Chapitre 8 | Toujours (1)

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Soudain la porte de la classe s'ouvre violemment et un charmant garçon apparaît sur le pas de la porte. Il est grand, brun et est entièrement vêtu de noir. Son sourire en coin me laisse penser qu'il aime jouer les charmeurs et qu'il n'a pas souvent eu de difficultés à obtenir ce qu'il voulait.

—Bonjour, annonce-t-il de manière calme et détachée.

Madame Richard l'analyse de haut en bas, comme la moitié des gens dans cette salle. Les filles sont littéralement en train de baver, alors que les garçons l'ignorent en remplissant leur feuille. Quant à moi, je reste indifférente, mais je ne l'ignore pas pour autant.

Ce garçon est intrigant. J'ignore pourquoi je reçois une espèce de fascination à son égard, car il représente exactement tout ce que je n'apprécie pas chez un garçon.

Je me surprends à le juger alors qu'il n'a prononcé qu'un unique mot depuis son entrée dans la salle de classe.

Madame Richard rompt le silence :

—Oui ? Puis-je vous aider ?

Le garçon ricane, ce qui suffit pour perdre quatre-vingt pourcents de la gente féminine de la salle de cours. Le jeune homme toussote, puis d'une voix rauque, il se présente :

—Je m'appelle Thomas Ricci, je suis censé être dans cette classe.

Il prononce son nom de famille avec un accent italien, ce qui suffit à faire suffoquer les filles de la classe. Pour ma part, j'ai la même réaction que les garçons, c'est-à-dire lever les yeux au ciel. Encore un gars qui va se la jouer Don Juan.

Peut-être que mon a priori n'était pas erroné. Ce garçon va m'agacer, je le sens bien.

—Très bien, déclare madame Richard. Je vous signale au passage que vous êtes en retard.

—Ouais, j'ai vu. Pardon.

Une fois de plus, je constate que j'avais encore raison. Ce Thomas Ricci se trouve être typiquement le genre de mec que je ne supporte pas. Heureusement qu'il a à faire à madame Richard et pas à moi. Je l'aurais démonté autrement.

—Allez-vous assoir à côté de mademoiselle Perret.

Mes yeux manquent de sortir de leur orbite au moment où j'entends mon nom. Je regarde la place vide à côté de moi, puis ce nouveau garçon. Qu'ai-je fait au bon Dieu pour mériter une telle sentence. Il est visiblement clair que nous n'allons pas réussir à cohabiter très longtemps. Du moins, je ne parviendrai pas à tenir sur la durée.

Il arrive avec un beau sourire près de moi. S'il croit qu'il va me séduire. Ça se voit qu'il ne sait pas encore qui je suis.

Je croise mes bras sous ma poitrine, montrant clairement mon hostilité à son égard. Il faut que je m'impose dès à présent, car ce garçon semble être du genre à obtenir tout ce qu'il veut. Je vais bien lui faire comprendre qu'il n'est pas tombé sur une fille qui sera prête à satisfaire ses moindres désirs.

—Salut.

Il prononce ce simple mot d'une voix qui se veut sensuelle. Je me retiens de rire pendant seulement deux secondes. Seulement par politesse.

Thomas arque un sourcil, interrogatif. Mes camardes autour, qui ont assisté à la scène, ricanent eux aussi. Au lieu de se vexer, comme l'aurait fait n'importe qui, Thomas m'offre son plus beau sourire et annonce :

—Cool, j'adore les défis.

Je me contente de l'ignorer et fais mine d'écouter attentivement les explications de notre prof principale, concernant notre dernière année au lycée.

***

Ce garçon étrange m'intrigue pas mal et je n'ose pas l'avouer à mes amis, ni à moi-même. Il y a quelque chose de fascinant chez lui, c'est assez inexplicable. D'ailleurs son comportement ne s'améliore pas lorsque je reviens en cours cet après-midi. Je remarque que le nouveau est arrivé en avance cette fois-ci, mais n'a pas levé les yeux vers moi. Je prends place sur ma chaise, mais le garçon m'ignore toujours.

Etrangement, cela m'affecte. Je n'ai pas l'habitude de paraître invisible. Habituellement, tout le monde me remarque, avant même que je n'entre dans une pièce. Même si ce Thomas ne m'irrite rien que par sa présence, son comportement me blesse. Un peu.

Madame Richard entre dans la salle et mon voisin lève enfin les yeux de son portable et réalise que je suis là.

—Oh salut, dit-il. Je ne t'avais pas vue.

Je reste interdite. Personne ne m'avait jamais dit cela et encore moins sur ce ton. Cependant, c'est assez paradoxal, car ça me plaît. Je ne le montre pas, mais ça m'amuse qu'enfin un garçon ne rampe pas devant moi et me tienne un peu tête. Suis-je étrange de penser cela alors que je suis dans une relation stable ? Je ne le pense pas. Lisandro et moi avons déjà parlé de cela : il y a une différence entre aimer plaire et draguer.

Thomas ricane :

—C'est bon, je rigole Princesse.

Je change instantanément d'expression faciale. Alors que quelques secondes avant j'étais prête à lui laisser une chance de faire meilleure impression, il vient de la griller rien qu'en prononçant cette banale phrase. Le peu de sentiments positifs que j'avais à son égard se dont envolés à l'instant même où il a ouvert sa bouche.

J'hésite entre exploser de rire ou le gifler. Certesil a un visage adorable, mais il est hors de question qu'un inconnu m'appellePrincesse. Seul mon copain a le droit de me donner ce surnom.

***

Hello, jespère que vous allez bien !

📌Votre avis sur le chapitre ?

Je sais que vous vous dites sûrement que vous l'avez déjà lu, c'est pour cela que je vais poster la suite tout de suite, car sinon vous n'apprendrez rien de nouveau !

Mais pensez à voter et commenter quand même, merci !

xoxo

Les flammes de la passion | 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant