Imagine Thomas Brodie-Sangster

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Le personnage principal de cet imagine s'appelle Kathleen. Bonne lecture !

Le regard perdu dans le vide, tu contemplais le paysage devant toi. Il n'était pas beau, pas merveilleux, et encore moins paradisiaque. C'était le décors gris et terne de la ville en plein jour se pluie. Tes cheveux dégoulinaient dans ton dos, trempant tes vêtements.

Tes joues creuses trahissaient ta maladie. Elles dévoilaient ce que tu tentais de cacher aux autres ; un sévère cas d'anorexie. Tu grelottais, tremblais de la tête aux pieds. Il ne faisait pas si froid pourtant ! Mais le manque de graisse dans ton organisme empêchait ton corps de se réchauffer.

Tu t'avanças vers le vide, escaladas le mur en brique qui t'empêchait de tomber. Ton appartement était un des plus grand de la ville, tu étais donc sûre et certaine de ne pas pouvoir survivre à ta chute. C'était exactement ce que tu souhaitais. T'écraser contre le sol dur et froid, te briser les os, ne plus faire partie de ce monde cruel.

Ton pied s'avança vers le bord comme si c'était un réflexe. Tu voulais mourir. Tu le désirais aussi intensément que ce garçon. Ce blondinet aux yeux aussi sombres et profonds que les abysses qui faisait battre ton cœur. Celui qui avait réussi à conquir ton être tout entier.

Ton autre pied s'avança à son tour vers le bord, sans une once d'hésitation. Tu allais sauter. Pour de bon. Et personne ne te retiendrait. Tu soufflas un bon coup, écartas les bras dans un geste théâtral, et avanças une dernière fois.

Tu attendis. Un long moment passa, pendant lequel tu attendis le sifflement du vent dans tes oreilles. Mais, à la place, deux bras musclés entourent ta taille pour te tirer vers la terre ferme derrière toi. Tu te débattus aussi fort que possible, mais ta malnutrition te donnait juste assez de force pour tenir debout, alors il ne fallait pas compter là-dessus.

Un souffle chaud s'échouait dans ton cou et une odeur masculine enivrait tes narines. Tu te laissas tomber dans les bras de celui qui te tenait, n'ayant plus la force de te débattre. Les larmes dévalaient tes joues.

-Chut... C'est fini, je suis là maintenant.

Le garçon s'assit sur un fauteuil disponible sur la terrasse, à l'abri de la pluie. Tu étais toujours dos à lui, assise entre ses jambes, ta tête reposant sur son épaule. Tu avais du mal à respirer. Le garçon te murmurait des choses à l'oreille, mais tu ne l'écoutais pas. Ton attention était focalisée sur le timbre de sa voix.

Soudain, tu sus qui t'avais empêché de sauter.

-Thomas ? murmuras-tu d'une voix tremblante.

-C'est moi Kathleen.

À l'entente de cette phrase, tu te détendis complément. Du moins, autant que tu pouvais l'être. Les doigts de Thomas effleurèrent tes côtés et il soupira.

-Kathleen... Qu'est-ce que tu as fais ? Tu ne manges plus ?

-Je... Je n'y arrive pas. Je dois maigrir Thomas. Tu as vu à quoi je ressemble ?

-Kathleen, tu as la peau sur les os. Pas étonnant que tu n'as même pas la force de te battre...

Tu soupiras, abattue.

-Pourquoi est-ce que tu fais ça ? demanda-t-il.

-Parce que je veux être belle. Comme ces filles que tu côtoies...

Il souffla bruyamment.

-Ces filles ne valent pas un sous. Tu vaux milles fois mieux Kathleen.

-Comment peux-tu le savoir ? Tu ne traines même pas avec moi. Je suis persuadée que tu ne me connaissais même pas avant aujourd'hui.

Il prit ton menton entre son pouce et son index pour te forcer à le regarder droit dans les yeux.

-C'est faux. Je te regarde depuis longtemps. Depuis des mois.

Ta tête reposait toujours sur son épaule et vos lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Les yeux sombres de Thomas étaient plongés dans les tiens. Il se rapprocha de toi pour rompre l'espace entre vous et t'embrasser délicatement. Lorsqu'il se recula, il avoua :

-Quand je te regarde, je n'arrive plus à penser clairement. J'ai juste envie de te serrer contre moi, de t'avoir rien que pour moi. J'ai envie de démolir tous ceux qui te font du mal, j'ai juste envie de te protéger. Alors, te voir essayer de sauter, c'est... une torture. Parce que je ne sais pas ce qui t'arrive, malgré tous mes efforts pour essayer de t'avouer à quel point... À quel point je suis amoureux de toi.

Tu ne répondis pas, mais tu plaquas tes lèvres contre les siennes pour la deuxième fois. Sa bouche était si douce, si réconfortante. Tu te sentis fondre dès l'instant où il te rendit ton baiser. Quand vous vous reculâtes, il te fixa un long moment et demanda :

-Promets-moi de recommencer à manger Kathleen. Je t'en prie. Tu es magnifique, ne t'avises jamais te penser le contraire.

Tu acquiesças.

-Je te le promet Thomas.

Imagines TBS [COMMANDES FERMÉES]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant