Ángel Oscuro

CHAPITRE LIX

"Tu es Ángel Oscuro".

Encore ces mots! Encore ces paroles qui font mal… C’est à croire que je pourris tous ceux qui m’approchent. Suis-je vraiment obscur?... Je crois bien que oui; après tout, peut-être ont-ils tous raison de m'appeler Ángel Oscuro...  Je le mérite bien au final.

* Justicia… Tout va bien ?

- Oh Elvis…

J’essuie mes larmes avec mon mouchoir et sors de la voiture. Je me détourne de son regard.

- Tout va bien Elvis… Je te prie de monter mes affaires dans mon bureau.

* C’est d’accord Justicia.

Je le laisse prendre mes affaires, et je me dirige vers le hall, pour directement aller dans ma chambre.

* Bonsoir Justicia…

- Bonsoir Elena... Parlai-je tout en la traversant pour atteindre les escaliers, sans même la regarder.

* Justicia, vous devez être au courant de quelque chose.

- Elena, je ne suis pas d’humeur à t’écouter…. J’ai besoin d’être seul… Alors, je ne veux pas être perturbé.

Je continue de monter les marches, en faisant attention à ce qu'elle ne remarque pas mon chagrin.

* Justicia, des employés ont démissionné aujourd’hui… Parle-t-elle à voix haute.

Je me stoppe subitement suite à ses paroles, et me retourne pour la regarder…

- Pardon ? Parlai-je avec intrigue, le visage rougi par les larmes.

Je descends les marches pour la retrouver

- Que s’est-il passé en mon absence Elena ? Demandai-je avec fermeté.

* Justicia. Répond-elle avec hésitation. Depuis quelques jours, l’atmosphère est tendue dans la maison. Des employés chuchotent contre vous… Et aujourd’hui, certains ont pris la décision de s’en aller… Ces personnes sont : les domestiques que vous aviez engagé pour vos animaux, ceux qui s’occupent de votre piscine, certains gardiens, et aussi le reste des jardiniers.

Ses paroles me bouleversent, et je ne peux m’empêcher de ressentir de la colère.

- Elena ! M’exclamai-je avec colère. Comment ont-ils osé ?... Comment osent-ils s’en aller comme des lâches en mon absence ?...

* Justicia. Dit-elle avec un air effrayé par ma réaction. Ce n’est pas tout...

- Comment ça Elena ?... Tu viens juste de me dire que le reste des jardiniers de la résidence sont partis aujourd’hui sans même m’en parler ; les domestiques de mes animaux les ont suivi, ainsi que certains des hommes qui sont censé garder la résidence, ceux qui doivent nous protéger. Haussais-je la voix pour exprimer ma profonde colère. Maintenant la résidence n’est plus sécurisée, les jardins ne seront plus taillés ; les employés que j’ai hébergés chez moi mal parlent de moi et s’en vont sans mon consentement….

Elle s’éloigne de moi avec frayeur, mais je me rapproche de nouveau d’elle, toujours furieux

* Justicia, calmez-vous je vous prie…

- Qu’est-ce qui peut être pire Elena ? Hurlai-je de colère.

* Vos maquilleurs et vos cuisinières m’ont fait part aujourd’hui de leur désir de quitter la résidence.

Suite à ses paroles, j’écarquille mes yeux, mais reste silencieux pour bien assimiler ce qu’elle vient de dire.

* Justicia…