Ça devait bien finir un jour ou un autre.
Pas vrai ?Tu n'avais pas à me considérer comme acquis de toute façon. Je ne suis pas à toi, je ne suis à personne. Je suis un être libre. J'espère que l'idée fera route jusqu'à ton cerveau. Enfin, s'il n'est pas encore à nouveau brouillé par l'alcool censé consoler ta peine.
Je pars. Tu l'auras compris dès le début de cette lettre. Je quitte South Park. Avec Craig.
Je sais ce que tu diras : "Tu le préférais à moi depuis le début hein ?".
Tss, ce serait hypocrite et affreusement méchant.
Et je sais qu'au fond tu es quelqu'un de bien. Malgré le fait que je n'arrive plus à voir toutes tes qualités....Bref, je m'en vais.
Tu trouveras cela radical. Un peu extrême, c'est vrai. Mais tu ne me laisse pas le choix.
Je ne serai jamais elle.
Je te le répétait chaque jour, du soir au matin.
Je ne suis pas elle.
Tu n'as jamais oublié Wendy. Je te comprends aujourd'hui, dix ans de relation ne s'effacent pas d'un coup. D'accord.Mais pourquoi ne m'as-tu jamais accepté comme possibilité d'évoluer ? De changer ?
De simplement aimer à nouveau !?Je ne suis pas elle.
Ses traits qu'elle a que tu m'imaginais, son caractère avenant et battant que tu m'attribuais, je ne les ai pas. Je suis pas tout ça.Pourquoi nous faire souffrir ainsi ?
Craig est ta copie parfaite. Ton jumeau même. Et pourtant je ne l'utilise pas comme un substitut. Il a sa personnalité et tu as la tienne. Je me sens mieux entre ses bras qu'entre les tiens. C'est tout ce que je te demandais.
De l'oublier elle et de me faire une place.
Je n'étais que ton meilleur ami et je comptais le rester, tu es celui qui a initié cette relation. Mais je ne pensais pas que tes idées étaient aussi sombres.Félicitations.
Je n'ai pas les cheveux noirs, ni les yeux lavandes, encore moins la peau hâlée ou juste des courbes tentatrices. Je suis moi. Kyle. Celui qui t'aime depuis sa plus tendre enfance. Celui que tu as ignoré pour une fille qui t'as brisé le cœur, celui avec qui tu as voulu sortir, celui que tu as trompé avec cette même fille et celui qui s'en va.
C'est précipité, brouillon, mal organisé et je t'écris ceci avec les yeux noyés par les larmes.
Mais, c'est fini.
Ce jeu malsain a assez duré.
Adieu.