Sourire, mentir et oublier〡Nouvelle

Sourire, mentir et oublier

Heya les petits pois !

On se retrouve pour une nouvelle nouvelle du nom de Sourire, mentir et oublier. Cette nouvelle ne traite pas d'un sujet réellement précis, mais plutôt d'une manière d'être, enfin, je ne sais pas trop. En tout cas, j'ai adoré l'écrire !

J'espère qu'elle vous plaira !

Bonne lecture

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Sourire, mentir et oublier, c'est devenu mon mantra chaque matin depuis ma sixième, lorsqu'Élise, ma soit disante meilleure amie, a balancé toute ma vie sur les réseaux sociaux en se moquant de moi. C'est ce jour-là que j'ai développé cette technique pour ne pas recevoir la pitié des gens. Je ne veux pas être la petite chose fragile qu'on a peur de toucher parce qu'elle risque de se briser à tout instant. Je veux être une fille forte et prouver aux autres que je peux m'en sortir malgré cette épreuve.

Sourire, pour prouver aux autres que tout va bien, que je me fiche de l'avis des autres et surtout pour prouver à Élise que malgré ce qu'elle m'a fait, malgré sa trahison et tous les coups bas qui en ont suivis, je m'en suis sortie et je me suis relevée. Je suis sûre que quand elle a décidé de faire cela, elle s'attendait à ce que ça me fasse du mal, mais malheureusement pour elle, je suis plus forte que ça.

Mentir, parce qu'il faut que je m'assure que les autres croient que je vais bien même si c'est parfois faux, mais il faut que ça colle à mon image de fille solitaire depuis le départ d'Élise. Même si c'est parfois difficile, j'ai réussi à m'y faire et maintenant, je manie l'art du mensonge assez bien voir même très bien.

Oublier, parce qu'après une journée entière à sourire et mentir, le soir, il faut que j'oublie. Mais parfois, c'est tellement difficile, les images de la journée me reviennent en pleine face et j'en ai les larmes aux yeux, mais je m'interdis de pleurer, parce que d'après ma mère, c'est un signe de faiblesse et je suis loin d'être faible.

Sourire, mentir et oublier, c'est ce qui rythme mon quotidien de collégienne depuis maintenant 2 ans et je commence doucement à m'y faire. Marcher droit, la tête toujours haute pour prouver que tout va bien, même si à l'intérieur de ton corps, c'est la pagaille, ne pas faire attention à ce que racontent les gens sur toi lorsque tu as le dos tourné, voilà le quotidien que je vis et que je vivrais sans doute jusqu'à la fin de mes années collèges. Voir plus qui sait.

Peut-être qu'elle me pourrira la vie jusqu'à la fin de mes jours. Ou peut-être qu'au lycée, je tomberai sur une autre Élise, qui me détruira encore un peu plus de l'intérieur, qui m'emmènera jusqu'au bord du gouffre intérieurement et que personne n'y verra rien, parce qu'on sait tous qu'il ne faut pas montrer qu'on va mal, qu'on est blessé. Parce que ça donne la victoire aux méchants et qu'on ne veut pas qu'ils gagnent.

Sourire, mentir et oublier, c'est ma défense, ce que j'ai développé pour dire au monde que tout va bien lorsque tout va mal, c'est ce qui m'aide à garder la tête hors de l'eau et c'est aussi ce qui m'assure de garder le silence sur ce dont il m'arrive.

Sourire, mentir et oublier, voilà ce que je fais depuis qu'elle m'a trahi et lâchement abandonné. Et vous, que faites-vous ?

Mentez-vous constamment à vous-même et aux autres pour donner l'illusion du bonheur, l'illusion d'être heureux ?

Souriez-vous au monde alors que votre vie tout entière s'effondre ?

Tentez-vous d'oublier l'inoubliable ?

Êtes-vous dans un monde où tout est faux même ce qui devrait être naturel ?

Ou alors, dans le cas contraire, avouez-vous toute la vérité et les conséquences qui pourrait en découler ou dites-vous juste ce qu'il faut de vérité ?

La vraie question devrait plutôt être, êtes-vous prêt à entendre la vérité des autres ou préférez-vous rester dans l'ignorance et dans l'illusion de bonheur que transmettent les autres ?

Et voilà, c'est la fin de cette nouvelle, on se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures.

À bientôt,

Solune