OS The Untamed / Alternate Universe

✨3 | Qui es-tu ?

S'il y avait bien une chose que Lan Zhan ne supportait pas, c'était la sensation de s'être fait piégé par son frère. Et, là, cette sensation de s'être fait berner était plus que présente. Tout ça parce que, au goût de son aîné, il ne sortait pas assez souvent. Il sortait déjà pour les cours et c'était bien suffisant !

Alors, voir que tant de personne de sa faculté était présente ne fit qu'empirer ce sentiment de malaise qu'il ressentait au plus profond de lui. Il vit, attablés tous ensemble, Jiang Cheng, Jiang YanLi ainsi que Nie Huaisang. Jin Zixuan ne faisait que dévorer son adorable petite-amie du regard alors que celle-ci restait collée à lui, profitant ainsi de la chaleur que son corps dégageait. Xiao Xingchen, en compagnie de ses admirateurs Song Lan et Xue Yang, semblait être dévoré par la passion qu'il ressentait pour le Xue et la tendresse qu'il ressentait envers Song Lan. XiChen abandonna Lan Zhan et alla s'asseoir auprès de Jiang Cheng. Celui-ci, d'un bond vif et maladroit, se leva sous les yeux tendres et amusés de sa sœur aînée. Lan Zhan vit alors le Jiang devenir d'une galanterie malhabile, gauche. Ce qui, intérieurement, le fit rire. Les gens pouvaient devenir imbéciles quand la personne qu'ils aiment se trouvent auprès d'eux. Il le savait bien puisque lui devenait aussi empoté que l'était Jiang Cheng en cet instant... Il le savait puisque, lorsqu'il a rencontré son petit-copain pour la première fois, il n'arrivait qu'à bégayer...

Il s'en souvenait comme si c'était hier...

Ce jour-là, le Lan se trouvait dans un parc à la végétation luxuriante. Il était assis sur un banc et lisais un livre des plus passionnants. Alors qu'il était tranquillement en train de savourer sa lecture en compagnie d'une musique apaisante, il avait relevé la tête en sentant un délicat arôme de lotus mêlée à une entêtante fragrance d'ambre. Il avait alors vu un jeune homme, assis sur le banc en face de lui. Il n'avait pas put se résoudre à détacher ses yeux de lui tant il était beau... Dessous sa lisse peau de lys, aucun vice ne semblait s'y glisser. Aucun artifice ne venait entacher, souiller sa céleste beauté divine. Lan Zhan avait eu l'impression de voir un ange. Un bel ange déchu tant sa vénusté était scandaleuse et sombre. Ce jour là, le beau garçon inconnu portait une simple paire de lunettes à la monture ronde et aux branches d'argent finement ouvragée. Sa courte chevelure obsidienne savamment coiffée à l'effet "canon au saut du lit" ne le rendait que plus craquant encore. Quelques plumes de sa sombre chevelure aux superbes reflets bleutés retombaient avec douceur sur ses délicats sourcils bruns dessinés avec tendresse. Malgré le froid mordant du début de l'hiver, le beau garçon ne portait qu'un simple pull en laine qui venait recouvrir ses frêles épaules. L'absence de col roulé rendait les mouvements de sa pomme d'Adam dans sa superbe gorge plus faciles. Même si le beau garçon avait gardé son visage bas, Lan Zhan n'avait pas put s'empêcher de le contempler, ses iris brunes avaient couvé cet ange avec tendresse avant de se poser sur ses lèvres. Ses lèvres irrésistibles que le Lan n'avait pas put s'empêcher de trouver exquises. Elles étaient semblables à un bouton de rose : délicates, fragiles, tentatrices, bourgeonnantes. Lan Zhan avait dû se mordre la lèvre afin de ne pas se jeter sur lui.

Plus que tout, il avait voulu l'embrasser et sentir son corps contre le sien.

Plus que tout, il avait voulu le faire sien.

Plus que tout, il avait voulu le posséder. Et l'aimer.

Mais, ce que Lan Zhan avait réellement souhaité, c'était de savoir à quoi ressemblaient ses yeux. Il les avaient imaginé colorés d'une apaisante teinte noisette. Il les avaient imaginé d'une douce forme bridée. Il avait imaginé ses iris telles que celles des biches. Il n'avait jamais vu son visage, pourtant, il n'avait de cesse de le trouver à croquer. Il savait que cet homme, peu importe son nom ou son visage, était fait pour lui.

Entre ses délicates et fines mains, il tenait un carnet à spirales, ses longues et minces jambes croisées l'une sur l'autre d'une élégante manière lui permettait de mieux maintenir son calepin à dessin qui, d'après ce que Lan Zhan pouvait voir, était assez rempli. Dans son délicate autre main, un crayon à la pointe fine, et ainsi fragile, s'était retrouvée emprisonné avec douceur entre ses doigts doux. Lan Zhan l'avait vu dessiner sur son cahier dans des gestes aussi vifs que précis, animés d'une grande passion et d'une délicatesse, une douceur artistique. Le Lan avait remarqué qu'à ses côtés se trouvait un casque de moto. Si jamais, il se trouvait qu'il en faisait, Lan Zhan ne saurait comment réagir.