Chapitre 66

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Comme si les choses ne pouvaient absolument pas être pire, et bien en fait, SI !

Après la visite médicale, on m'annonça le plus normalement possible que j'avais un souffle au cœur. D'après ce que j'avais comprit c'était un bruit de souffle qu'on entendait lors ce qu'on a une sorte de malformation cardiaque, au niveau d'un verseau. On me dit aussi qu'il n'était pas très bruyant vu que moi même je ne l'avait jamais remarqué et j'eus un rendez vous chez le cardiologue pour le 27 novembre , le lendemain de mon anniversaire.

Quand j'avais annoncé ça aux parents, Papa qui s'y connais parfaitement en chirurgie cardiaque me dit ce n'était rien alors que Maman s'affola un peu. Je restai donc discuter un peu avec Papa sur ce que j'allais subir le jour de mon examen cardiaque. Il me dit que ça allaient dépendre du niveau du souffle. Il se bourrait qu'on me remplisse l'avant du corps d'électrodes pour m'envoyer des décharges et voir comment mon cœur y réagit, et il me dit aussi qu'il devaient savoir si le souffle est présent depuis toujours ou si justement il y avait une cause de son apparition.

Je partis ensuite dans ma chambre pour assimiler tout ce qui venait de se produire, dans la journée pour réaliser de bonne conscience que j'avais réellement un problème cardiaque. Ce n'était pas comme dans les livres ou dans les films, mais c'était bien réel. Je me suis donc assise en tailleur sur mon lit, enroulé dans une légère couette, serrant une de mes nombreuses grosses peluches dans mes bras. Je pesais le pour et le contre de chercher sur internet des renseignements concernant la calamité qu'on venait de m'annoncer parce qu'une fois qu'on sait ce qu'on doit affronter, il n'y a plus que deux possibilité : laisser place à la peur, ou au courage, parce qu'il n'y aura plus rien entre les deux.

Je fermai les yeux un moment puis les rouvris pour prendre mon ordinateur et l'allumer. Prochaine direction, Google. Je tapai les critères de ma recherche puis je cliquai sur le premier lien s'affichant à l'écran. Je me mis à lire et je sentais un vertige me prendre la tête. Je m'allongeai sur mon lit et repris mes esprits doucement.

Je ne pouvais pas en mourir ; mais m'en faire opérer.

Tout allait dépendre de si je l'avais depuis ma naissance, et qu'il ne s'était pas encore estompé ou qu'il venait d'apparaître pour une raison ou une autre.

*

Les jours passaient et ma peur n'était pas le seul sentiment grandissant. Il y avait aussi le stresse, l'angoisse et le manque.

Plus le temps passaient, plus mon rendez-vous à la clinique approchait, me faisant plus peur que me soulageant parce que je ne voyais pas le coté positif de la chose, celui ou j'allais savoir ce qui allait m'arriver par la suite, mais je voyais l'inverse. Je me disais que ça allait m'arriver à moi. C'était énormément égoïste de ma part, mais je n'étais pas en situation de penser au monde entier, ce qui ne me ressemblait pas. J'étais bien trop enfermé dans mon malaise.

Les examens approchaient eux aussi. Le 28 novembre à 13h tapante, pour être exact. Je commençais avec Histoire-géographie et Anglais, deux examens pour lesquels j'étais déjà prête. Mais mon problème ne venait pas de moi, mais de maman qui ne voulait pas arrêter de mettre la pression à William, Willy et moi. Mon père me disait que c'était la période ou elle était dans tout ses états, et nous on disait que c'était le pire moment pour que ça arrive. Nous recevions en permanence des remarques et des critiques sur notre façons de réviser, de faire des exercices et de nous préparer pour le ''Grand jour''. Elle me disait surtout d'arrêter de la faire tourner en bourrique en disant que je réviser mes cours de mécanique sur ordinateur alors que c'était la pur vérité. Ce trimestre là, nous avions la reproduction en 2D et 3D de procédés simples. Aussi, voulant que je m'améliore, pardon, que j'excelle en espagnole, elle alla jusqu'à m'acheter des feuilletons en espagnole et me demander de lui traduire mot pour mot ce que disaient les acteurs. Non seulement je n'y arrivaient pas parce ce qu'il parlait trop vite, mais aussi parce que je ne connaissais que les bases de la langue. Ce n'est pas en un trimestre qu'on parle couramment une nouvelle langue.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant