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L'amertume et la colère faisaient désormais parties de moi...

- Tu n'es qu'une sale garce. Je n'aurai jamais dû te donner cette chance. En allant chez ta mère ce weekend, ne reviens plus jamais.

          À l'entente de ces mots, j'eus l'impression que tout s'effondrait autour de moi. Je ne savais pas pourquoi mon père était dans c'est état alors que tout se passait bien.

          Je me demandais ce que j'avais bien pu faire de mal et surtout pourquoi le destin s'acharnait autant contre moi. J'étais juste tombée amoureuse et m'étais dévouée à cet amour. Aujourd'hui je payais un prix beaucoup trop fort.

          Je sentis la colère, la rage et surtout la haine m'envahir. Je sentis cette dernière se propager en moi comme un poison, comme un venin paralysant chaque partie de mon corps en commençant par mon coeur.

          Je voulais savoir de quoi j'étais accusée cette fois mais j'avais tellement mal qu'aucun son ne réussit à franchir la barrière de mes lèvres. Cette boule que j'avais dans la gorge m'empêchait même de respirer. Mais grâce à Dieu, ma belle mère s'enquit du pourquoi de cette réaction à ma place.

- Chéri. Pourquoi une telle réaction? Que se passe t-il??

- Je lui donne sa chance et elle permet à son vaut rien de p'tit ami de m'appeler.

- Comment ça? Ne pus je m'empêcher de demander.

- Ton petit ami vient de m'appeler, me disant qu'il s'inquiète car il n'arrive pas à te joindre. Pour qui se prend il pour oser m'appeler?

- Mais papa je n'étais même pas...

- Que comptes tu dire?? Que tu n'étais même pas au courant? Comment a-t-il donc pu avoir mon numéro ??  De toutes les façons j'ai toujours su que tu n'étais qu'une catin. Me coupa t-il sans même me permettre de m'expliquer.

          La douleur que je ressentais présentement était inexplicable. D'un côté j'avais celui que j'aimais mais qui me faisait chanter et de l'autre mon père qui m'accusait de je ne sais trop quoi. Je pouvais à présent voir combien mon père était déçu de moi. Combien cette relation l'avait blessé. J'avais quand même préféré mon petit ami et sa famille à la mienne, qui m'avait tout donné. Un toit, un foyer, une éducation, tout ce dont un enfant aurait besoin pour son épanouissement.

          Et comme si je n'étais pas au pic de ma douleur, mon père finit par m'achever.

- Tu es pareil que ta mère. Vous ne savez fermer les jambes devant n'importe quels hommes qui vous lancent des paroles mieleuses.

          Ma poitrine se comprimait au fil des secondes qui s'écoulaient. Je ne parvenais pas à respirer et je me sentais faiblir. Pourquoi moi? Qu'avais je fait pour mériter tout ce qui se produisait autour de moi??

          Et moi qui pensait avoir touché le fond, je ne m'attendais pas à ce qui s'en suivit.

- Je ne garde pas de prostituée sous mon toit. Donc demain tu quittes cette maison et n'y remets plus jamais les pieds car pour moi tu es morte.

          Ces mots furent comme un poignard en plein coeur. Je sentis ce dernier encore plus se comprimer. Je voyais trouble. Mes larmes se mirent à couler d'elles mêmes sans que je ne puisse les retenir.

          Mon père en avait terminé avec moi. Je le sus car il s'était retourné et s'en était allé dans sa chambre sans un seul regard pour moi.

Amants une nuit, adversaires pour la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant