Arrivé chez lui, Yuji s'écroula comme une masse sur son lit en laissant échapper un long soupir bruyant. Son sac tomba lourdement au sol, tandis que le matelas s'affaissait sous son poids.
« Eh bien, vous semblez exténué, Yuji-sama ! Fit remarquer Romi avec amusement.
— Raah ! J'en ai marre de moi ! Se plaignit le brun en se tournant sur le dos.
Ainsi, on aurait dit un phoque échoué sur une plage. Le visage blasé, il essayait de se détendre. Il retira ses barrettes dans l'espoir que ça l'aide, en vain.
Il était passé par trop d'émotions, ce jour-là : le stress, la surprise, le désir puis le refoulement.
Ce baiser avait changé trop de choses en lui. D'abord, restait-il homophobe ? Une partie de lui l'était, mais ne semblait pas être dérangée par ce baiser.
Passant ses mains sur son visage, il se remit à se plaindre :
— J'en ai marre ! Tout me fait chier !!
Il se remit en position assise, et lâcha :
— Romi-kun ! Viens, on fait une partie d'échec !
— Yuji-sama, votre langage, voyons, gronda gentiment le noiraud. Que dirait votre père s'il était là ?
— On s'en fout de ce vieux schnock !!
À cause de sa vue cachée par sa frange, il ne vit pas ce que le majordome fichait. Mais voyant qu'il ne répondait pas, il écarta quelques mèches de cheveux, et demanda :
— Romi-kun ?
Il vit avec effroi que celui tenait un de ses stylos plumes en cuivre, et qu'une fourrure rose clair commençait à apparaître depuis le capuchon.
— Rends-moi ça, enfoiré ! S'écria-t-il subitement en bondissant sur lui.
Avec un regard amusé, le majordome ne s'arrêta pas et leva sa main pour l'élever en dehors du champ de son jeune maître. Yuji sautillait sur place pour tenter de le rattraper, en vain.
Il finit par abandonner la lutte, et afficha un sourire sadique.
— Tu sais très bien qu'il ne faut pas jouer comme ça avec moi, Romi-kun. »
Sans prévenir, un silence s'imposa dans la tête du majordome. Celui-ci tituba, et buta contre quelque chose derrière lui avant de finir assis sur le fauteuil. Se tenant le crâne d'une main, il maintenait toujours fermement le stylo, continuant son processus étrange. Yuji avait beau tirer sur sa main, l'écarter, la frapper ou même la mordre, voire pire, augmenter l'intensité de son alter, Romi ne daignait lâcher l'objet.
Il avait l'habitude de recevoir l'alter de Sakura Rikimura, la femme du maître des lieux, et la mère de son petit protégé, à chaque fois qu'il prenait sa défense, notamment durant les entraînements où elle utilisait son alter sur lui pour le punir lorsqu'il commettait une faute.
Romi sursauta soudain lorsqu'il sentit un glaçon se glisser dans son dos. Il se leva immédiatement, ignorant le silence toujours présent dans son être, et se mit à gesticuler de manière loufoque. Yuji, lui, se forçait à ne pas éclater de rire et à rester sérieux, lui tirant toujours le poignet tenant son stylo.
Le noiraud finit par céder, et lâcha l'objet tant convoité en s'écroulant au sol, une main dans son dos pour tenter de retirer le glaçon.
Yuji reprit son bien, l'inspectant sous toutes les coutures pour constater les dégâts. Romi, lui, reprit ses esprits, appréciant à nouveau le bruit environnant.
« Tu te fous de moi, Romi-kun ? Lui fit remarquer le brun. Regarde ce que t'as fait !
— Au moins, tu vas mieux, Yuji-sama, répliqua ce dernier avec un sourire.
VOUS LISEZ
Authentic Mad Scientist Rikimura - MHA Original Fanfiction [EN PAUSE]
FanfictionYuji Rikimura, un jeune adolescent incompris de ses proches devenu le directeur du plus prestigieux lycée super-héroïque du Japon. Son histoire est ici, à vous de le découvrir. ___ Ceci est une fanfiction sur MHA, totalement originale. Il est néces...