L'espoir nait du chaos

Chapitre 1

Comme tous les soirs je marchais dans le vieux Londres, enfin ce qu'il en reste, tout était désert, les maisons étaient détruites, il y avait des restes de cendre partout. Je marchais, enjambant les poutres, les fils électriques, me frayant un chemin vers ce qui semblait être une habitation, écartant les ronces avec mon couteau. Je rentrai dans cette maison, il y avait du verre partout sur le sol, je fouillai les placards a la recherche de ce qui pouvais m'être utile, nourriture, armes... Je ne trouvai pas grand chose, comme d'habitude, à part trois conserves que je mis soigneusement dans mon sac. Je m'aventurai ensuite dans l'autre pièce, elle était encore a peu près intact bien que les murs étaient craquelés, je fis le tour de la pièce et m'assis sur ce qui devait être un lit, il ne restait plus qu'une planche surélevée, mais c'était mieux que rien. Je m'allongea et en tournant la tète je vis un cadre accroché au mur, je me relevai donc et le pris dans mes mains, il était plein de poussière, je soufflai dessus, soulevant un petit nuage de poussière ce qui me fit tousser. En reprenant ma respiration je vis ensuite quelque chose qui m'émerveilla, une femme et un homme, devant une grande étendue bleu, portant un bébé, ils souriaient, ils était heureux.  Un sentiment que je ne connaissait pas m'envahit, ma gorge se serra, des larmes coulaient toute seules sur mes joues. Je pris soudain conscience que je n'ai jamais été heureux, j'ai toujours connu la faim, la soif, la peur. J'ai bientôt 14 ans et personne ne m'avait tendu la main, je n'ai jamais connu mes parents, je pense qu'ils sont morts, comme tout le monde. La vie se résumait à errer dans les rues, je n'ai toujours pensé qu'à une chose, survivre. J'observai encore une fois ces gens, vêtus seulement d'un short et d'un débardeur pour l'homme et d'une jupe pour la femme, devant ce qui devait être la mer mais cette couleur, ce bleu, alors la mer n'a pas toujours été marron,polluée ? on pouvait se... se baigner. Un sourire se dessina alors sur mon visage, je m'étais toujours demandé comment c'était avant, avant "l'explosion". 

"L'explosion", j'ai lu tellement de versions différente dessus que j'ai du mal a savoir ce qui c'est vraiment passé, d'âpres les livres que j'ai pu trouvé dans les maisons que j'ai fouillé , tout a commencé il y'a cinquante ans, les gens étaient heureux apparemment, l'automobile se développait, les usines aussi. Cependant le pétrole se faisait de plus en plus rare, il n'en restait qu'en Amérique Latine. De nombreux pays, dont l'économie commençait à s'effondrer a cause du manque d'énergies fossiles voulurent s'emparer du pétrole. C'es l'Amérique du Nord qui fut la plus rapide, apparemment c'était la plus grande puissance militaire. Ils avaient donc pris d'assaut un Pays qui s'appelait Brésil, et auraient réquisitionnés le pétrole sans grande résistance. Cependant le dirigeant du Brésil lança un appel a l'aide a 2 Pays, La Russie et la Chine, il leur offrirait la moitié du pétrole du pays si il les débarrassaient des Américains. Une guerre effroyable eut alors lieu. Elle dura 5 ans, ou 7 selon les livres. A force de frappe nucléaires, un fort taux de radioactivité est apparu au Brésil et en Chine, un virus se développa alors et extermina les trois quarts de la population, seuls les jeunes survirèrent. Ils se devaient de réagir, ils réussirent alors à "exporter" des centaines de milliers de nouveaux nés dans le seul pays qui n'était pas touché, l'Australie. Cependant ce pays manquait cruellement d'eau et la soif commençait a se ressentir. 

Trois ans plus tard, l'inévitable arriva, les ressources d'eau ne pourraient subvenir aux besoins de la population que pour 2 mois . Les dirigeants du pays prirent alors la décision la plus héroïque que l'humanité n'eut jamais prise, les habitants se divisèrent en plusieurs groupes avec chacun le même  nombre d'enfant. Une cinquantaine de groupes de survie virent le jour. Chaque groupe prit un bateau et les 50 groupes allèrent  vivre dans 50 pays différents afin de repeupler la terre. On appela ça "La manœuvre de la dernière chance". Cela fait maintenant dix ans que cette mesure de survit eut lieu. Je ne sait pas ce qui s'est passé ensuite, je ne me souviens même pas de ma traversée en bateaux, mais ce qui est sur c'est que je n'ai jamais vu personne depuis que je suis ici.

Je fus sorti de mes pensés par un bruit de verre dans la pièce que je venait de fouiller, je crus d'abord a une chute de pierre, mais le bruits continuait, je me leva lentement, j'étais sur que c'était un rat, ça grouille de rat dans  cette ville, je ramassai une brique qui trainait la, prêt a faire fuir cet animal. Je m'apprêtai a passer dans l'autre pièce quand j'entendis un bruit qui me pétrifia, quelqu'un venait de tousser, c'était impossible, j'ai toujours pensé être le seul humain dans cette ville. Mon instinct de survit prit alors le dessus sur moi, je posa délicatement la brique, prit mon couteau dans ma main droite et me colla contre le mur. J'attendis, retenant mon souffle. J'entendis des bruits de pas s'avancer dans ma direction, puis je vis une silhouette dépasser l'encadrement qui devait contenir une porte auparavant. Sans réfléchir, je me jeta sur l'individu mon couteau en avant. L'homme se baissa d'un coup, fit un pas de coté, évitant mon couteau, il plongea alors sur moi, mon souffle se coupa, je perdis mon arme sous le choc. Mon assaillant me plaqua sur le mur , plaquant mes mains contre le mur. Ma vision s'éclaircit et je vis le visage de cette homme, qui n'en était absolument pas un. C'était un garçon qui devait avoir peut être un ou deux ans de plus que moi tout au plus. Mon cœur battait a toute allure, je me débattait tant bien que mal mais rien n'y faisait, ce garçon était beaucoup plus fort que moi. J'allais lui mettre un coup de pied quand une violente douleur me fit tomber au sol. 

"Putain pas encore, petit regarde moi ! M'ordonna t'il

Je leva les yeux et observa ce garçon, il avait un jean noir troué et une chemise marron ouverte, il s'approcha de moi, écarta ses cheveux d'un revers de mains et planta ses yeux dans les miens, il avait l'air très inquiet.

_Petit, concentre toi , est ce que tu t'es fais mordre par un animal aujourd'hui ?

_Je sais p... AAAAARRGGGHH, une violente douleur me tordit le ventre, maintenant que j'y pense oui ce matin je me suis fait mordre par un rat pour...pourquoi. Ma vue se brouilla alors.

_Fais chier, bon si c'était ce matin j'ai peut être encore une chance de te sauver, accroche toi petit. 

Il me mit alors sur ses épaules et commença a partir. 

_Attends, mon sac,  tu peux le prendre s'il te plais. Le garçon me posa et prit mon sac tout en marmonnant quelque chose. Il me mit ensuite sur ses épaules une nouvelle fois.

Une nouvelle douleur me tirailla, ma vu se brouilla et je perdis connaissance.