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Finalement au pied du mur...

          Celà faisait deux semaines que je travaillais dans cette entreprise, et Mr Maxwell devenait de plus en plus insupportable. Je savais qu'il recevait trop de pression de la part du gouvernement mais ce n'était pas une raison suffisante pour malmener ses employés, et j'avais pourtant tout fait pour le satisfaire. Ne vous méprenez surtout pas. Quand je disais avoir tout fait, c'était uniquement sur le plan professionnel.

          J'avais parlé de mon idée à Rachel mais elle redoutait la réaction de Daniel. Elle disait qu'il était à fleur de peau présentement et que l'énonciation d'une quelconque soirée le mettrait en mode offensive car il n'aimait pas ce genre de soirées.

          J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais pas prêté attention au temps qui passait et pour une fois, j'étais en retard sur mon programme. Il serait 13h dans cinq minutes et je n'avais pas encore fait le café de Dracula. Je sentais que je serais vidée de mon sang cet après midi après un tel affront.

          Je ne perdis pas plus de temps et me mis à la tâche. Quand le café fut prêt, il était exactement 13h. Je sortis de mon bureau en vérifiant qu'il n'y avait personne dans le couloir. À la vue du champs libre, je traversa et ouvris lentement la porte opposée à la mienne sans faire le moindre bruit. La pièce était vide, ce que je pris comme une bénédiction de l'Éternel. Je me dirigea vers la table de bureau et y déposa la tasse sans m'attarder dans cette pièce.

          En me retournant vers la porte, mon regard s'accrocha à celui de mon patron nonchalamment adossé à l'embrasure de la porte avec un sourire maléfique aux lèvres. Malgré le fait que je fus étonnée de le voir sourire car il avait un sourire magnifique,  je sentais que je venais bien évidemment de me retrouver aux portes de l'enfer. Et sans que je ne puisse dire quoi que ce soit pour ma défense, il jetta un regard à sa montre, ensuite sur moi, avec un sourire encore plus grand et maléfique.

          Seigneur, que quelqu'un me vienne en aide.

          Apparemment le bon Dieu n'était pas de mon côté aujourd'hui. Avec toutes les difficultés que j'ai eu ce matin pour arriver à l'heure, la pile de dossiers qui m'attendait sur mon bureau, ceci était bien-sûr la cerise sur le gâteau. Maintenant, place aux remontrances et peut-être même aux menaces.

- Mad'moiselle Etame, es-ce à cette heure que mon café doit être dans mon bureau??

- Non monsieur. C'est juste qu...

- Vous avez trois minutes de retard. Et sachant que je vous ai tout de même embauché sans expérience, vous avez l'audace de prendre du retard pendant votre service.

- Monsieur veuillez me pardonner. Ce n'était nullement mon intention.

- J'espère aussi que vous me pardonnerez car ça n'aura nullement été mon intention de vous sanctionner, mais vous avez décidé de prendre du retard.

- Je peux vous assurer que celà ne se reproduira plus.

- Je sais que celà ne se reproduira plus après que j'ai déduit dix pourcents de ton salaire. Là tu ne te retrouveras plus en retard.

- S'il vous plaît monsieur, pas mon salaire. Je suis prête à faire tout ce que vous voulez.

- Tu dis être prête à faire tous ce que je veux...

- Oui tous.

- Vraiment ???

          J'allais répondre positivement quand je vis cette lueur dans ses yeux. J'ecarquilla les yeux en pensant que je rêvais mais il me fit un sourire sadique, qui me fit comprendre que j'avais très bien compris le message. Je bouillonais de rage qu'il m'ait pris pour une de ces filles de rues et je ne me retins pas de lui faire part du fond de ma pensée.

Amants une nuit, adversaires pour la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant