Machine

Unique partie.

Cette histoire se déroule dans un monde parallèle, sur une exoplanète en avance sur notre Terre (bien plus en avance que nous... ) à nous qui se situe dans une galaxie recluse, au bout de l'univers (oui, l'univers à un bout). Mon exoplanète (je l'ai créée, donc techniquement, elle m'appartient) s'appelle Luline, donc voilà voilà, bon voyaage~ (même si c'est évident, je préviens quand même on ne sait jamais.)

Une alarme stridente retentit dans toute la maison, causant le douloureux réveil de son habitante. La femme, émergeant difficilement de son sommeil, se jeta hors de son lit et courut vers une autre chambre, plus isolée de la sienne. Elle coupa le son de l'alarme en pressant un bouton et s'approcha lentement du lit occupé. Au fond d'elle, de la peur et du bonheur se mélangeaient pour créer une émotion à la fois harmonieuse et sinistre. Elle savait parfaitement ce que tout cela signifiait, ce pourquoi l'alarme l'avait réveillée aussi tôt dans la nuit. Et ça la réjouissait, de savoir tout cela. Elle avait enfin réussi, après onze années passées à faire des recherches, des test, des expériences, trouver des résultats, comparer les résultats, pour finalement donner le produit final ; un robot.

La femme, appelée Kim Jee Hee, était une femme méconnue de tout le monde. Jeune, Jee Hee était une surdouée, un rat des bibliothèques, et surtout une mordue de sciences. Personne ne lui prêtait la moindre attention, elle était la dernière qu'on prenait dans les équipes de basket en sport et celle a qui on n'allait pas parler sans avoir de véritable raison. Mais Jee Hee a toujours passé ce détail, et ça lui convenait mieux de ne pas avoir d'amis. Elle pouvait alors s'isoler plus pour lire ou faire des recherches scientifiques, choses qu'elle n'aurait sûrement pas pu faire avec des amis. Quand elle a décroché son diplôme, elle a travaillé pendant cinq années dans une grande entreprise spécialisée dans les recherches sur le corps humain. Personne n'a jamais su la dissocier des autres, pourtant il y avait de quoi. L'intelligence de Kim Jee Hee dépasse toute autre intelligence, et elle possède une ouverture d'esprit hors du commun. Elle a le don de savoir mélanger avec harmonie assez d'imagination et de savoir pour donner une saveur suffisamment scientifique et subtile à la vie. C'est grâce à elle si de nombreuses inventions pour aider les handicapés ont vu le jour, mais jamais personne ne l'a félicitée de son travail. C'est en partie à cause de cela qu'elle s'est résolue à quitter l'entreprise de recherches. En partie, parce qu'elle voulait aussi prendre son indépendance, scientifiquement parlant. Durant cinq années consécutives, Kim Jee Hee a donné gratuitement le fruit de ses recherches et de son génie à ses collègues pour qu'ils en ramassent les bénéfices. Etant de nature assez timide et réservée, Jee Hee ne s'est jamais rebellée contre ses collègues, et a toujours suivi leurs indications au doigt et à l'œil. Cette histoire lui a toujours fait mal, elle s'en voulait d'être aussi faible, mais c'est comme ça qu'elle a pris l'habitude de vivre.

Lorsqu'elle s'est retrouvée sans emploi, elle a cherché une maison dans un petit coin reculé de Busan, dans lequel elle a tout recommencé. Elle avait pour ambition de créer un robot à l'apparence humaine, un robot qui s'adapterait avec énormément de simplicité dans le monde humain.

Les premiers mois ont été vraiment catastrophiques, elle rencontrait des difficultés dans ses recherches et manquait d'argent pour financer le matériel dont elle nécessitait. Sans arrêter ses recherches pour autant, Jee Hee travaillait dans un petit café qui fonctionnait plutôt bien, et qui a pu lui permettre de subvenir à ses besoins.

Après onze années de travail intensif sur ce robot, Jee Hee parvint à créer ce qu'elle avait en tête depuis le début. Et ce résultat tant convoité venait juste de se réveiller, de commencer à fonctionner.

Bien qu'elle ne venait que de se lever, une joie intense la plongeait dans un bonheur inouï. Elle regardait attentivement sa création, un crayon et un bloc note à la main. Depuis onze années, Kim Jee Hee notait méticuleusement tout ce qu'elle faisait dans des petits blocs notes qu'elle conservait en masse dans une bibliothèque de sa chambre. Les lire et les relire à ses heures perdues lui achevait un sentiment de réussite et d'intelligence qu'elle affectionnait tout particulièrement.