La Rose de la Neige

『20』 Les vacances imprévues

12 juillet 1993, chez les sœurs Zhinz, Ecosse.

Adonis était de mauvaise humeur. Il regardait ses tantes faire les valises, les bras croisés.

« Je ne veux pas partir, dit-il à nouveau.

Depuis une semaine, depuis son retour de Poudlard, il répétait sans cesse ces mots. Morta poussa un soupir et se tourna vers lui.

« Je sais que tu avais prévu d'être avec tes amis, dit-elle, mais ne voudrais tu pas rencontrer des personnalités intéressantes ? Mr Green nous invite en Australie, n'est-ce-pas merveilleux ? Toi qui disait vouloir voyager, tu en as enfin l'occasion !

Adonis grogna.

« Mais pourquoi pendant deux mois ? Demanda-t-il.

« Nous rentrerons la dernière semaine du mois d'août, assura Décima. Et tu pourras alors invité tes amis.

« Mais avec Ron, on avait prévu de passer une semaine chez lui et une semaine ici, tous les quatre ! Répliqua Adonis. Je pensais même invité Cedric !

Nona lui fit un sourire.

« Ce Cedric a l'air de t'avoir marqué, dit-elle. Tu n'arrête pas de parler de lui.

« Il est super, approuva Adonis. Mais ne change pas le sujet ! Je veux voir Harry, je lui avais promis ! Il peut pas rester avec ses moldus ! Vous avez vu comment ils sont, l'année dernière !

Les trois sœurs se regardèrent, pendant de longue minutes, comme échangeant silencieuses. Morta poussa alors un long gémissement.

« Ecoute, dit-elle d'un ton ferme. Je te promets que tu pourras écrire à ton ami, à chaque étape de notre voyage vers l'Océanie et l'Australie. Tu pourras lui envoyé des photos, aussi. Et il ira une semaine chez son ami Ron, je suis sûre que les Weasley l'inviteront et qu'il ne restera pas bien longtemps chez sa famille moldue.

« Tu n'as pas lut dans le journal ? s'écria Adonis. Les Weasley ont gagné à un loto ! Ron m'a écrit : ils partent en Egypte pour le reste des vacances ! Harry va être tout seul !

Adonis en avait assez. Il ne pouvait pas laissé son ami chez ces moldus qui l'enfermaient dans une toute petite chambre. Il préféra rejoindre sa chambre au dernier étage en faisant le plus de bruit possible dans l'escalier.

« On devrait lui dire la vérité, murmura Nona. Il comprendrait mieux.

« Dumbledore ne veut pas que Harry soit mis au courant et s'inquiète, dit Décima. Ou pire... qu'il se lance à la poursuite de Sirius Black.

Les trois sœurs se regardèrent, inquiète pendant un moment.

« Morta, est-ce que tu as réussi à voir ce que Dumbledore t'a demandé ? Demanda Nona.

« J'ai en effet plongé dans le passé, pas si loin, répondit sa sœur. J'ai donné ma réponse et raconté l'histoire à Dumbledore.

« Et ? Demanda Nona.

« Si tu demandes, c'est que tu as vu quelque chose toi aussi, répliqua Morta.

Décima fronça des sourcils.

« Qu'avez vous vu ? Interrogea-t-elle. Morta ? Nona ? Moi, j'ai dû mal à le trouver. C'est comme si... c'était très flou, que je cherche une personne qui n'existe pas actuellement... c'est très curieux. Je vois des routes et toujours ce chien noir, effrayant, mais jamais Black.

Morta fit un sourire et hocha de la tête.

« Je n'ai pas dit ça à Dumbledore, mais à vous je peux le dire, mes sœurs : Sirius Black est un animagus, comme ses amis l'étaient, dit-elle.