Recueil OS Le Labyrinthe

OS #1 Mary - Arrivée au Bloc

Ou "Comment accueillir une fille un peu trop violente dans un groupe composé quasi intégralement de garçons ?"

Écrit par Julie_Slytherin

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4 mois plus tard

PDV Mary :

Tout était plongé dans le noir. Pas un brin de lumière, pas une fissure pour laisser rentrer ne serait-ce qu'un rayon de soleil. Le sol se mit brusquement à trembler.

Je n'avais pas la moindre idée d'où je pouvais bien me trouver. Je me suis mise à tâter la chaque surface, mais rien de bien intéressant, seulement du métal, froid et peu rassurant. Le rythme de ma respiration s'accélérait. Je réfléchissais trop, j'eus soudainement un mal de crâne poignant, tant de choses se bousculaient dans ma tête. Où étais-je ? Qui m'avait envoyé ici ? L'endroit où je me trouvais s'apparentait à une cage. Comme pour les chiens enragés, ou les dangereux criminels. Je ne me souvenais de rien, même mon nom s'était effacé de ma mémoire.

Les larmes montaient, de colère, de rage, de désarroi... Une vingtaine de minutes s'écoulèrent sans que je ne puisse faire le moindre mouvement. J'étais blottie contre un grillage de métal glacial, en boule, les genoux regroupés contre mon torse, la tête en avant, mes longs cheveux me tombant sur le visage.

Chaque minute qui passait semblait être une éternité. Mes larmes voulurent commencer à rouler abondamment sur mes joues, mais la rage prit le dessus et m'aida à me contenir. Ça n'était pas le moment de s'effondrer. Je me répétais "ça va aller, tu vas sortir, te souvenir de tout", mais je n'y croyais pas tellement... Je voulu crier, de me sortir de là, de m'aider, mais ma voix fut d'abord étouffée par des sanglots douloureux. Je peinais à produire le moindre son autre que des gémissements horrifiés. Après quelques minutes de lutte acharnée contre mes cordes vocales engourdies par la panique grandissante, je finis par hurler deux mots, juste deux mots, de toutes mes forces, avec toute la rage et la colère qui brûlaient d'un feu ardant dans mes bras, mes jambes, mon ventre : "aidez-moi".

*

PDV Newt :

La journée touchait à sa fin pour la plupart d'entre nous. Presque tous les coureurs étaient rentrés, sauf Minho et Ben, les portes allaient bientôt se fermer. Comme chaque mois, une sirène assourdissante retentit dans tout le Bloc, nous avertissant de l'arrivé d'un nouveau blocard. Je n'avais pas très envie d'accueillir un nouveau mec terrifié qui allait faire dans son pantalon pendant une semaine dans l'équipe, c'était déjà assez dur comme ça de gérer tous ces tocards.

J'ai aidé Alby à rassembler tous les autres blocards en direction de la Boîte. Nous formions un troupeau bruyant de petits moutons impatients de connaître leur nouveau congénère.

Tout le monde se tut sous les ordres d'Alby. Il semblait tendre l'oreille en direction du trou béant par lequel étaient arrivés tous les blocards. Une voix terrifiée. Et terrifiante. Mêlée de sanglots et de colère. Des hurlements à glacer le sang, que l'on percevait clairement malgré la profondeur du gouffre.

La Boîte arriva, s'ouvrit. J'y descendis pour accueillir la personne qui avait poussé tous ces cris pendant une bonne dizaine de minutes. C'est avec surprise que j'y découvris une jeune fille, d'une quinzaine d'année, svelte, pas très grande, la peau blanche comme neige - son teint était presque qualifiable de cadavérique - , avec de longs cheveux bouclés et châtains, coulant sur ses épaules osseuses et arrivant au niveau de son coccyx. La lumière du jour lui tombait sur le visage, crispé et affichant une image de terreur. Sa mâchoire était fine, sa bouche rosée aussi. Ses yeux rougis par les larmes, en amende, grands et couleur noisette reflétaient toute la peur qu'elle ressentait. N'importe qui aurait eut du mal à croire que c'est elle, cette fille pourtant d'apparence inoffensive, qui venait de hurler si longtemps avec une telle puissance.