3

3 0 0
                                    

Peut-être un nouveau départ...

Je n'avais pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Après tous ce qui m'étaient arrivés ces derniers jours, j'aurais peut-être de la chance aujourd'hui. Une chance inouïe de tout recommencer. Et si c'était le cas, je ne laisserai rien ni personne se mettre sur mon chemin.

Je me leva et pris mon réveil qui affichait 4h47. Pas étonnant que tout soit très calme. À l'intérieur comme à l'extérieur de la maison.

J'allas faire le ménage ainsi que la vaisselle, et j'en avais terminé en trente minutes. Après ce nettoyage express, je pris le chemin de la salle de bains car une grande journée s'annonçait.

Après un bain à la vitesse de l'éclair, je m'habilla d'une robe droite noire, à col rond et courtes manches à même le corps m'arrivant juste avant les genoux. J'y ajouta une veste blanche, mis des escarpins à talons rouges assortis à mon sac à main. Je fis un tour devant le miroir et apprécia ce que je voyais. C'était la première fois que je me faisais belle depuis un bon bout de temps. Une fois ceci fait, j'allas me faire un bon p'tit dej. Le p'tit dej terminé, je lava rapidement les assiettes et allas m'assoir pour attendre l'heure de départ.

Je sais. J'étais devenue une mania de la propreté et du control depuis quelques temps. C'était ce qui finissait par arriver quand tu avais laissé ta vie entre les mains de quelqu'un qui ne foutait que du bordel dans celle ci.

Je n'arriva pas à me concentrer sur quoi que ce soit. Je m'étais préparée depuis longtemps sur les différentes questions qui auraient pu m'être posées, mais aujourd'hui, j'étais extrêmement stressée. Je n'arrêtais pas de regarder l'heure et ça faisait à peine quinze minutes que j'étais assise. À cette allure, j'allais devenir folle. Je sentis des gouttes de sueur qui commençaient à perler sur mon front, et celà n'était pas bon signe. Je me leva donc et allas dans ma chambre pour me changer au risque de suer abondamment à cause du stress.

Je revins au salon vêtue d'une robe de plage, je pris place sur le sofa et entrepris de lire Le Seigneur Écarlate de Jane. A. Kanner. Celà me permis de me détendre au point de ne pas voir le temps passer. Quand je releva la tête vers l'horloge, il était 07h02. Mon Dieu!!! J'étais censée sortir de la maison à 7h00. J'allas rapidement me changer, je pris mon sac et mon classeur qui étaient sur la table à l'entrée et je partis.

Le lieu du rendez vous n'était pas loin mais je préférais être en avance que d'être en retard ou même être là à l'heure exacte. Il n'y avait pas d'embouteillage et je remercia le bon Dieu pour celà. Le taxi me laissa juste devant la grande bâtisse et je sentis les stress reflué en moi. Je respira de grandes bouffées d'air et regarda ma montre avant de me lancer dans ce monde encore inconnu pour moi.

Je me dirigea vers l'accueil et me présenta à la réceptionniste. Je lui donna mon nom et lui dit que j'avais un rendez-vous prévu à 8h avec Mr Daniel Maxwell. Elle me fit savoir qu'il était en plein rendez vous mais qu'elle le mettrait au courant de ma présence.

Après un bref coup de fil, elle me demanda de prendre le couloir à ma droite, je trouverais un ascenseur tout au fond du couloir. Et ensuite je me rendrais au dix-huitième étage et là je me présenterai à la réception de cet étage.

Je fis ce que la jeune m'avait dit. Et au passage je pus admirer certains bureaux dont les portes étaient ouvertes. Ils étaient très spacieux mais aussi très bien équipés. Il y'avait un ordinateur, une imprimante, un petit réfrigérateur, des toilettes et surtout, ces bureaux étaient climatisés.

Arrivée à l'étage indiqué, je vis une demoiselle très souriante. Dès qu'elle me vit, son sourire s'élargit un peu plus. Je me retourna pour savoir s'il y'avait quelqu'un ou quelque chose derrière moi mais je ne vis rien. Quand je me retourna vers elle, elle me fis signe d'approcher avec son doigt.

- Bonjour. Tu dois être Karen Etame. Moi c'est Rachel Tyrone.

- Enchantée. Je suis là pour...

- Un entretien. Je le sais. Tu ne sais pas à quel point je suis contente que tu sois là.

- Mais je n'ai même pas encore passé l'entretien et encore moins eu le poste.

- Ne t'inquiètes surtout pas pour celà. Je travaille ici depuis quatre ans et je peux t'assurer que tu auras ce poste. Et même s'il faut, je supplirais Max à genoux pour qu'il t'accepte.

- Max???

- Daniel Maxwell.

- On peut l'appeler Max??

- Non non. Je ne te le conseillerais pas. Moi je le fais car je suis très têtue et au fil du temps, nous sommes devenus de très bon amis. Il m'a beaucoup aidé et aujourd'hui je suis fiancée et sur le point de me marier.

- Ooooh. Je vois. Mais ça ne certifie pas que j'aurais ce poste.

- Bien-sûr que tu l'auras. Ça fait trois mois qu'il n'a pas d'assistante et ton CV est le premier qu'il a retenu.

- Mais je n'ai même pas d'expérience professionnelle.

- Il le sait. Et il pense donc que ce sera plus facile de te renvoyer pour que je ne puisse plus dire qu'il me surcharge avec le travail. Mais si tu y mets tout ton coeur, tu pourras garder ce job à vie.

- Merci beaucoup Rachel.

Un coup de fil interrompit notre conversation. Et quand Rachel raccrocha, elle me fit comprendre que j'étais attendue pour mon entretien. Mon coeur battait de façon irrégulière. C'était mon premier entretien et je le remettais entre les mains du très haut.

Rachel avait sûrement ressenti mon angoisse car elle posa sa main sur la mienne, et celà eut le don de me calmer un peu. C'était la première fois que je ressentais un tel attachement envers un inconnu.

- Ne t'inquiètes pas Karen. Il aboît mais ne mord pas, et je suis sûre que tout se passera bien.

- Je te remercie Rachel. Je ne saurais comment te le rendre.

- Tu n'auras qu'à obtenir ce job mais surtout bien garder ton poste. Maintenant vas-y avant qu'il ne sorte.

J'avais soufflé un bon coup et m'étais avancée vers la large porte noire en bois massif.

Je pris l'initiative de frapper et au deuxième coup, j'entendis une voix grave me dire d'entrer. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de prendre mes jambes à mon cou. J'étais tellement effrayée que c'est Rachel qui vint ouvrir la porte pour moi, et me poussa ensuite à l'intérieur avant de la refermer derrière moi.

Devant moi se trouvait un homme assez grand de taille, environ 1m85, plutôt bien bâti vue la justesse de son costume qui lui allait comme une seconde peau. Je n'aurais pu estimer son âge puisqu'il était dos à moi.

Au moment où j'allais me gratter la gorge, il dit;

- Veuillez vous asseoir mademoiselle ETAME. J'ai déjà étudié votre dossier et le fait que vous n'ayez aucune expérience professionnelle ne joue pas en votre faveur. Et je n'ai sûrement pas besoin d'une incompétente dans mes bureaux.

Ça commençait très mal pour moi. Je sentais que je devais partir avant de me sentir humiliée.

- Je vous comprends monsieur Maxwell et je ne prendrais pas plus de votre temps.

J'avais dit celà en me levant et me dirigeant vers la sortie. J'avais espéré pouvoir sortir sans me faire repérer puisqu'il était de dos. Et au moment où j'enclenchais la poignée, j'entendis sa voix raisonné froidement dans l'habitacle.

- Je n'en ai pas terminé avec vous mad'moiselle.

C'était définitif. Ce serait le début de ma chute parce que je n'arrivais même pas à bouger comme si j'avais été paralysée par sa voix.

Amants une nuit, adversaires pour la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant