R O C K Y A : Un Destin Au Goût Amer

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R O C K Y A : Un Destin Au Goût Amer

M...ma....s..sœur....p...prend...s..soin...de...ma...fi...fille

- Mon frère arrête de parler ainsi tu iras bien et tu prendra soin de Fatima, tu l'as promis à Alima

- J...j'ai....faill....

Dans un dernier soupir il rendit l'âme. P'a Moustapha venait de quitter ce monde laissant derrière lui une une fillette de deux ans insouciante et inconnue à toutes ces souffrances.
La mort venait encore de frapper cette famille sans souci, cette famille aimante qui commençait à s'agrandir avec la naissance de leur aîné.

La vie est pleine de surprise. La mort est un fait mais lorsqu'il frappe il est difficile a digérer ce qui était le cas de p'a Moustapha qui n'avait pas pu s'habituer à l'absence de sa bien-aimée, sa tendre Alima dont le fort caractère laissait à désirer cependant la douceur de ce dernier balayait tout cette dureté.

Ah, la mort , qui vient sans être invitée et qui balaie tout sur son chemin provoquant désolation, tristesse et peine.
P'a Moustapha semblait accepter la mort de sa femme, aux yeux des gens, il était ce homme fort courageux qui élevait tout seul sa petite-fille mais entre les quatre murs, couché près de sa fille il pleurait comme une gamin de cinq ans sa peine. Fatima est le portrait craché de sa mère et plus les jours passaient et plus cela devint une évidence indéniable et ça il ne pouvait l'accepter.

Les jours, les mois, les années passaient et Fatima grandissait.
S'était un enfant plein de vie, toujours souriant.
Sa tante essayait tant bien que mal de prendre soin d'elle comme elle l'avait promis à son frère. Son mari, lui protégeait Fatima comme un trésor, il l'aimait tellement que ça en devenait écœurant. Il n'avait pas eu d'enfant alors Fatima prenait toute son attention ce qui rendait sa tante jalouse parfois.
Il l'emmenait partout avec lui.

A l'âge de 16ans Fatima était devenu une très belle jeune femme. Insouciante, elle ne se rendait pas compte de sa beauté, la plus part de jeune fille de son âge la jalousait ce qui faisait qu'elle n'avait pas d'ami. Son oncle la protégeait plus qu'il en était dans la normale. Il vérifiait ses entrées et sortir, elle n'avait pas le droit de parler à des garçons ni même de jouer dehors.
Parfois elle se sentait triste et dégoûtée de ne pas s'amuser comme les adolescents de son âge mais son oncle Brahma avait toujours les mots pour lui remonter le moral.

- Je le fais pour ton bien , ne m'en veut pas dehors est dangereux et personne ne veut être ton ami, elle sont juste méchante et jalouse

Et sur ce point il n'avait pas tord.

Fatima, avait assez de prétendants certains souhaitent l'épouser mais faisait face au refus catégorique de son oncle disant qu'elle était encore un bébé.

Il l'avait tellement protégé, dorloter telle un bébé qu'elle avait juste grandi physiquement mais pas mentalement ce qui lui attirait les foudres de sa tante qui se faisait après réprimander pas son mari.

Le regard, les sourires, les attentions, l'amour tout cela n'étaient plus innocents ni anodins.
Les gestes de Oncle Brahma envers sa nièce, sa fille adoptive n'était plus si innocent. Ses faits reflétaient des sous-entendus malsains.
Cet amour n'était plus un amour paternel mais un amour malsain, mauvais.
Il était jaloux de tous ces jeunes hommes qui souhaitent épouser Fatima.

Un jour.....
Ce jour fut le début des souffrances de Fatima.

Tard dans la nuit, marchant sur la pointe des pieds tel un voleur, oncle Brahma s'était introduit dans la chambre de Fatima comme toute les nuits depuis plus de deux mois, mais cette nuit ci était différente des autres. Sa femme avait le sommeil profond et il s'était arrangé pour qu'elle dorme profondément plus qu'elle ne le fait déjà. Fermant la porte derrière lui, il s'assit près de Fatima et admira l'adolescente de plus près en lui caressant la jambe droite, cette dernière se réveilla en sursaut, toute tremblante. Elle alluma la lampe et vit son oncle.