Cela faisait quelques jours qu'il n'était que brièvement sorti de sa chambre. Il n'avait fait que dormir et ruminer. Enfin, il était un peu sorti, histoire de vider les placards des derniers paquets de gâteaux qui y traînaient, mais rien de plus. Il n'avait fait que penser et repenser à ce fameux jour au lac. Il détestait cette impression d'avoir été trop gentil avec quelqu'un. Lui au fond, tout ce qu'il voulait, c'était oublier. Oublier la dépression dans laquelle il était tombé. Oublier que cette fille avait oser avoir le cran de faire ce dont il aurait aimé être capable. Et oui, pour lui, la vie n'avait aucun intérêt, alors pourquoi continuerait-il de vivre ? Avait-il le choix ? Oui. Parvenait-il a prendre une décision ? Oui. Arrivait-il a exaucer son rêve de néant et de calme ? Non. Il se demandait sans cesse que faire. Que dire. Comment agir. Il savait qu'abandonner était la meilleure solution, la plus douce. Pourtant, il continuait. Comme pour se punir, comme pour expier ses péchés qui n'en étaient pas. Il avait certes fait des erreurs dans sa courte vie, mais qui n'en faisait pas ? Qui osait affirmer ne jamais avoir fait de fautes ? Il ferma les yeux et serra les poings. Il était a bout. Il était vivant en apparence, mais dévasté a l'intérieur. Le pire. Le pire c'était que les mots ne sortaient pas. Ils refusaient de sortir. Alors il restait silencieux, attendant que la vie arrête de le garder près d'elle. Il soupira longuement et essaya de se lever. Peine perdue. Il était trop faible, cela faisait un bail qu'il n'avait presque rien fait de son corps. Il en fut satisfait. La fin se rapprocherait-elle, finalement ? Deux coups toqués contre le chambranle de la porte l'interrompirent. Il ne bougea pas, il refusait que ses colocs entrent dans son nid douillet. Personne ne devait entrer dans sa chambre. Personne ne devait voir qu'il avait arraché la tapisserie pour noter ce qui lui passait par la tête sur les murs défrichés. Sa raison le poussait à demander de l'aide, à supplier qu'on le sorte de ses tourments, mais son être entier n'acceptait plus cette détresse incessante. Il ne réagit pas quand un de ses colocataire, un type un peu trop grand et sérieux, rentra sans en demander la permission. Celui-ci parut d'abord surpris, puis sidéré et choqué, en se rendant compte de l'état critique dans lequel était la chambre et son propriétaire. Il n'avait rien dit, mais il avait laissé dans son regard désemparé filtrer la peine et l'inquiétude. Il se tourna, ne voulant pas voir le plus grand aussi inquiet. Personne ne l'aimait de toute manière, il ne comptait pas. C'était juste que le grand était certainement inquiet a l'idée de devoir payer le loyer plus cher, une fois qu'il les auraient lâchés.//C'est pas joyeux tout ça, j'espère que vous allez bien et que les cours vous crèvent pas trop :)//
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Le Silence du Parc
Narrativa generaleIls ont un point commun : dormir est leur échappatoire. L'un tente d'oublier la dépression qui le guette à chaque faux pas. L'autre se réfugie dans ses rêves pour ne plus penser au mal-être qui la submerge. Là où deux inconnus sans réel lien trouven...