CHAPITRE LVI

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# Laissez-moi partir… Noon, ne me faîtes pas de mal…. Mes parents m’attendent à la maison ; je dois rentrer….

# Oisín mon roi, où vas-tu avec tes affaires ?.... D’où vient le sang sur ton visage ?..... Pourquoi pleures-tu ?... Qu'est-ce qui se passe?

# Mon amour, ne me regarde pas ainsi, je t’en prie ; je ne suis pas un montre…. Mon roi, ne m’abandonne paas… Je ne suis pas un moooonstre.

# Santi, Al merci d’être là pour moi-même dans les moments difficiles… Vous n’êtes pas de simples assistants pour moi…

# Dylan, attention…… Dylan attention à cet homme….

# Mon chéri, nous allons marier la semaine prochaine… Nous vivrons heureux éternellement, et jamais la mort ne nous séparera…

# Dylan mon amour, pourquoi pleures-tu ?.... Pourquoi as-tu des bleus sur tout le corps ?... Pourquoi ce chat est-il recouvert de sang ?...

# Dylaaan, ne t’en va paaas… Reste, et protège-moi… Protège notre Luz…. Dylaaan…

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- Dyyyyylaaaan

Je me réveille en sursaut dans la nuit, tout en hurlant le nom de mon défunt fiancé. Je commence immédiatement à toucher ma poitrine, et constate que mon cœur bat à mille à l’heure, et mes vêtements sont trempés de sueur…

- Putain ! M’exclamai-je avec fatigue. J’ai encore fais les mêmes rêves…

Je lève les yeux vers l’horloge, et découvre qu’il est 3h10 ; je pousse un long soupire, puis me lève du lit, et me dirige à la salle de bain, pour me rincer le visage.

- J’ai bien le sentiment que je ne trouverai plus le sommeil… parlai-je au miroir, tout en appliquant beaucoup d’eau sur mon visage.

Ensuite, je me redresse, et me regarde longuement à travers le miroir.

- Regarde-toi Ángel Arraya… Tu fais pitié… Tu as des cernes autour des yeux, le visage vieilli par la solitude…. Toi la Justicia, tu n’es plus qu’un misérable qui ne parvient même pas à faire toute une nuit sans hurler de frayeur… Tu es dégoûtant.

Tout en me regardant avec dégoût, je me donne des gifles assez fortes sur les joues pour bien me réveiller… Alors, j’entends une voix me parler dans ma tête.

- Cesse de te gifler comme un lâche Ángel Arraya…. Avoue une bonne fois pour toute que tu as merdé… Arrêtes avec cette fierté mal placée, et ose pour une fois t’humilier et admettre tes torts…

Alors, suite à ces paroles, je m’écroule sur le lavabo, et me met à sangloter…

- Je ne suis pas un lâche… Tous m’ont abandonné….

Mes yeux rougissent de chagrin et des larmes s’en échappent. Je relève la tête, essuie quelques larmes, et me dirige vers l’entrée de la pièce secrète.

- C’est toi qui a pourrit mon bonheur. Parlai-je face au miroir.

Je décide d’enclencher le mécanisme d’ouverture du passage qui était secret il y a un mois, puis je longe le couloir et arrive à la pièce « secrète ».

Je vois les bougies là, au sol, éclairant la pièce, les fioles, les statuettes brisés, et les photos sur le mur. J’avance vers le mur de droite, et décroche la photo de Eilez, tout ému.

- Eilez Scooty, ma meilleure amie. Parlai-je avec un léger sourire. Te rappelles-tu de notre première rencontre à Manhattan ?.... Nous étions tous les deux nouveaux en première année de psychologie. Toi, tu étais timide, tu aimais te faire discrète et te fondre dans la masse pour ne pas te faire remarquer; pourtant moi, je ne mâchais pas mes mots, j’aimais faire la différence et je militais contre le conformisme social… Nous avions des caractères distincts, pourtant nos chemins se sont croisés, tu t’en rappelle ?... Moi oui, je m’en rappelle parfaitement. C’était un Mercredi et le professeur nous avait classé en groupe de 5 –3 garçons, 2 filles- pour faire des exposés, mais au final c’est juste nous deux qui avions fait tout le travail. Au moment d’écrire les noms des participants pour remettre le devoir, les deux autres garçons et la deuxième fille étaient venus vers toi t’intimider afin que tu écrives leurs noms, sous prétextes qu’ils étaient nos aînées ; mais je suis intervenu et avec ma gueule je les ai remis à leur place en leur disant que même si tu mettais leurs noms, j’irais me plaindre au professeur, parce qu'il est inadmissible pour moi que ces personnes reçoivent des notes alors qu'ils n'ont pas participer l'élaboration de l'exposé... Au final, c’est juste nous deux qui avions présenté l’exposer, et depuis ce jour, nous sommes devenus inséparable…

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant