Le mois de février avait été plus compliqué que ce à quoi elle s'était préparée avant de monter dans l'avion avec ses dernières affaires. Le reste, dont son chat l'attendait déjà dans l'appartement qu'elle avait trouvé grâce à son nouveau poste.
"Ça va le faire, tu vas voir, ce n'est pas première la fois que tu vis seule, c'est juste un nouveau départ, vois le positif, ça fait 5 ans que tu en rêve !"
Ça, ce sont les dernières paroles que son frère lui ait dit avant de la serrer contre lui et de la laisser partir en direction de la douane. Ses coucous frénétiques l'avaient fait sourire, mais une fois complètement seule, elle n'était plus sûre de rien. Avait-elle vraiment envie de vivre à 8000 kilomètres de sa famille ? Avait-elle vraiment envie de tout recommencer aussi loin, sans connaître personne ?Le poste était parfait pour elle, l'opportunité avait été trop belle pour la laisser passer. Elle avait tenté et envoyé son CV, sans réel espoir qu'on lui réponde un jour parce qu'elle savait que si elle devait passer des concours alors ce serait la fin avant même d'avoir commencé.
Enfoncée dans son siège, elle se racle la gorge en sentant une amertume monter.Séoul était un rêve qui prenait enfin réalité, elle étire ses jambes en soupirant, quelle bonne idée d'avoir pris une place au niveau de la porte centrale. Le contact avec son responsable était tout de suite passé, il l'avait appelé un mercredi, 18 décembre à 11h13.
Sarah était devant la télé devant un téléfilm de Noël, Jessica fraîchement débarquée de New York rencontrait Tom, un barista dans une toute petite ville du Vermont. L'actrice venait tout juste de renverser son grand café latte sur les pieds du jeune homme, trop accaparée par son appel téléphonique (avec sa responsable qui voulait son article avant la fin de la journée, sans quoi, elle était virée) qu'au joli monsieur qui venait d'entrer dans le café. Évidemment, madame ne croit plus en l'amour et déteste Noël, elle déteste ce trou perdu dans lequel son père est venu se terrer et elle déteste sa belle-mère.
Sarah a un relent acide en voyant les yeux de chiot du jeune homme. Renverse un café sur quelqu'un à Paris, on va voir s'il te dit "oh non, ce n'est pas grave, ne vous en faites pas", à 7 balles le Starbucks, je peux te dire que tu te prends une soufflante fissa et tout le monde te regarde mal. Et en plus on t'insulte. Elle se renfrogne dans le canapé et croque dans un nouveau Doritos au fromage, quitte à être seule et sans job, elle avait au moins la liberté de critiquer à tout va tant que personne n'était à la maison.
L'écran de son téléphone s'était allumé et annonçait un numéro qu'elle ne connaissait pas, son intuition prit le pas sur sa flemme et elle avait répondu après avoir essuyé ses doigts. Le responsable de la communication de l'Ambassade de France en Corée est au bout de la ligne avec 8 heures de décalage horaires, il commença par s'excuser d'appeler si tard et lui demande si elle est disponible pour un entretien téléphonique rapide. Évidemment qu'elle est disponible ! Elle s'était redressée comme un i, à croire qu'il pouvait la voir et discute avec lui pendant moins de 10 minutes. Le lendemain matin, ils avaient passé plus d'une heure en visio pour un vrai entretien. Le 24 décembre, il lui annonçait qu'elle était prise et qu'elle était attendue le 3 février au bureau de Séoul, entre temps, elle devait refaire son passeport dans l'urgence, faire son visa et trouver un appartement, ils l'aideraient pour tout.Un mois qu'elle était arrivée, le premier soir, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, les trois suivants également. Ses collègues étaient gentils pour la plupart, certains pas très ravis qu'une femme plus jeune, sortie de nulle part, soit nommée responsable. Sarah prenait la suite de l'homme avait qui elle avait fait son entretien, il changeait de poste et voulait quelqu'un de nouveau et frais, avec un œil extérieur. Elle était nouvelle ! Plus très fraîche après sa dernière expérience, mais elle avait fait l'affaire lors de l'entretien. Sarah parlait couramment le coréen, pas forcément indispensable pour le poste, mais important, elle parlait couramment 5 langues, sortait d'une bonne école et d'une grosse entreprise dont les références avaient été satisfaisantes bien qu'elle en ait claqué la porte deux mois plus tôt.
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Seoul life [OT7 - JJK - MYG]
Fiksi PenggemarJ'ai réfléchis et en fait, je ne sais pas comment décrire l'histoire, so help ? Oui c'est une histoire d'amour, évidemment, je n'écris que ça pratiquement. Oui il y a BTS, les sept et croyez-moi, c'est pas de la tarte de les écrire quand ils parlent...