je passe sous silence les moments câlin, évidemment. Elle me dit que j'ai l'air plus épanouie chaque jour et qu'elle est contente pour moi, nous parlons ensuite du lycée, elle sait que je me fais chier en cours, que ça ne m'intéresse qu'à moitié mais grâce à ma petite amie et aux autres, je prends plaisir à aller au bahut sans rechigner. Du moins, beaucoup moins qu'au collège. Je termine ma soirée en discutant par message avec ma copine et m'endors sans difficultés.
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Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois
RomanceÀ la vue du titre ça ne va pas parler de glace alors les pucelles frigides et les coincées du fion... nextez. pour les autres, ceci est la suite de la vie de Titi et Kamille.