16 | Expulsion

443 32 11
                                    

Ashita moshi kimiga kowaretemo

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Ashita moshi kimiga kowaretemo

Koko kara nigedasenai

« Moshi-Moshi ? Grommelais-je dans le noir en prenant mon téléphone.

_ Rémi, tu as une idée de ce que ta sœur voulait pour ... enfin tu vois ? »

Encore cet appel ... Dans un mélange de réconfort et de désespoirs je ne pouvais m'empêcher d'écouter la voix des membres de ma famille. Comment pouvais-je les entendre ainsi ? Pourquoi ne m'entendaient-ils pas ? Maman... Je suis là je t'en pris...

« Pas trop... Elle aurait sûrement aimé des chansons de son groupe là... »

De quoi parlait-il ? Rémi, petit frère... Ca fait tellement longtemps que je n'ais pas entendu le son de ta voix. Etais-je entrain de rêver ? Pourquoi ces appels au-delà des ténèbres ?

« Ca sera une belle cérémonie ... »

Je coupais toute communication. Tremblante, prise d'effroi. Ils préparaient mon enterrement... Ils voulaient savoir les chansons que je désirais au moment où les invités si je puis dire, lanceraient de l'eau bénite sur ... le cercueil. Ce n'était pas mon cercueil ! Je n'étais pas morte ! J'étais là ! A moitié mourante je l'avoue ! Mais j'étais bien vivante !

J'étais en sueur, mes jambes engourdies, mon bras gauche comme inutile. Mon oreiller était taché, j'avais encore toussé dans la nuit. Tout cela devait cesser !

Il était cinq heures du matin. Je pris le sachet plastique, d'où un bruit de pièces métalliques s'y entrechoquait. Descendant les escaliers à tâtons, je m'installais dans la cuisine, éparpillant le puzzle sur la table en fer. Craquant mes doigts je soupirais face à ça. Une semaine, une semaine que je n'avais assemblé que trois recoins.

Je m'encourageais en mettant des parodies musicales avec le haut parleur de mon portable, suffisamment haut pour que je puisse entendre, et suffisamment bas pour ne pas déranger le seul habitant de la maisonnée.

« Oh Monsieur Mûto ! Fis-je surprise quand il entra dans la pièce plus tard dans la matinée. »

Il me fit un sourire triste. J'avais l'impression qu'il m'en voulait. Comme si j'étais responsable de l'état de son petit fils. Ce dernier était rentré dormir chez ses parents, j'avais ainsi donc la chambre à moi toute seule, mais je ne me permettais pas de me blottir dans ses draps...

« Des amis archéologues sont intéressés par le puzzle, lâcha Sugoroku. Ils m'en ont proposé un prix très intéressant. »

Je savais qu'il était au courant de la défaillance de l'esprit du pendentif. Yûgi l'avait prié de s'en débarrasser, mais c'est avec insistance que j'ais dut protester à maintes reprises.

« Vous savez ce que j'en pense ... Marmonnais-je en clipsant deux pièces ensembles. »

Il ne répliqua pas. Posant les poireaux sur la table, il s'installa face à moi tandis que je persévérais à assembler cette énigme dorée. Je savais que ce qui s'était passé était ... Etait ignoble. Mais je m'étais promis d'aller jusqu'au bout.

Au Delà des Ombres 𝐓.𝟏 ᵞᵘ⁻ᴳᶤ⁻ᴼʰᵎ ᴰᵘᵉˡ ᴹᵒᶰˢᵗᵉʳˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant