‹‹ Tu me plaît bien tête de fossettes, mais n'oublie pas que le diable a été un ange avant d'être ce qu'il est maintenant. ››
C'était une vérité. Au fond, le commun des mortels était ainsi... Chacun avait le choix : préserver cette lueur divine dédi...
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Hésitation, colère, peur, mêlées dans une seule partition.
La première note du piano vacille, annonçant le début d'une cacophonie d'émotions intérieures qui lui font réfléchir à mille à l'heure. Un battement de cils, le souffle retenu puis lâché les yeux clos, s'alignent les premières notes de la mélodie :ses doigts pianotent autour de la coupe où s'agite le liquide carmin de Dyonisus, prostrée devant sa fenêtre, la lune se reflète intensément dans ses yeux émeraudes, la brise la décoiffe : timide, hésitationroule, résonne sur les battements de son cœur, la secoue avec une douce violence qui la pousse à saisir son téléphone et le déverrouiller; la mélodie devient nette, les notes s'envolent dans l'air telles des feuilles mortes d'automne avant leur renaissance, s'enchaînent à la vitesse des lettres qui s'alignent dans la barre de texte et s'arrêtent d'un coup sec lorsque sa lèvre inférieure se fait se maltraitée par ses dents: aucune réponse. "Il m'évite ou quoi ?" le texte s'envoie, il a été vu encore mais ne trouve aucune réponse.
Colère, la seconde partie s'amorce, cette fois-ci avec des notes ascendantes puis descendantes qui glissent sur le fil fragile de sa contenance, la mélodie devient musique et le goût du vin sur son palais devient âcre, la brise semble apporter les prémices d'un malheur incertain, d'une douleur qui ne cesse de grandir dans son être dont la flamme jaillit dans ses prunelles semblables aux éclairs annonçant une lourde tempête.
Arwen n'avait pas sommeil ce soir-là, il l'avait quitté et ne reviendrait que lorsque son âme aura retrouvé les douceurs d'une mélodie aux rythmes calmes, celles qui résonnent en elle depuis son existence.
Malgré la température tiède du dehors, ses pieds et ses mains (constamment froids) étaient gelés, pourquoi ?
La musique continue son périple, jonglant avec ferveur sur les touches du piano qu'était le temps, à ce propos le temps était compté ? Peut-être...
Peut-être que la lune le savait, perchée sur son trône bleu marine aux broderies étoilées, mais pouvait-elle faire quelque chose ?
Sous ses yeux, sa protégée était déchirée entre l'envie d'hurler et de voir son beau Malcom qui depuis jouait à la souris et elle était le chat, d'ailleurs pourquoi ?
