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Je marche dans les rues d'une ville qui me semble inconnue, je me perd sans même savoir ou je vais. Je n'ai pas de but, ni d'objectif. J'ai besoin de sortir de ma tête, de ne plus penser à rien, de tout oublier.

D'oublier quoi ?

Je n'ai rien à oublier, pourtant je me sens juste mal. Je n'ai pas dexcuse ni de prétexte pour me sentir mal.

Est-t'il obligatoire d'avoir un prétexte pour se sentir mal ?

Je n'ai pas de problème, je devrais me sentir bien mais je ne peux pas.

Qu'est-ce qui m'en empêche ?

Je ne sais pas pourquoi, je ne serais même pas expliquée ce que je ressens.

Et d'ailleurs qu'est-ce que je ressens ?

Je ne peux pas l'oublier, je ne sais pas ce qui provoque cette douleur mais je ne peux pas ne pas y penser ça me fait trop mal.

Tout ce mélange dans ma tête, je marche certainement de travers.

Je vois au loin une dame avec son fils, son regard est méprisant, je ne veux pas savoir ce quelle pense de moi, je m'en fiche.

Je m'enfonce dans les rues qui m'ont l'air de plus en plus sombre, les rues se transforment en ruelles au fur et à mesure que j'avance.

J'ai l'impression d'avoir oublié qui j'étais avant d'aller mal. J'ai fait semblant de ne pas avoir changer devant les gens que je connaissais.

L'image que les gens ont de moi est tellement fausse. Mon cur se resserre en pensant à ça.

C'est pourtant si facile de faire semblant d'aller bien, de mentir en disant que tout va bien et que je ne peux pas aller mieux, de forcer des sourires à longueur de journée, et de retenir mes larmes, de cacher ces cicatrices.

Comment j'ai pu en arriver là, je me déteste tellement, je me dégoute. Comment j'ai pu tomber si bas. Comment je peux aller si mal.

Et je ne peux rien y changer. J'ai beau pleurer, crier, m'ouvrir les veines tant que je peux rien, ne va changer, je ne me sentirais pas mieux même si ça me permet d'extérioriser sur le moment, c'est la raison pour laquelle je n'arrêterais pas.

Ces marques tracées sur mes bras et sur mes cuisses me soulage, les gens disent que ce n'est pas bien, et que c'est un jeu stupide et dangereux mais si ça peut me permettre d'aller mieux je ne vois pas le mal, même si ce bonheur est éphémère.

Je ne veux pas recevoir d'aide, je ne veux pas que les gens est pitié de moi.

J'aperçois la fin de la ruelle dans laquelle je suis, elle débouche sur un pont.

Est-ce un signe du destin ?

Je longe la rambarde du pont, je regarde l'eau. Elle parait calme, c'est apaisant.

J'ai envie de me laisser tomber de ce pont, je ne sais pas, du moins je ne sais plus. Je veux que ce soit la fin de ce cauchemar ou je me sens prisonnière. Des larmes coulent le long de mes joues, je ne les essuies pas. Je pense que c'est l'heure. Tout à une fin alors que ce soit maintenant ou dans cinq ans ça ne change rien.

Je pose mes affaires, je m'assois sur le béton et je sors mon carnet et un crayon. Je ne sais pas vraiment quoi écrire, ça me parait stupide d'écrire pourquoi c'est fini pour moi puisqu'il ny a pas de réelles raisons.

Alors je note,

« Merci d'avoir été dans ma vie, je suis désolée. »

Dix petits mots seulement, je ne sais pas quoi écrire d'autre alors je signe le mot et je déchire la page.

Je jette le contenue de mon sac dans la rivière, tous mes cahiers, mes affaires, mon téléphone. Puis je place le mot dans mon sac vide. Je regarde autour de moi il ny a plus personne, la nuit est tombée, la lune n'est pas tout à fait pleine. Je peux voir les étoiles briller et se refléter dans l'eau, ce spectacle est magnifique. J'enlève mes chaussures et je m'assois sur la rambarde face à l'eau.

Je suis persuadée de ne pas faire d'erreur, les larmes ont séchées sur mes joues

Tout va mieux maintenant que je sais que c'est la fin.

Je monte debout sur la barrière du pont, le vent caresse ma peau.

Mes cheveux flottent dans le vent. Je souris, des larmes affluent de nouveaux sur mes joues.

Ce sont des larmes de joies.

Je me laisse tomber du pont. Quand mon corps entre en contact avec l'eau je n'essaye pas de nager, je me laisse couler. Je ne peux plus respirer je ne me débat pas, l'eau entre dans mon corps quand j'ouvre la bouche. Je suis sur de ne pas avoir fait d'erreur. Je vais perdre conscience je le sens.

Mes yeux se ferme c'est enfin fini.

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