Chapitre 5

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          Les murs de la chambre étaient dans des teintes bleutées tout comme le premier appartement de Julien. Des vêtements étaient parsemés par ci par là sur le sol ou sur les chaises mélangeant alors le linge propre et le linge sale. Les deux guitares avaient leur housse dans un angle de la pièce juste à côté de la porte de la salle de bain, une d’entre elle était vide car son habitante se trouvait aux pieds du lit : Julien devait en jouer car le dessus de lit était froissé à un endroit précis. Il faisait bon dans la pièce contrairement à mon frigo que j’avais pour chambre. Seul Crapule résistait au froid car il s’était mis en boule sur un coussin et dormais comme un chat.

            Julien défis le dessus-de-lit violet, alla chercher un coussin supplémentaire dans une armoire et le mis sur le lit. Il s’approcha me moi et m’embrassa le front puis me défis l’écharpe enroulée autour de mon cou. Il la fit tomber par terre avant de me prendre dans ses bras pour me faire tomber sur son lit. Je croyais rêver, ce n’était tout simplement pas possible. Il ne m’avait même pas accordé un regard en deux jours puis maintenant, je me retrouvais dans ses bras, au chaud dans sa chambre comme si nous étions amants depuis la nuit des temps. Naïve comme tout, je me laissais faire. Je ne possédais aucune force contre Julien ; il n’avait pas besoin de violence, de force, de mots dur ; juste ses paroles, ses bras et ses baisers faisaient effet.  Je ne résistais jamais contre ça et je ne le pourrais jamais. Ma flamme pour lui que je croyais éteinte se raviva alors brusquement mais je n’osais pas la lui montrer.

            Je sortis de ses bras et je me m’assis sur le rebord du lit. Il se mit derrière moi et m’embrassa la nuque en dégageant mes cheveux qui la parsemaient : « Désolé mon ange, j’ai fait l’con. J’aurais jamais dû, pardonne moi, je veux que tout soit comme avant. Je veux que tu m’aimes comme avant, je veux que tout recommence à zéro. » Je me retournai alors, et lui pris les mains pour lui dire : « Mais ça a déjà recommencé à zéro Julien, ça a déjà commencé. ». je défis mes chaussures pour le mettre totalement sur le lit ; il se coucha alors et me posa sur son torse puis se mis à me caresser les épaules. Je recommençais à l’aimer comme avant, la passion coulaient dans mes veines et chauffait mon sang. Je l’aimais plus que tout et malgré tout le mal qu’il m’a fait je l’aimais comme si de rien n’était. Je redécouvrais l’homme et le corps que j’avais tant aimé au paravent ; ce n’était plus le petit Julien qui ressemblait à un ado en fin de crise d’adolescence, non, c’était maintenant un homme. Sa barbe, sa voix, ses mains, ses paroles, ses silences. Il restait le même mais quelque chose avant quand même changé.

                On se mit alors à parler de tout et de rien, à rire, à pleurer à se remémorer nos plus beau souvenirs,… Quand je me glissai alors dans les draps déjà un peu chauffés par notre chaleur corporelle, Ju se leva alors et se mis à chercher quelque chose dans son armoire. Il trifouilla au milieu de ses T-shirts « rangés » selon lui pour en ressortir une petite poche. Il me la tendit : « Tiens ». Je le regardais avec des gros yeux : tout allait tellement vite. Julien s’assit à côté de moi, attrapa ce que contenait la poche et me le tendit. C’était une petite boîte rouge avec des dorures sur les contours. Je le regardai, il me fit un signe de tête comme quoi je devais ouvrit ce qu’il venait de me mettre entre les mains. Je le fis, ouvris doucement la fine boîte et découvris un fin collier avec un pendentif dorés disposé sur des petits coussins blanc qui tapissaient la boîte. Sur le pendentif était écrit mon nom : Héloïse. Je souris, il me le rendit. J’étais gênée, je me serais cachée dans un trou de souris si j’avais pu. Julien, me pris la boîte des mains, en sortit le bijou pour le mettre autour du cou. Quand il eut fini, je me retournai vers lui et lui demandai : « Mais pourquoi ? –Il me semble que c’est ton anniversaire aujourd’hui non ? On est le 28 novembre – Oui et alors, tu vas me dire que… » je ne pus pas finir ma phrase puisqu’il m’embrassa soudainement puis me fit tomber à la renverse sur les draps : « De toute manière je te l’aurais quand même envoyé. Je ne t’ai jamaisjamais oublié, retiens-le. Certes, j’ai été un beau salaud mais je continuais et je continue de t’aimer…Héloïse. »

Intrusøs (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant