58/ MA PLUS FIDELE AMIE

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On était ensembles pour la mettre à l'envers dans tous les endroits
Pour ves-qui la sécurité, faut du sang froid
Je sais le vide que ça laisse en toi
Sans ma plus fidèle amie, je serais sûrement sans toit


PDV IRIS

J'étais affalée dans un des canapés du studio observant Ken et Hugz en plein écoute d'intrus pour le prochain album de mon frère. J'étais là depuis deux heures et pour le moment je n'avais fait que pianoter sur mon téléphone et trainer sur les réseaux sociaux. Le fait était que cela faisait une semaine que j'avais envoyé mon livre à plusieurs maisons d'édition et j'attendais des retours. Le truc, c'était que je ne savais pas sous combien de temps je pourrais espérer avoir une réponse. Je ne savais pas non plus si j'aurai des réponses. On m'avait dit que certaines maisons d'édition ne prendraient pas la peine de me répondre, que certaines refuseraient poliment tout en complimentant mon œuvre et que peut-être par chance, une maison d'édition accepterait de me rencontrer, de parler de mon livre et par la suite pourquoi pas de le publier.

C'était mon premier livre, ma première expérience dans ce domaine. Je ne m'attendais pas forcément à ce qu'une maison d'édition soit aussitôt emballée par mon histoire mais au moins que l'une d'entre elles me contacte et accepte de me rencontrer.

J'espérais ne pas trop en demander.

Après tout, je n'avais que 19 ans.

Finalement, commençant à avoir mal au dos, je me levais dans le but d'aller chercher un café à la machine. Je sortis dans le couloir du studio et alors une affiche sur un meuble attira mon attention. J'ignorais que Ken était à la recherche d'un manager.

J'attrapais la feuille et fis demi-tour pour retourner dans la pièce d'enregistrement. Ken et Hugz avaient apparemment fini puisqu'ils allaient sortir eux aussi.

Je brandis la feuille devant le visage de mon frère..

-Tu cherches un manager pour Seine Zoo ? demandais-je.

Ken acquiesça.

-J'arrive plus à gérer. C'est bien joli de créer un label mais j'ai plus le temps de gérer et y a trop de trucs à s'occuper aussi.

Je le comprenais. Ken avait créé SZR en 2013 et au début ça lui paraissait facile de gérer son label en plus de sa carrière mais maintenant depuis la sortie de son première album et la tournée, il ne savait plus où donner de la tête.

-Mais t'as pas peur que ça attire des gens mal intentionnés ?

Il hocha la tête.

-C'est pour ça que l'affiche reste ici. Y a que les gens qui viennent qui peuvent voir. Je veux quelqu'un que je connais et en qui j'ai pleinement confiance.

J'acquiesçais. C'était tout à fait normal.

-Bon, c'est pas que je m'ennuie avec vous mais je vais prendre l'air, dis-je en claquant une bise aux deux garçons.

Je sortis donc du studio et fus fouettée par l'air frais et le vent glacial du mois de novembre. En passant devant une libraire, je fus attirée par la devanture et comme je n'avais rien de mieux à faire, je décidais d'y entrer. Au moins, je serai au chaud. J'aimais bien ce genre de libraire, petite mais très accueillante qui donne l'impression que l'on est transporté dans un autre monde dès que l'on pose un pied dans la boutique. Je saluais l'homme à la caisse et entrepris ma petite visite. Je feuilletais quelques livres dans le rayonnage des policiers puis me dirigeais vers les classiques. Là, je pris Le Rouge et le Noir de Stendhal ainsi que La Bête humaine de Zola. Ces derniers mois, j'avais « oublié » de lire alors que cette activité était l'une de mes préférées dans mon adolescence et pendant mon temps passé en Grèce. En matière de livre, j'étais assez facile puisque j'aimais livre tous les styles. Du classique, de la poésie, des policiers, du fantastique et même de la science-fiction.

La sœur de mon frère, c'est ma sœur // FRAMAL [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant