Aminae : kidnappée par la mafia

Partie 13

Il faut apprendre à s'aimer soi-même.
C'est ma doctrine, d'un amour entier
et sain, afin de demeurer fixé en soi,
au lieu de vagabonder en tout sens.

Aminae

Ivancka est de très bonne compagnie.
Elle possède des cheveux noirs et des yeux gris, que je trouve magnifique.
C'est une très belle fille, calme, douce et intelligente.

Je ne vois même pas le temps passer à ses côtés.

Ivancka : Monsieur Izzario m'a aidée à sortir de la rue. J'étais livrée à moi-même, tu sais. Ma mère était une ivrogne et à sa mort mon père est devenu violent. Il a plusieurs fois tenté d'abuser de moi parce que je lui rappelais trop sa défunte femme.
—Je suis désolée Ivancka.....

Mon coeur se serre. Elle a dut vivre des choses vraiment très horribles.

Ivancka : Ne t'inquiète pas. Ça me fait du bien d'extérioriser.

Elle sourit.

Ivancka

—Je courrais loin de chez moi ce fameux soir.

Flashback

Mon père vient de me donner la plus grande raclée de toute ma vie.

Je n'aurais jamais imaginé qu'il soit capable de tant d'atrocité.

Je cours, sans jamais me retourner, en attrapant la bretelle de mon haut déchiré, alors qu'il neige abondamment.

Je trouve un bâtiment abandonné, et je me réfugie juste à l'entrée.
Je me mets à pleurer.

Je ne fais que souffrir.
Je pensais avant que tout finirait ..
On a toujours l'impression qu'avec le temps, les choses changent.
Malheureusement, ce n'est pas le temps qui change les choses.
Elles demeurent égales à elles-mêmes, jusqu'à ce qu'on décide de s'en défaire.

Je l'ai compris bien trop tard. J'aurais dû fuir depuis bien longtemps.
Comment mon père peut-il vouloir me violer ? J'ai tellement honte.

Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer.
J'ai très froid, et c'est très inconfortable.

Je reste alors dans une position fœtale, sur le sol froid, et sous un silence pesant, attendant le sommeil sans fin.

Je sens enfin une douce tranquillité m'envahir. Exactement celle que j'ai toujours recherché.

J'ai l'impression de descendre dans des abîmes profondes, et d'y tomber sans m'arrêter.

Le froid est en train de m'emporter.

Étant inconsciente, je sens, bien trop tard, une main froide parcourir mon épaule nue, avant que des mains fermes ne viennent me soulever.

Une voix rauque et profonde raisonne dans le grand bâtiment.

?? : Que faîtes-vous là, petite fille ?

Je l'entends prononcer durement quelques mots russes, avant que je ne sombre dans un profond sommeil.

Fin du flashback

—C'est comme ça qu'il m'a trouvé.
Aminae : Et tu ne penses vraiment pas qu'il t'aime ?
—Des hommes tels qu'eux ne peuvent pas ressentir de sentiment d'amour...ça fait mal mais...mais c'est impossible.
Aminae : Mais pourquoi ?
—Ils sont dans un univers bien trop sombre...tellement, qu'on ne sait pas à quoi s'attendre avec eux. Ils n'ont même pas l'objectif de basculer du côté de la lumière...