Chapitre 6 : K.O

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"C'est ainsi que finit le monde. Pas sur un boum, mais sur un murmure" - T.S. Eliot.

TW : Violence

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22 heures 15

Vénus

La porte s'ouvre en grand, s'abattant sur le mur d'un coup bref et sec. J'écarquille les yeux et me fais violence pour ne pas hurler d'effroi.

- Je vais te punir pour ce que tu as fait, Katy. Parce que ce que tu as fait ce n'est pas bien !

Jeanne pénètre la pièce en déblatérant ces quelques mots, suivie de près par ce qui me semble être son compagnon. Alias, le cinquantenaire de la soirée. Je me crispe à sa vue et serre les poings le long de mon corps. La lumière est peut-être faible, il n'empêche que je le reconnaîtrais entre mille. Ses traits sont assez prononcés pour que j'en ai mémorisé chaque aspect...

- Il est grand temps que tu arrêtes de faire des bêtises, lâche la grande blonde, tout en refermant la porte derrière elle.

Tétanisée, je hoquette de peur. Que me réservent-ils, au juste ? Que comptent-ils faire de moi, de ma personne ? Bon sang, j'aimerais tant me terrer dans un trou. Un trou étroit, caché dans lequel personne ne pourrait me retrouver. Et certainement pas mes ravisseurs.

Jeanne marmonne des mots inintelligibles à mesure que son regard erre dans la chambre (si tant que l'on peut l'appeler ainsi) puis crache, le regard noir :

- Marcus ! Attrape-la.

Ledit Marcus ne perd pas de temps et se dirige vers moi d'un pas précipité. Me saisissant par le bras une fois à mes côtés, ce dernier s'acharne et m'attire à lui d'un mouvement brusque. Je lâche une protestation inaudible puis cligne des yeux pour chasser les larmes qui s'y amoncellent. Me punir est une chose, mais la manière avec laquelle ils vont s'y prendre en est une autre.

Actuellement, j'ai peur. Pour ma peau, pour ma vie. Et surtout, pour de vrai.

- Je t'avais pourtant prévenue, Katy.

Katy.

Prise d'un profond ressentiment, je gesticule pour tenter de me libérer.

- Je ne suis pas Kat... !

Mais j'ai à peine le temps d'hurler la fin de ma phrase que Jeanne se jette sur moi et me gratifie d'une gifle phénoménale. Sous le choc, je ne parviens pas à réagir et me laisse seulement surprendre par la douleur qui irradie derrière ma joue.

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