« Moins importe ce que nous faisons que notre raison de le faire. »
Le trône de fer - L'ombre maléfique ( Tome IV )
Dans sa course effrénée elle essayait tant bien que mal d'éviter les gens sur son chemin, aussi utiles que inutiles qui eux s'écartaient vivement de son chemin pour ne pas être percuté violemment.
Ses poumons, eux étaient en feu, ses pieds la faisaient souffrir atrocement et elle cru un bon nombre de fois qu'elle allait s'effondrer. mais elle continuait toujours et encore à courir. L'épicier avait arrêté de la poursuivre depuis un moment déjà semblait-il ; il devait s'être rendu compte que, tel un idiot fini il avait laissé sa place ouvert sans surveillance.
Elle n'en avait cure, voulant mettre la plus grande distance possible entre elle et lui; celà en devenait de plus en plus frustrant.
À peine touchait-elle un étalage qu'il lui était tombé dessus comme un charognard affamé , armé d'un énorme bout de bois, elle ne l'aurait jamais cru, visiblement prêt à la tabasser.La jeune fille n'avait pas hésiter une seule seconde à détaler comme un lapin lorsque leurs yeux se croisèrent. Cette fois-ci c'était trop dangereux.
L'Instinct ?
Bifurquant soudainement à gauche pour pénétrer dans le parc, Callie se permit enfin, après quelques mètres où ses pieds faisaient virvoleter les feuilles de chaîne mortes au sol de ralentir le pas, essouflée et complètement exténuée.
Pour son plus grand bonheur, elle remarqua un banc inoccupé, près de la fontaine qui délimitait le centre du lieu. Elle s'y diriga à pas lents en titubant quelque peu et s'effondra sans préambule, faisant virvoleter une nouvelle fois quelques feuilles, arrachées et ternies par l'hiver s'annoncent. Callie haletait à plein poumon, la respiration sifflante, un horrible goût de fer commençant à s'imposer dans son palais. Décidèment, voler devenait de plus en plus difficile. Son corps risquait de la lacher très vite si sa continue; à force de meurtrir sa condition physique, bientôt elle n'en pourrait plus. Cette réflexion lui arracha un petit rire amer qui se termina de suite en toux horrible, roque et désagréable.
La ville était trop petite, semblable à un village et les magasins n'y pullulaient malheureusement pas. À cause notamment de ses fréquentes... "visites", la petite brune se faisait reconnaitre facilement désormais dans ceux-ci et pour changer avait décidé d'aller chez l'épicier à l'autre bout de la ville. Celà n'en a été que pire.
Précédement affalée sur le bois si confortable, Callie se releva tant bien que mal à contre coeur pour se redresser et contempla son butin de la journée.
Son regard se voila et c'est avec tristesse qu'elle regardait la pomme qu'elle venait de sortir de sa besace, la seule chose qu'elle avait eu le temps de dérober.
Elle soupira à s'en fendre l'âme. Elle devait y retourner; sinon sa mère et elle n'aurait rien à manger ce soir.- Tu m'as l'air bien triste petite?
Callie émis un gemissement de surprise à l'entente de la voix proche. Elle était tellement dans la lune qu'elle n'avait pas entendu le bois du vieux banc grinçer quand il s'est assis et recula vivement à l'autre en le fusillant DU regard, serrant le petit fruit vert contre sa poitrine. Hors de question de le rendre.
Ses yeux parcouraient déjà les alentours et sa tête évaluer une solution pour s'échapper.
Est-ce ses pieds tiendraient ?- Calme toi. Je ne vais pas te manger voyons, fit l'homme en levant les deux mains au ciel en signe de paix.
Le coeur palpitant au bord des lèvres, Callie toisa l'individu, méfiante et en profita pour le détailler d'un oeil critique ; réflexe de défense développé pour savoir à qui faire confiance ou non. Même si cela marchait rarement des voir jamais...
Ce dernier portait un long manteau noir, en laine qui lui poussait jusqu'au genoux, suivit d'un pantalon de cuir noir rentré dans des bottes tout aussi noir. Ce type ne dégageait rien d'acceuillant, les lunettes noires et son crane chauve strié de cicatrices eux et n'arrangeaient en rien ce sentiment d'insécurité qui lui saisissait peu à peu le ventre. À la première occasion elle détalerait.
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Mes Brouillons De Minuit.
Romanzi rosa / ChickLitCar souvent, bien des idées éphémères trouvent intérêts à graver leur empreinte. Ci se présente un recueil d'histoires courtes, plus ou moins longues dont les chapitres peu nombreux, servira à partager les quelques récits volubiles que j'ai aimé eu...