"Girls can Jump" - O.S

Girls can Jump. PART 3

Momoi n'appréciait pas de tout son coeur Maruka à ses début. Elle s'imposait, d'après elle, au sein du club de Teiko par le seul lien avec son grand-père, sinon elle ne méritait pas sa place. Pourtant elle avait ses preuves, dans l'ombre. Durant chaque match, elle était assise aux côtés de Momoi. Elle était trop concentrée pour lui adresser la parole. De temps à autre, quand la jeune fille voulait lui adresser la parole, elle la coupait d'un signe de la main, pour ne pas la déranger dans son travail. 

De temps à autre, son grand-père, debout pour donner ses instructions, se tournait vers elle. Ils échangeaient des regards complices, parfois des mots, jamais de phrase et en découlait des décisions. 

À chaque temps mort, elle se levait, s'écartant quelques secondes des joueurs rejoignant leurs banc pour parler à voix basse avant son grand-père, parfois ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde mais ils avaient assez de talent pour ne pas le transmettre à leurs joueurs. Momoi se sentait inutile. Bonne qu'à donner des serviettes et des gourdes. 

—Momoi-chan ? Tout va bien ? 

La jeune fille sursauta lorsque Kuroko l'interrogea, assis face à elle. Elle hocha la tête à contre coeur, jetant un coup d'oeil en direction des coachs. Seul le jeune homme remarqua sa détresse, les autres n'avaient que faire. Ils gagnaient, comme toujours, alors pourquoi s'inquiéter. Certain pensaient même que c'était pousser le bouchon trop loin de réfléchir encore à des stratégies de jeu alors qu'ils étaient certain de l'emporter. 

Ce qui inquiétait encore plus Momoi c'était l'aise qu'avait prit Maruka. A vrai dire, elle partageait la classe avec quasiment tout les joueurs, offrant un plus large temps pour bien s'entendre. Quand elle vit, sous ses yeux, Murasakibara accepter de se faire gronder par la jeune fille, elle se sentit désarmer. Jamais il la prendrait au sérieux, elle. Il fallait avouer que Maruka en imposait. Elle avait du caractère, de la parole et son physique, grande, musclée, forçait le respect. Elle-même ne trouvait jamais le courage de contredire la jeune collégienne quand elle lui adressait la parole. Pourtant ce n'était pas un monstre, loin de là, elle était humaine tout comme elle. Mais elle avait ce quelque chose en plus. 

Arriva alors le tournoi de sport du collège. Ce tournoi avait un but uniquement amical, mettant en compétition les classes entres elles le temps d'une matinée. Elle servait principalement à tenter les premières années à s'inscrire avec plus d'ambition dans des clubs de sports l'année suivante. Les dernières années étaient principalement les stars du show, dans tout sport confondu même si le basket imposait sa suprématie au sein de l'école. 

Maruka gardait à l'oeil Kise et Murasakibara tant qu'elle le pouvait, il en allait du même sorts pour les autres joueurs de la génération miracle lorsqu'elle avait l'occasion de les croiser en cette matinée festives. Les nationales approchaient à grand pas et il était hors de question de se fatiguer à quelque chose d'aussi ridicule. 

Accompagnée d'une amie de sa classe, Maruka faisait le tour de tout les gymnases pour observer ce qui se déroulait. Les deux jeunes collégiennes eurent l'agilité de s'éclipser sans que personne ne les surprenne. Elles avaient donc toute la journée pour se pavaner dans le collège en discutant de tout et rien. Maruka n'avait comme seule condition de ne pas s'aventurer dans le gymnase dédié pour le basket, elle ne voulait pas croiser son grand-père. 

—Allez, on y va Maru-chan ! Supplia son amie en la tirant par la manche de son uniforme. Tu n'auras qu'a lui dire que tu es en pause, il en saura rien ! La jeune fille récupéra la brioche tombée du distributeur, toisant son amie d'un regard noir. 

—Pas envie. Grommela t-elle en prenant une première bouchée. 

Les deux jeunes collégiennes longèrent le gymnase occupés par les volleyeurs. La camarade de classe de Maruka ne manqua pas de lui exprimer ses faiblesses face aux physiques des volleyeurs mais elle n'écoutait plus depuis un moment. Arrêtées dans l'encadrement de la porte du gymnase, Maruka ne pouvait s'arrêter de jeter un coup d'œil par dessus son épaule pour surveiller les aller et retour établit au sein de l'avenu des gymnases.