[Il est recommandé d'écouter la pièce jointe en même temps.]
[Bonne lecture <3]J'étais revenue au point de départ. J'avais longer sous la petite brise du soir le pont que j'empruntais souvent. Je ne savais même pas pourquoi j'y passais autant de temps. J'appréciais probablement juste regarder l'eau couler et entendre les gouttes de pluie y plonger. Ça m'apaisais.
Quelle heure était-il ? Peut être aux alentours de vingt-deux heure. Ou peut-être même vingt-trois. Je n'en n'avais aucune idée. Tout ce que je savais c'était que j'étais seule sur ce lieu suspendu. C'était relaxant. J'avais alors relevé ma tête vers ce ciel obscure. Il faisait noir, les nuages dansaient avec les étoiles comme si ils n'allaient plus jamais se revoir, tandis que la Lune, elle, était leur dernière source de lumière. C'était vraiment beau. Ce jour là, les astres avaient choisi d'être à leur maximum.
J'avais alors retiré mon manteau avant de le déposé sur un petit banc non loin de moi et de me rapprocher de la fin du pont pour m'appuyer sur ses rebords. J'avais croisé mes bras et avais plongé ma tête dedans. Le vent avait fouetté le voile qui c'était déposé sur mes prunelles. J'avais regardé -pour, ce qui était pour moi la dernière fois- mon téléphone fissuré. Aucun message, aucun appel. J'avais tristement souris.
J'avais alors simplement fermé les yeux, apaisé, avant de sentir un manteau se poser sur mes fines épaules. C'était le mien. Je m'étais alors redressé avant de te regarder dans les yeux. Tu m'avais souris comme on ne le faisait jamais. Un sourire qui se voulait chaleureux. Tu étais d'une taille moyenne, la peau blafarde, les yeux teinté de marrons et les cheveux bruns qui te retombait sur le front. Tu avais un petit grain de beauté sur le nez. Ça te rendais charmant. Pourquoi t'étais-tu arrêté pour moi ?
Tu t'étais alors simplement accoudé aux rebords du pont -comme moi quelques secondes plus tôt-, et m'avais dit tout en fixant le plafond que demain serait une belle journée ensoleillé. Je m'étais contenté de te regarder. Tu avais une lueur si extraordinaire dans tes yeux. Ils brillaient tant que j'avais presque cru y voir de l'espoir. Mon espoir. J'avais l'impression que tu pouvais conquérir le monde entier.
Tu avais renchéri en me demandant qu'allais-je faire de ma journée de demain. Je ne savais pas quoi te répondre, je t'avais juste retourné la question en retour. Tu m'avais répondu que demain, tu sortirais profiter du soleil et t'amuserais avec les oiseaux. Tu aimais bien les oiseaux, oui. En faite, tu aimais les animaux en général. D'ailleurs tu avais trois chats, Soonie, Doongie et Dori. Je t'avais affirmé que leur noms étaient adorables et t'avais demandé si je pouvais voir une photos d'eux. Tu m'en avais montré plusieurs, dont certaines où tu apparaissait. J'avais ris à la vue de ces dernières. C'était plaisant à voir. Merci de m'avoir fait rigolé.
Tu avait alors entamé un petit monologue -loin d'être déplaisant-, me racontant ta journée. Tu avais commencé par aller à la foire ce matin là et avait fait une panoplie de manèges à sensations fortes avant de partir t'acheter un "Rainbow cake" et de le manger sur un banc. Nous avions rigolé à cœur ouvert quand tu m'avais dit que tu avais presque tout recraché en croyant que tu allais vomir suite à toutes les attractions que tu avais fait quelques minutes plus tôt. Tu avais ensuite passé le restant de ta journée chez toi à jouer avec tes trois petits amours. Tu parlais d'eux avec tant de tendresse. Tu les aimais vraiment je n'en avais pas douté. Je n'en n'ai jamais douté. Nous avions continué de parler de Soonie, Doongie et Dori. J'aimais vraiment bien ce sujet de discussion, et, tu avais l'air de l'apprécier également. Tu m'avais raconté tout d'eux, de leur adoption, à toutes leurs bêtises.
Combien de temps s'était écoulé depuis notre rencontre inattendue ? Nous n'avions cesser de discuter de tout et de rien. Ça m'avait fait un bien fou. Tu connaissais presque tout de moi. Je connaissais presque tout de toi. Il se faisait tard, tu avais réussi à me faire changer d'avis, j'allais rentré chez moi. Mais avant ça je voulais savoir ton prénom. Je t'avais interrogé. Tu m'avais répondu, ton regard ancré dans le mien, le sourire aux lèvres.
- «Lee Minho !»
Lee Minho... C'était donc ça ton prénom. Le prénom de l'homme qui venait de me sauver la vie.
Je t'avais souris à mon tour, te disant que ce dernier t'allais à ravir, puis, je t'avais souhaitez une agréable soirée avant de tourner les talons et de reprendre mon chemin.
- «Souviens-toi que la vie s'améliore toujours, promet moi de rester forte...»
J'avais sourie tendrement à tes mots, je ne te voyais pas mais ta voix suffisait à me rassurer.
- «Je te le promet... Minho.»
Mes pieds claquaient contre le bitume, Minho, j'étais si heureuse à ce moment là. L'avais-tu ressentis ?
Arrivé à la fin du pont j'avais voulu te voir une dernière fois. Voir ton sourire, voir tes yeux remplis d'espoir.
Minho ? Pourquoi étais-tu réellement là à vingt-trois heure ? Voilà ce que je m'étais demandé. Tu m'avais fait promettre de rester forte, mais qu'en était-il de toi ?
Je m'étais arrêté là, je ne bougeait plus, le regard baissé. Le vent s'était mit à me frappé de toute ses forces et avait balayé les larmes qui coulaient avec abondance sur mes pommettes.
J'avais tourné mon visage dans ta direction le regard vide de peur.Je n'avais pensé qu'à moi depuis le début.
Pourquoi ?
Pourquoi ne m'étais-je pas questionné sur ta venu si tardive Minho.
C'était moi qui aurait dû sauter ici. Sur le pont des suicides.
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S. D. D. || [Lee Minho]
Short StoryLe temps avait essayé d'arrêter une froide nuit en juin. D'une certaine manière, je te connaissais déjà, Lee Minho. [959 mots]