Rayan & Moi. +18

Chapitre unique.

« Cette conférence était passionnante !

_Oui, je vais devoir en discuter avec Yaël, le sujet est trop méconnu et tentant pour ne pas en faire une expo !

_Excellente idée, je passerais avec mes élèves car j'avais prévu un cours là-dessus. Je pourrais m'inspirer de ton exposition pour mon cours.

_Oui, on pourrait planifier ça ensemble !

_J'allais te le proposer. »

Nous nous emparons de deux brochures chacun et sortons de l'auditorium. Dès que l'opportunité se présente nous quittons le flot humain puis nous nous posons sur un banc afin de chercher un restaurant pour ce midi. Je le laisse gérer et en profite pour appeler le café.

« Bonjour, vous êtes au Cosy Bear, Dambi à votre écoute.

_Dambi c'est moi, je voulais m'assurer que tout allait bien.

_Tranquille cheffe ! Il y a pas mal de monde mais comme on s'est bien répartie les tâches avec Nina tout va bien.

_Parfait. Et la livraison ?

_C'est Nina qui s'en est occupée, le camion est arrivée en plein boom du coup j'ai pas pu voir cette fois-ci.

_Je vois, ce n'est pas grave tu verras ça à la prochaine livraison. Bon si vous gérez alors je vais...

_Attends ! Salut meilleure patronne de tous les temps ! On a eu un petit souci avec la livraison. Rien de grave je t'ai tout envoyé par mail.

_Comment ça ? Je n'ai pas encore vu on vient tout juste de sortir.

_Bah il manquait deux éléments de la commande. Le gars a dit qu'il fallait que t'appelles là-bas directement, c'est bien sur notre facture, mais pas sur la sienne. Mais comme je t'ai dit je t'ai tout envoyé tu n'auras qu'à checker tes mails.

_OK. Bon eh bien je vais voir pour appeler tout de suite, je n'ai pas envie de m'encombrer la tête avec ça. Enfin, bon courage à vous les filles.

_Merci, bon week-end à vous deux ! »

Je la remercie et raccroche. Je lance un regard à Rayan qui m'attend un grand sourire aux lèvres. Je viens m'asseoir à ses côtés et soupire avant de lui raconter mon appel. Il semble réfléchir, consulte sa montre et me propose de régler le problème tout de suite. Je lui souris, c'est exactement ce que je voulais faire. Je consulte ma boîte mail et pendant que j'appelle mon fournisseur Rayan se plonge dans la lecture de la brochure prise quelques instants plus tôt. Finalement mon appel est de courte durée, je reviens sous son regard interrogateur, je lui explique qu'il s'agit d'un quiproquo. Mon fournisseur habituel a une nouvelle recrue qui s'est trompée dans la préparation de nos livraisons, les cartons manquants seront livrés lundi, en soi ce n'est pas un drame et je passe outre une petite erreur d'inattention. J'envoie un message à Nina puis nous décidons d'enfin partir pour le restaurant. Restaurant qui d'après lui devrait fortement me plaire. Et en plus il n'est pas si loin que ça de notre hôtel. Nous rejoignons la voiture puis nous discutons joyeusement du projet d'expo évoquer plus tôt. J'observe également la route, le soleil dore les champs fleuris et réchauffe l'habitacle. Au final, je ne vois pas le temps passer et déjà il se gare.

L'endroit est à la fois rustique, charmant et moderne. Il avait raison, le lieu me plaît beaucoup. Nous sommes guidés vers la terrasse et celle-ci embaume presque autant que la salle par laquelle nous sommes passés. Rayan sort un dépliant qu'il a pris à l'entrée, celui-ci propose diverses activités que nous pourrions faire cet après-midi. Notre choix se porte sur une balade en forêt. En attendant nos plats, et pendant que l'apéritif nous est apporté, il appelle afin de savoir s'il est possible de s'y rendre. Il m'annonce que oui avec un large sourire, et nous trinquons à notre couple. Tout est calme et agréable ici, loin de la ville. Ces dernières semaines n'ont pas été de tout repos pour lui, c'était la période des examens, il n'en montre rien à ses élèves et collègues mais c'est en général une véritable période de stress. On notera que ses collègues ne sont pas étrangers au stress grandissant, se stressant eux-même presque autant que leurs étudiants. Forcément c'est communicatif, ils stressent, lui stresse, moi je stresse et c'est la catastrophe ! Il se remet en question, fait-il les bons choix, ne devrait-il pas prendre exemple sur untel ou unetelle, est-il dans la bonne carrière... Heureusement que je n'avais pas de gros projet sur cette période, je me suis donc montrée d'un soutien presque infaillible, et nous avons évité le pétage de plomb collectif ! Bref, ce petit week-end ne peut être que bénéfique !