Le temps d'un Instant

Prologue ( Réécrit et corrigé)

  Encore un matin avec la tête dans le cul. Et encore un matin où le miroir n'est toujours pas mon ami. Pourquoi diable devrais je ressembler à une morte vivante avec des cernes immenses et des cheveux que certains qualifient de "ternes". Oh, j'ai oublié de nettoyer l'évier hier. Il reste encore de la peinture. Bon allez soyons motivé ! Le vernissage des œuvres de N.Mik à lieu cet après-midi.  

  Après s'être une fois de plus contemplé dans le miroir, Emma alla ranger et nettoyer ce qu'ils restaient du carnage d'hier. C'est à dire quelques bouteilles de bière au pied de son lit, les restes d'une pizza désormais froide et odorante sur sa table de chevet et de la peinture à droite et à gauche de sa fenêtre. Fenêtre devant laquelle trônait sur un chevalet, une de ses dernière peinture. Surement pas la meilleure, pense t-elle. Pourtant, n'est ce pas ces professeurs du lycée qui lui répète constamment que ses œuvres sont empreintes de beauté ?  Si son père, très peu présent, s'intéressait à la vie de sa fille, il verrait en elle le portrait craché de sa défunte mère.

Toc Toc

Tiens, voilà qu'il sait ou est ma chambre finalement ...

- J'ai à te parler Emma !

- Tiens donc, maintenant il a retrouvé l'usage de la parole, marmonne t-elle

Perdant patience, il entra dans la chambre avec une mine sérieuse.

- Prépare tes valises, on déménage. J'ai muté sur une autre ville du nom de Mystic Falls. On part dans 2 heures, les déménageurs passeront plus tard. Peu m'importe, notre nouveau logement est déjà meublé.

Emma en resta bouche bée tant cette nouvelle était inattendue. Jamais elle n'avait imaginé quitté sa petite ville voisine de la Nouvelle Orléans. Jamais elle n'avait imaginé qu'un projet quelconque de son père viendrais changer d'aller au vernissage. Cet évènement qu'elle attendait depuis si longtemps. Elle devrait y renoncer pour le simple plaisir de son père. Dans une fureur extrême, elle s'emporta :

- Il en est hors de question ! J'ai des projets de prévus qui nécessitent ma présence dans cette ville ! Tu ne peux pas me dire que l'on part maintenant sans t'attendre à ce que je te suive sans rechigner ! La moindre des choses avant de faire un choix pour nous deux, c'est au moins de me demander mon avis. Mais est-ce trop compliqué pour toi de te souvenir que même si maman est morte, moi je ne le suis pas ! J'existe alors ne compte pas sur moi pour te suivre.

Peut-être aurait due t-elle peser le sens de ses paroles avant de les cracher tels une vipère. Car la gifle qui s'en suivit lui enleva toute volonté quant à ne pas suivre les ordres de son père. 

Alors qu'il quitta sa chambre. Les larmes dévalait sur les joues d'Emma, dont la main était posé à l'endroit même où son père l'avait giflé. Sa joue droite la brulait et son cœur était en miette. Ce vernissage était bien plus qu'un simple projet. Elle devait y exposer son tableau au yeux de tous.

Et maintenant tout ce qui lui restait à faire était ses valises. Alors dans le silence le plus totale, elle quitta cette ville où elle commençait à peine à prendre ses marques.