Aminae : kidnappée par la mafia

partie 8

Fatima

—Que fais-tu ici ??

Une colère presque sourde est en train de monter en moi.

Vladimir plisse les yeux, et un mauvais sourire apparait sur ses lèvres.

Vladimir : Nous avions un accord. T'en souviens-tu ?
—Tu ne l'as pas respecté ! Tu as livré ma petite soeur à..à..
Vladimir : Je ne l'ai livrée à personne. Il était convenu qu'elle devait avoir un toit, à manger, et la sécurité. Elle a tout, à ce que je sache.
—Avec Nicolaï ?!
Vladimir : Quelle est la personne qui est plus en mesure de la surveiller, à part un chef de mafia ?

Je ne retiens plus mes larmes. Elles coulent.

—Où est Aminae ?
Vladimir : Dans notre pays paternel.
—En...En..En Russie ?
Je te déteste.. Je te déteste, tellement.

Aminae

En Russie ? Comment ça en Russie ?
Je resserre ma veste autour de moi.

Les doigts froids de Nicolaï entrent en contact avec la peau de mon visage.

Mes yeux vont à la rencontre de ses orbes bleues et sévères.

Nicolaï : Tu as raison d'avoir peur.

J'avale lentement ma salive.

Nicolaï me fait signe de le suivre d'un simple regard. Je ne résiste pas.
S'il m'a trouvée avec une telle facilité, s'il a réussi à dévier mon vol, c'est qu'il est vraiment dangereux.
Je sens que je vais passer un sale quart d'heure. Je sens des ondes extrêmement négatives.

La noirceur de Nicolaï me fait tellement peur. Que va t-il me faire ?

Et, où est Fatima ? Je ne sais pas ce qui a pu lui arriver.

J'ai tellement , tellement peur.

Nous arrivons au niveau d'une grande voiture noire, vitre teintée.

Je vois le coffre s'ouvrir et un homme habillé en noir y mettre mes affaires.

Je monte dans la voiture sans qu'on me demande mon reste.

Je monte derrière, et Nicolaï est du côté conducteur. Jamais, au grand jamais je ne voudrais être à côté de lui à cet instant précis, et pour rien au monde.

Mes yeux dévient sur sa chemise blanche, immaculée dans cette nuit noire.

Elle révèle ses gros muscles, avec lesquels il pourrait me casser le cou sans effort.

Il porte un pantalon en tissu noir, et dégage une odeur agréable de menthe, qui aurait pu m'apaiser, si je ne savais pas qu'elle venait de lui.

Les larmes commencent à me monter aux yeux.

J'ai peur de prendre la parole mais...

—Où est Fatima ?

Je l'ai demandé d'une petite voix, presque inaudible.

Quelques secondes lentes s'écoulent, avant qu'il ne me réponde.

Nicolaï : En Espagne, avec Vladimir.