Nikisha :" Maman, dis-moi... est-ce... pour ça que Jonathan est ici ? Il ne pouvait pas venir me voir ?"
Ma mère fait oui de la tête avant même que j'ai la chance de fermer la bouche...
Mon papa vient me tirer de ses bras en le poussant sans ménagement mais, comme il est robuste il ne trébuche même pas.
Il nous dit des choses incompréhensibles pendant que mon père m'embrasse pour me calmer. Un autre homme nous approche et nous demande dans une langue qu'on puisse comprendre de nous éloigner, ce que mon père fait sans rien leur dire.
Il m'ouvre la portière de sa voiture et m'aide à grimper sur le passenger seat, je suis maintenant tremblotante et je ne peux m'empêcher de pleurer.
Il retourne auprès des deux hommes qui semblaient l'attendre et leur dit des choses que je ne pouvait entendre, l'autre traduisaient à celui qui m'a empêché d'approcher la maison avant que mon père leur donner une carte contenant ses numéros de téléphone.
Mon père s'engouffre dans la voiture et redémarre sans rien me dire. Je ne lui demandai rien, je me contentai de pleurer des rivières pendant tout le trajet jusqu'à la maison où j'ai grandi, cette maison grande et imposante que j'ai quittée il y a trois ans.
Nikisha :" Pourquoi... ne... me ramène-tu pas chez moi ?"
Lui demandai-je en réniflant, lorsqu'il gare la voiture devant le parking je refusais de descendre de la voiture.
Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe et puis de toute façon Théo va rentrer à la maison, il faut que quelqu'un lui apprenne que la maison de sa mère est détruite et qu'il y a de fortes chances qu'elle soit en dessous des débris... je dois être cette personne qui le consôlera.
Estebàn :" Tu ne veux pas entrer saluer ta mère ? Tu dois aussi avoir soif."
Me dit-il en descendant me forçant ainsi à le suivre.
La voiture de ma mère est dans l'allée et une autre voiture que j'ai cru être celle à Jonathan aussi.A l'intérieur, il y avait ma mère et Jonathan. Ils étaient entrain de se parler et s'arrêtent brusquement lorsqu'ils nous voient arriver.
Jonathan porte une chemise bleue marine, il a enroulé les manches jusqu'à ses coudes, un pantalon en tissu noir et des chelsea boots de la même couleur que sa ceinture.
"mais qu'est-ce qu'il fait ici?" Me demandai-je sans intérêt me tournant vers ma mère. Plus belle que jamais dans ses vêtements de travail je présume.
Elle attendait, assise sur le petit banquet devant le piano à queue comme si elle savait que j'allais venir et sans réfléchir je me jette dans ses bras.
Et lorsque je me sépare d'elle je réalise que je pleure encore et je viens de bousiller et froisser son chemisier blanche.
Nikisha :" Oh, j' m'en excuse..."
Dis-je en essayant de faire disparaître mes larmes et le liquide visqueux qui m'est sortit du nez.
Je me sens tout à coup embarrassée, cette femme est intimidante, une femme fatale, ce qui me fait me demander si ma mère a toujours été comme ça.
Elle est plus belle que dans mes souvenirs et c'est sûr qu'auparavant si elle me voyait dans cet état elle aurait pleurer elle aussi, mais maintenant je m'en fous est écrit en gras sur son front.
Samantha :" C'est bon..."
Me dit-elle avant de se tourner vers mon père, campé dans l'embrasure de la grande porte de bois d'un marron foncé, elle le questionne du regard et le visage de ma mère blémit; c'est comme s'ils sont entrain de converser entre eux et moi je capte rien.
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Coincée Entre L'Enfer et Le Paradis
RomanceAprès la mort tragique de son mari suite à un séisme, Nikisha cherche à se retrouver et réapprend à aimer...