Chapitre 17 : Allô ?

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"Tu n'échoues qu'au moment tu arrêtes d'essayer." - Albert Einstein.

11 heures 21

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11 heures 21

Vénus

Bon sang, ce n'est pas trop tôt ! Je commençais à croire qu'ils ne partiraient jamais… 

Je ne sais pas exactement ce que Jeanne et Marcus  faisaient là-haut, avant de partir, mais j'ai cru devenir sourde un nombre incalculable de fois. Sérieusement, est-ce qu'ils font des travaux ? J'en doute, mais la question se pose au vu du bordel qu'ils ont fait toute la matinée. 

En tout cas, j’espère qu'ils mettront un maximum de temps avant de rentrer des courses. Sinon quoi, je peux dire adieu à mes espoirs de liberté. 

Sans plus attendre, je plaque mes paumes de main sur le sol humide et pousse de toutes mes forces afin de me relever. Sous la douleur, je grimace. Nom de dieu ! Ma blessure à la jambe me fait affreusement mal, sans parler de mes côtes et de mes hanches, qui, j'en ai bien l'impression, sont fracturées. 

Seigneur, je ne suis pas sûre d’avoir la possibilité de me mettre debout. 

Comment le pourrais-je avec ce mal indicible qui me ronge l'intérieur de la cuisse ? Avec ce sang qui jaillit de ma plaie dès que je me déplace et que le garrot se détend ? 

Si j'étais honnête envers moi-même, je dirais que c'est peine perdu. 

Heureusement, j'ai tendance à souvent me mentir. 

Inspirant bruyamment, je réitère ma tentative avec davantage de détermination. Mes muscles, longtemps restés statiques, se tendent et émettent un craquement sonore avant que je ne parvienne à me tenir correctement sur mes deux pieds.

— C'est l'heure, Katy, soufflé-je.

Le cœur tambourinant d'une excitation particulièrement vorace, je m'avance, bien que difficilement, jusqu'au meuble où se trouvait la vieille trousse. Une fois que je l'ai trouvé, je la vide à même le sol sans prêter attention au désordre que j'entasse. Mais rien. Aucune trace de cette foutue clé. 

Je soupire de frustration, farfouille quelques minutes de plus - juste au cas où - et me décide finalement à forcer la porte. Je n'ai pas une minute à perdre. Le temps presse.

Tout en m’approchant, je pose une main tremblante sur la poignée. Avant d'essayer de l'ouvrir à coup d'épaules et de coups de pied bien sentis, je dois simplement essayer de tirer dessus. Qui sait ? Avec un peu de chance, elle s'ouvrira. 

Mais, évidemment, elle reste fermée. 

— Arh, râlé-je. Fais chier ! 

Je recule vivement, agacée. Va falloir que j'enfonce la porte. J'avais forts espoirs que ce ne soit pas nécessaire, mais je crois comprendre que la chance est rarement de mon côté ces temps-ci. Peut-être est-ce mon karma, ou la loi de Murphy ? La deuxième option me semble plus probable au vu de mon inexistence dans ce monde. Ce qui est certain, en tout cas, c'est que je perds foi en ma petite étoile. 

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