Seriak killers

Punition.

Arrivés à leur appartement, Harry sortit de l'auto. Amy prit du temps à sortir à son tour. Harry fit le tour du véhicule, ouvrit sa portière et empoigna son visage de sa grosse main bourrue, de manière à ce qu'elle ne puisse pas répliquer.

- Écoute moi bien, la grosse. Je peux pas te faire de mal, on a la commission demain et tu le sais très bien. Mais je vais te punir et très sévèrement.

Il lui claqua la joue, laissant une marque rosâtre qui brula Amy. Bien que ça ne la dérange pas. Il y avait un espèce de règlement tacite entre les deux et lorsqu'un dépassait les bornes, l'autre avait le droit de punir. Amy se sentit idiote d'avoir agi de manière aussi enfantine et savait qu'elle devrait payer. Harry n'avait aucune patience.

Il lui empoigna les cheveux et la tira hors du véhicule. Elle résista un peu mais ce n'était pas un secret pour les deux que Young était plus fort. Alors elle se laissa faire.

Amy se fit trainer par les cheveux jusqu'à la porte de leur appartement, le 3C. Ils partageaient tous les deux un petit appartement deux chambres aux frais de Seriak, ce qui leur allait plus ou moins bien.

Harry ouvrit la porte d'une main - ils ne laissaient jamais la porte barrée. De toute façon, leur appart était bourré de caméras et le moindre vol pourrait signifier la mort d'une personne. Perspective qu'ils appréciaient.

- Bouge pas, salope.

Harry partit quelques secondes et Amy savait où il allait. Il revint avec des menottes et du gros tape, faute d'avoir trouvé d'attaches plus résistante.

Il se tourna vers Amy, qui n'avait pas bougé, et l'attrapa par le visage. Elle se laissa faire. Harry la tourna afin de pouvoir attacher ses mains avec les menottes dans son dos. Amy ne résista pas. Il la repoussa finalement sur le mur du fond et passa un gros morceau de tape sur son ventre afin qu'elle y soit collée. Il repassa plusieurs fois, de manière à ce que retirer tout ce tape devint mission complexe. Le meurtrier pratiqua la même opération sur ses bras, jambes et ses mains et colla également son cou.

Alors il laissa le tape sur la table basse et partit à la cuisine, laissant Amy mortellement inquiète.

Ce que vous ne saviez pas, c'est que Harry appelait Amy «la grosse» depuis sa dernière punition, où il l'avait gavée de force de chocolat et de sucre. Elle appréhendait le prochain surnom.

Amy commença à stresser. Amy n'était pas du genre à stresser, sauf quand c'était pour Harry. Car Harry était imprévisible.

Harry revint de la cuisine avec une paire de ciseau. Il s'arrêta quelques secondes à l'entrée du salon où était collée Amy, pour avancer à pas de chat doucement vers elle. Harry colla son corps à elle. Amy sentit sa respiration chaude dans son cou et se mit à respirer plus fort. Son corps fut parcouru d'un frisson.

- Tu frissonnes, la grosse? Tu as froid?

- Non, bredouilla-t-elle.

Harry fut étonné par son manque de consistance. D'habitude, Amy était la fille pleine de vie et de volonté qui l'envoyait volontiers aux toilettes de manière impolie et elle était devenue cette espèce de chiffe molle juste par un souffle dans le cou? C'était à retenir.

- Et bien, prépare-toi, asséna Harry. Tu risques d'avoir froid pour vrai.

Il reprit les ciseaux déposés sur la table basse et découpa la minijupe ainsi que le chandail noir qu'elle portait, avant de les enlever. Il ne lui restait plus que ses sous-vêtements, ses bas collants et ses bijoux.

- J'ai aucun problème à rester comme ça.

- Pas de problème, je retire les bas si tu insistes.

Et Harry découpa également les bas. Il ne put les enlever complètement à cause des talons hauts d'Amy, mais ils pendouillaient à côté et ça faisait l'affaire.

- Il ne fait pas froid, t'es con ou quoi? brailla Amy. Ta punition elle est nulle.

- T'inquiète pas, j'avais prévu.

Harry se tassa d'Amy et alla vers l'interrupteur de lumière. En dessous, il y avait la roulette pour le chauffage et la climatisation.

Il descendit la température à 10°C.

Amy ne voyait pas ce qu'Harry faisait mais elle savait qu'elle s'en mordrait les doigts.

Harry revint vers elle, sourire sadique aux lèvres.

- Bonne nuit, Frozen.

Ça y était. Le surnom satirique. Harry avait finalement sorti le fond de sa punition.

Il ferma les lumières et s'en alla dans sa chambre. Et Amy resta là, collée au mur, à se demander si Frozen était mieux que la grosse.