Nous nous retrouverons... Toujours

Chapitre 3

« Your stare was holding
Ripped jeans skin was showing
Hot night, wind was blowing
Where d' you think you're going baby?

Hey I just met you
and this is crazy
But here's my number
So, Call Me Maybe
It's hard to look right
at you baby!
But here's my number
So, Call Me Maybe»

« Tu me soutenais du regard
Ton jean troué laissait apparaître ta peau
La nuit était chaude, le vent soufflait
Où crois-tu que ça va te mener, chéri ?

Hé, je viens de te rencontrer
Et c'est de la folie
Mais voici mon numéro
Alors appelle-moi, peut-être
Il est difficile de te regarder
Bien dans les yeux, chéri
Mais voici mon numéro
Alors appelle-moi, peut-être »

Call me maybe, Carly Rae Jepsen

Une demi-heure plus tard, nous sommes installées au bord d'une eau cristalline, caressées par le soleil avec un bon roman à la main.

Nous avions décidé d'un commun accord que notre temps se partagerait entre farniente sur la plage, circuits à la découverte de l'île, shopping et fêtes certain soir seulement.

Ces vacances me procurent un bien fou et je suis bien déterminée à faire abstraction de tout jusqu'à mardi prochain.

— Je préfère me trouver ici plutôt que courir après des contrats d'édition, prononce paresseusement Lou en s'étirant sur son transat.

— Et moi, à vérifier la poussière, le nombre de serviettes pour les clients, si les lits sont tirés au carré... énumère Sofia.

— Pour les lits, tu devras fournir un effort... Pouffe Joséphine.

— Jo, tu dois admettre que tu es assez désordonnée, lui rétorque-t-elle.

— Quoi ? Tu plaisantes !???

— Il faut dire que tu es assez maniaque quand tu veux, Sofia. Je souligne prudemment.

— Méticuleuse, c'est différent...

Cela finit par nous faire éclater de rire et afficher un grand sourire sur le visage de cette dernière.

****

— Hello.

Une voix grave et chaude détourne notre esprit de nos bouquins.

Mais pincez-moi, je rêve !

Lou, un peu trop empressée, répond à son tour, en se relevant avec précipitation de sa chaise longue.

— Les filles, je vous présente un de nos voisins, dont je vous ai parlé, d'ailleurs je ne connais même pas ton prénom ? Tu m'excuseras... Elle minaude complètement sous le charme et je la comprends...

— Il n'y a pas de mal, nous ne les avons pas échangés. C'est Caleb, mais tout le monde m'appelle Cal. Et vous ?

— Je suis Lou, voici Sofia, Joséphine et Elva.

D'accord, Lou n'avait absolument pas exagéré sa description de notre voisinage... Je dois surement avoir la bouche grande ouverte en découvrant le premier d'entre eux...

Oubliez la bouche ouverte ! Parlons de décrochage de mâchoire, en apercevant les deux autres qui s'approchent !

Nous sommes quatre adeptes de romances en tout genre et trois spécimens sortis directement de ces bouquins viennent de se matérialiser devant nous.

Beaucoup trop insensé pour être vrai !

Il y a effectivement Paul Walker avec des cheveux un peu plus longs, version surfeur californien ; notre interlocuteur, Caleb, a indéniablement un charme fou, et un des sourires les plus craquants qu'il m'ait été donné de voir. Mais je ne peux plus détourner mon regard du troisième garçon qui se tient à leurs côtés. Heureusement que je porte mes lunettes de soleil, vu la façon dont je ne peux m'empêcher de le dévisager sans retenue.