intro.

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« Tu comptais nous le dire quand ? s'égosille ma mère. »
Il est fort possible que j'ai caché mes notes du dernier trimestre... Qui au passage sont très mauvais.
« Ce n'est pas comme ca que tu vas devenir psychologue hein ! La fac c'est tu travaille seule ! Si en terminale tu ne comprends toujours pas, il faut penser à un autre metier ! »
Et c'est repartit.
Toujours là, à me priver de mes rêves.
Je me souviens quand j'étais plus jeune, que je voulais faire styliste dans la haute couture, ma mère m'a dit que c'était impossible. Ou même quand je lui ai parlé de mon rêve de devenir danseuse.
« Tu m'énerve à passer ton temps sur ton téléphone là ! »
Toujours le même argument. Elle ne s'est jamais dit que ça pouvait être parce que je ne me sens pas bien...
Je préfère ne rien dire, regarder mon parquet, et tout garder pour moi.
« Tu me regarde quand je te parle ! »
Je lève les yeux vers elle, tentant de cacher mon mal-être. Ma mâchoire se serre. Ne pleure pas. Non. Tu passeras pour une faible à ses yeux.
J'hésite à lui répondre.
« C'est pas avec 10 de moyenne générale que tu vas arriver à quelque chose ! Tu crois que la vie c'est trainer sur les réseaux toute la journée !
- Je travaille plus que je ne suis sur mon téléphone !
- Oui bien sur, c'est ce que tu nous dit. Seulement si c'était la vérité, les notes seraient meilleures ! »
Ah, si elle connaissait le niveau au lycée...
Je sens bien que je dois faire quelques choses. Je ne supporte plus cette situation.
D'un bond, je me lève.
« Le problème c'est que tu veux tout contrôler ! Tu veux contrôler nos vies, de A à Z ! Laisse moi vivre !
- Alors la, ma ptite fille ! Pas de souci ! Vas-y, je te laisse vivre ! Tu ne viendras pas pleurer quand tu vivras sous les ponts ! »
Je n'en peux plus.
Je pousse ma mère hors de ma chambre, et ferme la porte à clé.
Je l'entends qui crie. Mais peu importe.
Depuis quelques temps je vis parce qu'il le faut, pas parce que j'en ai envie.
Selon moi, la santé mentale est plus importante que tout le reste.
Pour mes parents, ce sont les études.
Mais, je viens de plus en plus à me demander, si j'obtiens ce dont je rêve, si j'ai une vie stable. Est-ce que je serai heureuse ? Ai-je besoin d'un diplôme pour être heureux à long terme ?
Je renverse le contenue de mon sac sur mon lit, et le rempli avec une veste, de l'argent et d'autres trucs « au cas où ». On ne sait jamais.
Je passe mon sac par la fenêtre, et le laisse sur le buisson. Je vais sortir, et faire croire à ma mère que je pars seulement une heure ou deux. J'espère pouvoir être hébergé chez quelqu'un.
Je pousse la porte, et ma mere me crie dessus, mais je suis bien trop concentré sur mon but, que je ne l'entends pas. Du moins, je n'y fais pas attention.
En bas de l'escalier, j'enfile mes basket rapidement, sans faire les lacets. Je n'ai pas le temps.
Une fois dehors, ma mère a cesser de vociférer. Je vais vers le buisson et attrape mon sac.
Ne sachant pas où aller, je regarde tout autour de moi.
Soudainement, un souvenir refait surface.
Yes !
Je marche d'un pas décidé vers la maison de Levin, qui est juste en face de la mienne.
En sonnant à la porte je pris pour que ce soit lui.
Bon, malheureusement, c'est sa mère.
« Oh bonjour Isolde ! Comment tu vas ?
- Je vais bien merci. Et vous ?
- Bien. Je suppose que tu viens voir Levin ? Il est dans sa chambre. »
Je la remercie et monte, connaissant déjà le chemin. Je suis venue ici tellement de fois pour piquer les vêtements du blond...
Au lycée, nous ne traînions pas ensemble. Levin était très populaire, mais il n'était pas inaccessible. Cela ne nous empêchait pas d'être très proche à l'extérieur.
Dans le couloir, j'entends la musique venir de la chambre de mon ami. Je toque une première fois, mais c'est quasiment impossible qu'il m'entende avec ce bruit. J'ouvre la porte.
Oh la merde !
Je ferme rapidement la porte, bien trop gênée par ce que je viens de voir. Dans la chambre, Levin me dit d'attendre un peu. Je viens de voir Levin s'apprêtant à coucher avec une fille. Je viens de le voir nu.
J'entends pas mal de ra-fus de l'autre coter. Je penses que nous sommes tous autant troublé les uns que les autres.
Levin sort de sa chambre, totalement rhabillé. Il remet en place ses cheveux en passant sa main, et me sourit très gêné.
« Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Tu te souviens qu'un jour tu m'as parlé de faire ma révolution, quand dans ma vie rien n'ira comme je le veux ? » Soudainement son visage s'illumine, il me fait signe d'enter dans sa chambre. La fille n'est plus là. Sa mère ne devait surement pas être au courant. Levin prend un sac et le remplit comme moi, précédemment.
« Ça sent la bête là-dedans, je plaisante. » Levin rit, et m'intime qu'il aurait préféré ne jamais vivre ça. J'aurais préféré aussi.

🌞

Une fois que Levin a préparé ses affaires, nous descendons. Nous saluons sa mère, et montons dans la vieille jeep du plus vieux.
« J'ai viré l'autre pour toi hein. Levin m'annonce.
- C'est qu'elle ne devait pas être si importante que ça à tes yeux.
- Malheureusement pour elle, je préfère être dans cette voiture avec toi. »
Levin enclenche le moteur, et nous voila partir pour la grande ville.

WIE ICH BIN ? - Levin HothoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant