Authentic Mad Scientist Rikimura - MHA Original Fanfiction [EN PAUSE]

Chapitre 2

Ce devait être la troisième fois en un mois qu'il était convoqué chez le proviseur. 

Les mains dans les poches, Yuji marchait dans le couloir à la recherche d'une salle en particulier, ayant sauté le repas du midi. Si les élèves restaient dehors à insulter le pauvre mendiant qui était assis à côté de la boulangerie d'en face, le brun préférait largement passer sa récréation à ne rien faire, ou à s'entraîner... qu'importe, il ne voulait pas être témoin des idioties des élèves de ce collège. 

Qu'est-ce qu'il le détestait, ce bâtiment ! Et aussi tous ceux qui y travaillaient ! 

Plongé dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite qu'une personne visiblement chargée marchait dans le sens opposé. Mais il le percuta, le poussant involontairement par la suite. Le carton qu'elle tenait se renversa, et une multitude de feuilles s'éparpillèrent au sol.

N'entendant aucune excuse de sa part, il se retourna, sur les nerfs, et hurla : 

« La politesse, tu connais ?

En voyant la personne qui l'avait bousculé au sol complètement désorientée, il se tut et s'en approcha. 

C'était un jeune garçon brun aux yeux violets, visiblement plus jeune que Yuji. Sentant qu'il y était allé un peu fort avec lui, il se reprit et lui demanda : 

— Hey, gamin, ça va ? 

Ledit gamin releva la tête vers lui, l'observant un instant, puis se mit à paniquer. 

« Oh non !! C'est Rikimura-senpai !! Il va me tuer !! » pensa-t-il en ramassant le contenu du carton à la va-vite. 

— Non, je ne vais pas te tuer, petit, répondit Yuji en l'aidant à tout ramasser. Et désolé de t'avoir agressé, c'était un... réflexe.

— Quoi ?! Mais je n'ai rien dit !

— Je sais, j'ai juste lu dans ton esprit. »

Une fois le carton rempli, le jeune garçon le porta, et remercia son bienfaiteur tout en s'excusant. Mais en entamant sa marche, on voyait bien qu'il avait du mal à le porter. 

Yuji soupira, puis le suivit : 

« Donne, ça me paraît lourd pour toi. 

— Hein ? Non, ça va, merci...

Son lacet étant défait, il trébucha et faillit tomber à nouveau. Rikimura le rattrapa de justesse et lui prit le carton des mains. 

— Si t'as besoin d'aide, n'hésite pas à en demander, plutôt que de galérer tout seul dans ton coin, lui conseilla ce dernier avec un rictus.

— J'avais demandé de l'aide, mais les personnes de ma classe m'ont dit que je pouvais très bien me débrouiller...

— Vraiment ? Qu'ils aillent se faire foutre. 

— P–pardon ?! Mais c'est ma classe ! Je ne peux pas les insulter de la sorte !

— Comment tu t'appelles ? 

Le garçon fut surpris par le changement brusque de sujet, mais répondit quand même :

— Murasaki... Yoshino...

— D'accord. Yuji Rikimura. 

— Je vous connais, Rikimura-senpai !

— Vous ? Tu peux me tutoyer, tu sais. Je n'ai pas encore cinquante ans. 

— Oh, euh, compris. 

— Et comment tu me connais ? À cause de mes conneries, c'est ça ?

— Oui. Tout le monde dit que vous essayez – enfin, tu essayes – de vous... – de te faire virer de l'école, mais je suis sûr que ce n'est qu'une rumeur...