Je te vois dans le noir.
Petite âme égarée,
Que fais-tu là toute seule, à pareille heure, dans ce bar ?
T'es-tu perdue ?
Je ne pense pas non.
Tu n'as plus la volonté de continuer n'est-ce pas ?
Te sens-tu lentement sombrer ?
Te sens-tu ployée sous le poids de toutes ces responsabilités que tu n'arrives pas à porter ?
Effectivement.
Attrape une nouvelle bouteille et verse un peu de réconfort dans ton verre.
Déclenche ce briquet au fond de toi et mets le feu aux parasites qui envahissent ta tête.
Tout ne semble pas un peu plus clair ?
Tu te souviens avoir un flingue dans ta chambre,
Et si tu mettais fin à cette existence que tu n'es pas sûre de comprendre ?
Expéditif.
Ça l'est.
Ainsi finira ton calvaire.
Mais cela serait stupide.
Ajoute encore un peu de réconfort dans ton verre.
Tout s'embrouille, le mal devient le bien et le bien épouse l'indécence.
L'euphorie te gagne doucement.
Où sont passés les problèmes qui pullulaient dans ton esprit ?
Cachés sous les litres de bonheur que tu viens d'avaler.
Tu te perds dans ton mental. Une puissance inconnue prends possession de chacun de tes muscles.
Au diable la douleur !
Tu te sens capable de déplacer des montagnes.
Le monde tourne mais seulement autour de toi.
Tu te sens flotter, perdre le sens du temps.
Le monde t'appartient dorénavant.
Les choses ne sont plus les mêmes.
Tes problèmes ne sont qu'une pâle illusion contrairement à cette réalité utopique qui se cache sous tout ce liquide brûlant.
Oh oui tu es absolue !
La réincarnation même de l'infini.
Rien ne peut t'atteindre car tu n'es plus qu'une bouteille.
Une bouteille de bonheur.Puis, tout s'arrête.
Tu te noies au fond de ce liquide ambré qui déborde de ton être.
Ton crâne pleure sous les sentiments contradictoires qui se livrent une bataille sans merci entre tes neurones.
Tout n'était qu'illusion.
De retour à la réalité, tes problèmes t'attendent.
Cachés sous ton lit,
Maîtres des tes cauchemars.
Finalement le faux restera toujours une déformation du vrai.L'alcool n'est pas un remède.
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𝑄𝑢𝑒 𝑐𝑟𝑎𝑚𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒
PoetryT'as jamais eut envie d'envoyer le monde entier se faire foutre ? Moi si et je vais le faire à travers des poèmes. Marre de garder le silence et de marcher sur du sang.