DRAGO(N)

CHAPITRE 6 : MONSIEUR ET MADAME

CHAPITRE 6 : MONSIEUR ET MADAME

Au réveil je n'arrive pas décrocher mes yeux de son visage. Il a presque l'air innocent comme ça. Pendant que je l'observe je ne peux m'empêcher de me dire qu'il va sûrement falloir que je m'habitue à le perdre et à le retrouver de la même façon que nous avons vécu ces deux derniers jours. Cela me déchire le cœur mais j'ai l'intime conviction que nos âmes sont liées pour toujours, et je hais être si cucul mais je ne saurais vous expliquer ça autrement, nous nous retrouverons toujours, quoi qu'il arrive.
Il se réveil, en me voyant un sourire remplis son visage, qui lui même réchauffe mon cœur. Quel doux réveil, s'il faut le perdre quelques fois pour vivre ce genre de matins jusqu'à la fin de mes jours, je ferais ce sacrifice.
D : - Bien dormis ?, dit-il en déposant un baisé sur mon front
R : - Mieux que jamais, et vous Monsieur Malfoy ?
D : - Mis à part votre immense et encombrante chevelure, j'ai fortement apprécié cette nuit en votre compagnie Madame Malfoy
R : - Madame comment ? Je n'aperçois pourtant aucune bague à mon annulaire mon cher ?
D : - Si ce n'est que ça, on peut toujours s'arranger
R : - J'attend de voir ça alors !
Sur ces mots je me lève avec pseudo assurance pour ne pas qu'il puisse voir le sourire niais sur mon visage. On en est donc là.
Je m'habille et vois qu'il m'observe grâce au miroir de mon armoire.
R : - Tu sais qu'il va falloir que tu te lève à un moment donné quand même ? Déjà qu'ils doivent préparer la plus grosse punition de tout les temps pour nous régler notre compte, il ne manquerait plus que nous soyons en retard !
D : - C'est fascinant de te regarder te trémousser comme ça de bon matin haha
R : - Je ne me trémousse pas je meurs de froid !!! Allé on se bouge Drago !
Sur ces mots j'enfile en vitesse tout cet uniforme hideux mais agréable à porter, puis utilise ma formule pour attacher mes cheveux. Quelle est étrange cette manie de tout faire avec sa baguette ici. Drago semble bien trop fasciné par cet acte complètement banale et quotidien et je ne peux m'empêcher de rire.
D : - Au lieu de te payer ma tête, rend moi plutôt mon pull veux-tu
Je n'avais même pas remarqué que je n'avais pas enfilé le bon, cette journée commence à merveille.
R : - Tu aurais pu me dire ça avant je me suis déjà coiffé !
Il se met à rire à son tour.
D : - Tu ne te ficherais pas de moi des fois, tu as juste à remettre un coup de baguette dans tes cheveux, allé madame plus vite le déshabillage nous allons être en retaaaard

Nous finissons par arriver à sortir de cette chambre, avec les bons vêtements. Nous croisons un professeur avant même que j'ai le temps de fermer ma porte, le début des problèmes.
Professeur : - Drago Malfoy, me voila bien surpris de vous croisez ici de si bon matin
D : - Et bien je suis venue chercher cette demoiselle afin que nous allions petit-déjeuner !
Professeur : - Cette attitude est bien étrange venant de vous, qu'est-ce que vous complotez vous deux dites moi ?
D : - Vous savez, l'amour ça vous change un homme professeur ! Et puis cette charmante demoiselle a matérialisé son Patronus pour la première fois hier alors cela méritait bien un petit effort de ma part !
Professeur : - À oui ? Alors ce Patronus que donne t-il ?
R : - Un dragon monsieur !
P : - Hum, sans surprise, et bien félicitations mademoiselle. Bon appétit dans ce cas

Nous partons la tête haute, Drago semble très fier de son mensonge, et moi je suis rouge de honte. On l'a échappé belle. Et puis je me rend compte que je n'ai pas fermé ma porte, d'un coup de main je la fait claquer à distance. J'emmerde leur baguette.
D : - Alors ça dites moi, depuis quand tu sais faire ça avec tes mains ?
R : - Oh tu sais, elles savent faire bien d'autres choses que tu ne soupçonnerais même pas, je répond ça avec un clin d'œil accompagné d'une petite flamme s'échappant de mon index.
D : - Tu ne cesseras donc jamais de me surprendre
Sur ces mots il attrape ma main, et se met à marcher avec encore plus de fierté qu'à son habitude. Je ne pensais pas que j'étais capable de ça mais tout est sujet à surprises aujourd'hui, alors !
Arrivés au réfectoire, nous nous installons, toujours main dans la main, et ce sourire bête qui ne quitte aucun de nos visages.