Prologue

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Mardi 3 Novembre 2009 

7 Rue Gallias 84000 Avignon 


" Car rien ne peut arrêter le temps, et c'est bien notre plus grand malheur. Il nous faut apprendre à vivre malgré tout "  - Irvin D. Yalom

Tout est chaud, très chaud. C'est angoissant la chaleur, ça t'enveloppe et te paralyse. 

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Le journaliste souffla un coup en voyant ce petit corps sorti des flammes par les pompiers, pauvre petite... pensa-t-il avant de se concentrer sur son texte. 

"Direct dans cinq secondes !" cria Barney le technicien. 

"Scène d'horreur aujourd'hui à Avignon. Une famille entière décimée par les flammes. Seule survivante, Stevie âgée de 12 ans qui reste entre la vie et la mort à ce jour. Nous pouvons voir que la police est en pleine investigation, en effet l'interrogatoire de Monsieur Monin, un voisin, qui a donné l'alerte au petit matin est primordial pour comprendre comment un tel drame a pu se produire."

La caméra se concentre sur le visage affolé du voisin et les grands gestes qu'il emploie pour raconter la scène aux policiers. 

"Si à ce jour l'origine du feu n'a toujours pas été déterminée, la piste criminelle est toujours envisageable. En effet certains voisins auraient déclaré avoir entendu des bruits suspects à l'aube. On reste sur place pour l'avancée de l'enquête. C'était Anthony Marcs pour France2 Tv

La caméra se baissa et Anthony Marcs put enfin aller chercher son premier café de la matinée. La journée allait être longue, il devait coincer le voisin pour avoir un témoignage que la chaîne diffuserait en boucle tout au long de la semaine. Cependant les policiers avaient bouclé tout le quartier, foutus policiers ronchonna-t-il 

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Tout est noir, ça pique, ça brûle et ça gratte. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? 

Je revois maman coincée sous une poutre en bois pleurant. Pourquoi tu pleures maman ? 

Puis soudain je me souviens, les pleurs, les cris puis plus rien. 

Je me réveille suffocante de ce cauchemar, toujours le même depuis 2 jours. Je ne comprends pas je suis dans une chambre blanche et tous les gens qui passent me fixent. Surtout cette dame au carré blond. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Où est maman ? et Elmo et Enso ? 

La journée défile, je pleure parce que j'ai mal, et puis tous ces bandages qui me démangent. Vivement que maman revienne, elle doit être dans la chambre à côté. 

Je regarde le paysage gris qui s'offre à moi à travers la fenêtre quand quelqu'un rentre dans ma chambre. C'est la femme au carré blond qui me fixe depuis 2 jours. 

" Salut ma chérie, je m'appelle Cynthia comment tu vas ? "

Je ne comprends pas ce qu'elle fait ici, maman m'a toujours dit de ne jamais parler aux inconnus. 

" Qui êtes-vous ? Et où sont ma mère et mes deux petits frères d'abord ?"

Cynthia baisse la tête puis me regarde tristement. 

" Ecoute ma chérie, il va falloir que tu sois fortes d'accord ? "

Maman m'a toujours dit d'écouter son cœur, et en ce moment je sens que quelque chose ne va pas. 

" Quoi ? Mais répondez-moi ! Je veux voir ma mère !"

Cynthia s'approche et me prends les mains. 

" Ta mère et tes frères sont restés coincés dans la maison durant un incendie il y a deux jours, tu es la seule survivante. Je suis employé par les services sociaux, je suis là pour t'aider tout vas bien se passer. J'ai réussi à retrouver le cousin de ta mère qui vit à Chicago, il est d'accord pour t'accueillir."

Les mots restent bloqués dans l'air, le bourdonnement dans mes oreilles s'intensifie et l'air me manque. Puis soudain tout est noir. 

Le docteur arrive en courant suivi de ses internes

" Tachycardie supraventriculaire, mettez- moi 2 mg de Bisoprolol ! "

Pauvre petite... pense Cynthia qui se fait sortir de la chambre par les infirmiers. 


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Merci d'avoir lu ce prologue qui marque le début de cette nouvelle histoire !

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