Chapitre 21 : Capture

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J'assomme deux gardes et en frappe un dans les parties intimes avant d'abandonner mon marteau de fortune et de me battre à mains nues. J'envoie coups de pieds sur coups de genoux, et j'enchaînes les prises de tous les arts martiaux que j'ai appris, mais je me fais très vite débordée. Ils sont trop nombreux. 

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Alors que j'assomme deux gardes en faisant s'entrechoquer leurs têtes ensemble, deux autres arrivent derrière moi pour me prendre par les cheveux et menotter mes mains. Ils me tirent ainsi en arrière vers l'un des hélicos où attend Ava Paige, qui regarde la lutte comme un entraîneur son équipe de football. Son calme plat et son indifférence quant aux corps des adolescents qui jonchent le sol sablonneux avec les corps de ses gardes me met en rogne. Je grogne et gigote dans tous les sens dans l'espoir de me libérer de l'emprise du garde qui tient mes mains enfermées dans sa grosse paume. Lorsque j'y parviens, je balance ma tête en arrière pour assommer le garde qui me tient par les cheveux au lieu de tenter de m'échapper par l'avant comme c'était le plus prévisible. Je tombe à terre, et je commence à courir avant même de m'être entièrement redressée. Je fonce vers les restes des caisses d'armes derrière lesquelles j'étais cachée tout à l'heure, de l'adrénaline pure courant dans mes veines et me faisant oublier à la fois la douleur de mes blessures et la fatigue. Je m'écrase au sol et m'empare de deux armes au hasard, avec lesquelles je vise les gardes auxquels je viens d'échapper et qui se ruent sur moi. 

Soudain, des coups de feu qui ne viennent pas de moi retentissent, et avant que je n'ai pu faire quoi que se soit, je me retrouve dans les bras de mon frère, qui se rue à toute vitesse vers les tentes derrière lesquelles se sont cachés ceux qui ont échappés à la deuxième vague de gardes, couvert par Jorge, Evanna et Brenda. Quelques secondes plus tard, je suis assise près de Minho, Fry, Newt et Aris, et Thomas me regarde avec un mélange de réprobation et de soulagement que j'aille bien. Il me prend dans ses bras puissants pour une étreinte, mais me relâche aussitôt qu'il entend mon exclamation de douleur. Je porte malgré moi la main au nœud de ma veste, en-dessous duquel se trouve ma blessure par balle faite quelques instants plus tôt. 

"- Elena ! s'écrie alors Thomas. Tu es blessée ! 

- Vraiment ? J'étais pas au courant ! je lâche avec ironie tout en serrant les poings face à la douleur lancinante. 

- Blessée ? Comment ça blessée ? Blessée où ? s'affole Minho en venant se placer en face de moi. 

Lorsqu'il voit ma veste et mes poings serrés, il tente aussitôt de défaire mon garrot de fortune, mais je l'en empêche d'un geste. 

- C'est rien, et de toute façon on a pas le temps de se préoccuper de ça. 

- C'est pas ce que nous fait dire cette énorme tâche de sang, réplique Frypan en désignant ma veste tâchée et en-dessous, mon tee-shirt plus tâché encore. 

Je lui jette un regard noir, car cette remarque ne fait que décupler davantage l'inquiétude de Minho et de mon frère. 

- Peu importe. Les gardes sont juste derrière, alors on a intérêt à se magner et à les arroser de balles, maintenant !

- Non Elena, Fry a raison, ta blessure est...

- Ne termine pas cette phrase Minho, je coupe l'asiatique. Ma blessure peut attendre. 

- Non, elle n'attendra pas, réplique Minho, qui a visiblement l'air d'être passablement énervé. Tu vas rester ici et...

- C'est hors de question ! criais-je. Je ne vous laisserais pas vous jeter dans la gueule du loup pendant que je reste bien au chaud derrière les tentes à attendre que vous vous fassiez descendre. C'est absolument inenvisageable. 

La terre brûlée : des choix pour survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant