Chapitre 10

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PDV Louis :

J’essaie de m’endormir mais je sens encore ses coups de poing et ses coups de pied s’abattent sur moi. Et tout ça pour quoi ? Parce que je n’avais plus de cam à lui vendre, j’ai essayé de le calmer, de lui expliquer que je lui en ramènerai demain, il ne m’a pas écouté et s’est jeté sur moi. Il devait surement être en manque. Je n’ai pas eu le temps de riposter que j’étais déjà à terre. Je me serais sans doute évanoui si un autre homme ne s’était pas jeté sur lui à son tour et ne l’aurait pas fait fuir.

Mon sauveur. J’ai vraiment eu de la chance, je ne sais pas comment se serait finie cette histoire s’il n’était pas intervenu. Il m’a parlé pour me dire qu’il appelait une ambulance qui m’emmènerait à l’hôpital. L’hôpital c’est sans aucun doute l’endroit que je déteste le plus dans ce monde. J’ai tout de suite refusé et je crois que ça l’a mis dans l’embarra ce n’était pas mon but, je ne voulais juste pas y aller.

Du coup, il m’a porté jusqu’à ce que j’imagine être chez lui. Dans ses bras je reprenais petit à petit mes esprits. Il m’a déposé sur son canapé et il est parti. Ou était-il parti ? J’ai cru étouffé en pensant qu’il allait juste me laisser là. Mais qu’est-ce que j’imaginais ? Il n’allait quand même pas s’occuper de moi ! Il m’avait ramené chez lui et s’était déjà bien non ?

Heureusement, il est revenu et avec de quoi me soigner en plus ! J’ai levé les yeux vers lui et je l’ai reconnu, c’était le tatoueur de Jude. Je me suis demandé si j’avais quelque chose sur la figure pour qu’il me regarde comme ça… Bien sûr que j’avais quelque chose sur le visage puisque ce frappa-digue s’était défoulé dessus.

« Bon, tu me soignes ? J’ai mal… » Etaient les seuls mots qui me sont venus mais je les ai aussitôt regrettés quand il a détourné le regard. Ce n’était vraiment pas très délicat de ma part. Il faut dire que le nombre de personnes que je côtoie se compte sur les doigts d’une main. Je ne suis donc pas très sociale et je ne connais pas non plus les bonnes manières.

Il m’a désinfecté la lèvre et ça m’a fait un mal de chien mais je ne dis rien, je ne veux plus faire de faux pas.

« Maintenant, lève ton T-shirt » A ça non J’étais prêt à faire des efforts mais il ne faut pas trop m’en demander non plus ! Après ça il m’a lancé un verre d’eau dessus, il n’était pas sérieux là ? De toute façon il avait gagné, je n’étais pas vraiment en état de riposter. Je me suis laissé faire mais au moment de lever les bras la douleur s’est faite tellement aigue que j’ai dû les reposés immédiatement. Du coup il s’est contenté de le soulevé pour voire l’ampleur des dégâts et s’est mis à jurer. C’était donc si terrible que ça ? Je vais survivre hein. Après ça je commençais à être très fatigué et il a dû le sentir parce qu’il m’a offert son lit pour la nuit, c’était super gentil.

Harry, ça y est j’ai retrouvé son prénom donc Harry m’a déposé dans son lit et m’a souhaité bonne nuit.

Je me réveille en sursaut, mon rythme cardiaque est à sa vitesse maximum et je tremble. J’ai dû faire un cauchemar, mais ou suis-je ? La douleur dans la poitrine me rappelle les évènements de la soirée d’hier, le gars qui se jette sur moi, moi qui m’effondre au sol, je revois toutes les images dans ma tête. J’ai froid, je suis en sueur et je ne me sens pas en sécurité ici, je ne suis pas chez moi. Cela faisait vraiment très longtemps que je n’avais pas dormi chez une autre personne pour la simple et bonne raison qu’autrement je fais des cauchemars. Un peu comme un gosse de 5 ans.

J’entends un bruit à côté de moi et je sursaute en voyant Harry allongé par-dessus les couvertures.

Qu’est-ce qu’il fait là ? Il n’était pas censé dormir sur le canapé ? Il gémit, je crois que je l’ai réveillé. Il se retourne de mon côté les yeux toujours clos. Ouf ! Je respire profondément, il faut que je retrouve un pou normal et que je me calme. Il continu de bouger et se rapproche de moi. Je me mets dos à lui.

« -Chut, tout vas bien. Dors » me murmure-t-il en passant un bras par-dessus moi. Même s’il y a la couette entre nous je frissonne. Il me sert un peu contre lui et je me paralyse, je n’ai pas l’habitude que quelqu’un ai un contact physique avec moi sauf peut-être avec Jude qui me prend parfois dans ses bras. Au bout de quelques minutes son souffle régulier et sa chaleur m’apaisent et je fini par me rendormir.

 PDV Harry :

8h- Mon réveil sonne et me tire brutalement de mon sommeil. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit à cause de toute cette histoire. En plus mon hôte a eu un sommeil plutôt agité.

Mais en parlant de lui, ou est-il ? Il n’est plus dans le lit…

The mysterious diaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant