Transperce mon cœur...

Ce qu'il ne faut pas dire

Abel retrouva Hellyssia dans ses quartiers, assise dans un fauteuil et plongée dans la lecture d'un nouveau livre, qu'elle avait reçu en fin de matinée, et qu'elle avait presque terminé.

Il s'approcha d'elle doucement, et l'enlaça.

« Abel ? Tout va bien ?

- Oui. Ne t'inquiète de rien.

- Tout c'est bien passé ?

- Plus ou moins...

- Tu n'es pas très bavard aujourd'hui. Tu pourrais me raconter un peu plus de choses !

- Il n'y a rien à raconter. C'est entre moi et leurs chiens.

- Si tu le dis... rétorqua la jeune femme en faisant la moue.

- Reste éloignée des autres pour le moment. D'accord ?

- Comme si je comptais m'en faire des amis...

- Je suis sérieux Hellyssia, reste à distance.

- Pourquoi ça ? Si tu voulais bien me dire ce qu'il se passe-...

- Il n'y a rien Hell. C'est simplement que je m'inquiète pour ta santé.

- Tu devrais faire un peu plus attention à toi aussi.

- Quoi qu'il arrive, j'irais toujours bien.

- Mais est-ce une bonne chose, au final ? »

Abel se tût.

« Pfff, je t'aime au point que ça en est désespérant. souffla Hellyssia. »

Abel la serra dans ces bras, et murmura pour lui-même :

« Pour combien de temps...? »

La brunette se décolla de lui et le regarda d'un air interrogatif, en lançant :

« Hein ?

- Rien. lui répondit l'entité. »

Au fond, il était sans doute préférable qu'Hellyssia ne prenne pas conscience de ce qu'il savait. Abel connaissait bien la jeune femme, il savait qu'elle se mettrait en danger, si elle apprenait ce qui se tramait.

Il fallait maintenir, ne serait-ce qu'encore un peu, un décor de vie sereine.