Aminae
Je pleure abondamment.
—Je suis tellement désolée.
Ça fait quatre jours , quatre jours entiers que je suis enfermée dans un presque noir.
Je n'ai jamais été aussi effrayée de toute ma vie. La sollitude, le silence et l'inquiétude m'ont fait un très grand mal.
Je suis dans une pièce, couleur métallisée et lugubre. Je n'ai jamais eu autant mal de toute ma vie.
Je ne sais même pas d'où la douleur provient.
Je n'arrive pas à m'endormir, parce que j'ai l'impression d'entendre des voix dans ma tête.
Comment est-ce que Nicolaï peut être aussi cruel ?
Nicolaï
Un sourire satisfait se peint sur mon visage. Je crois qu'elle a compris.
J'ai appelé cette chambre bol'.L'une des pires douleurs du monde est de confronter l'être humain à ses pires souvenirs mentaux. Et c'est exactement ce par quoi elle devait absolument passer.
Elle était confrontée non seulement à la peur que je lui inflige des douleurs physiques mais aussi à plein d'autres peur enfouies en elle.
Le gris métallique de la pièce a un effet remarquable sur la plupart des personnes, surtout elle selon ce que j'ai remarqué.
Il est possible de ne parler à personne pendant 2 jours, 3 jours. Tout se complique à partir du quatrième jour.
L'absence de personne avec qui discuter, le fait de ne voir ni les rayons du soleil, ni le milieu externe est une douleur tellement forte, qu'elle devient physique. Elle est assimilable au fait de se faire écraser par un poids lourds.Je le sais. Il n'y a que moi qui n'en suis pas mort au cours de mes mois de solitude.
Le fait de faire du mal à Aminae ne me fait pas plaisir comme quand je torture les autres. Pourtant, il faut qu'elle comprenne. Il faut qu'elle comprenne qu'elle m'appartient et que pour rien au monde, elle n'a le droit de me quitter. Je le lui ferais comprendre, quitte à l'effrayer pour de bon.
Je marche lentement dans le couloir qui mène dans la fameuse pièce.
Une fois que j'y suis, j'ouvre lentement la porte.
Ses yeux sont mi-clos et montrent la fatigue qu'elle a accumulé au cours de ces derniers jours.
Son magnifique visage est peint de tristesse. Elle ouvre lentement sa bouche en forme de coeur, et se cache les yeux, aveuglée par la lumière qui entre dans la pièce.
Fatima
—Arrête. Vladimir, je t'en supplie.
Lorsque le quinzième coup de fouet fuse, j'ai l'impression que mes fesses se détachent de mon corps. J'ai extrêmement mal.
Il ne m'écoute pas et me frappe.
Seize
Dix-sept
Dix-huit
Dix-neuf
Vingt
Le vingtième coup sonne comme une libération pour moi.
Vladimir détache mes poignets, et pendant que je tombe dans le vide, je suis rattrapée par ses bras puissants.
Ça fait quatre jours entiers que j'ai droit à vingt fessées par jours, avec un fouet que j'execre plus que tout.
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Aminae : kidnappée par la mafia
RomantikFatima s'est toujours battue pour l'éducation de sa petite sœur. Jeune juriste talentueuse ayant perdu ses parents et ayant endossé une responsabilité de mère assez tôt, elle se donne l'obligation de subvenir aux besoins de sa petite soeur Aminae...