Imagines TBS [COMMANDES FERMÉES]

Imagine Paul McCartney

Le personnage principal de cet imagine s'appelle Aileen. Bonne lecture !

-Que pensez-vous de ce groupe de garçons amateurs qui devancent tout à coup les Boys Band à grand succès ?

-Je ne doute pas une seule seconde de leur talent. Ils sont amateurs, certes, mais ils travaillent dur et n'hésitent pas à user de leur charme pour faire de la publicité à leur groupe.

Je suis en face d'une insupportable présentatrice télé qui ne fait que me parler des Beatles depuis une demi-heure. Moi, je suis payée pour  faire parler d'eux, donc je ne dois pas me plaindre. Lorsque la femme en face de moi annonce la minute publicité, je dois me retenir de crier de joie.

J'essaie de sortir du bâtiment dans lequel je suis enfermée depuis le début de la journée mais mon patron me retient.

-Aileen, qu'est-ce que tu fais ?

-Je vais prendre l'air, il fait étouffant ici. Pourquoi ?

-Reviens vite, d'accord ? Les Beatles devraient arriver d'une minute à l'autre pour que l'émission les présente au monde entier et tu vas devoir participer aux interviews.

J'esquisse un rictus forcé pour acquiescer et finis par m'échapper des locaux de tournage. Je sors à l'air libre tout en m'allumant une cigarette. J'attends ce moment depuis des heures. Mes muscles se détendent tandis que j'expire une fumée blanchâtre qui me brûle la gorge.

Un minibus se gare juste devant moi, la porte s'ouvre si vite que je dois faire un bon en arrière pour ne pas me la prendre en pleine figure. Le garçon qui en sort ne semble pas se soucier de savoir si il m'a touchée ou pas étant donné qu'il passe devant moi comme un roi qui entre dans son palais.

Je l'observe entrer dans le bâtiment dans lequel j'étais quelques minutes auparavant, suivit de ses amis. L'un d'eux, un garçon aux cheveux noirs et aux yeux sombres, me sourit timidement mais je conserve mon rictus crispé. Après avoir terminé ma cigarette, je retourne à l'intérieur.

J'arrive juste à temps : l'émission va reprendre. Une touche de maquillage en plus sur mes joues et c'est reparti. La présentatrice annonce l'arrivée imminente des Beatles. Et là, qui vois-je ? L'imbécile qui a failli mettre une porte dans la figure...

Je me force encore à sourire, à les féliciter de leur succès grandissant. Ils sont tous dupes... sauf Paul, le garçon qui m'a sourit dehors. Il me dévisage, se retenant visiblement de rire face à la mine désespérée que j'affiche dès que les membres de son groupe se mettent à parler. Étonnamment, je crois qu'il me plait bien.

-Bien, mademoiselle Wars, dit la présentatrice en se tournant vers moi. Que pouvez-vous nous dire concernant les Beatles ? Lequel est votre préféré ?

J'ai l'impression qu'elle me parle d'un parfum de milkshake...

-Oh, et bien... Je n'en ai pas vraiment. C'est un groupe génial, pour moi ils ne font qu'un !

Mon patron lève les deux pouces en l'air. Bonne réponse. Paul sourit. John lève les yeux au ciel - j'ai comme l'impression que son égo n'a pas apprécié qu'on le considère comme un élément de quelque chose plutôt que comme quelqu'un d'unique.

L'émission se termine pour de bon et je prends mon sac à main en quatrième vitesse pour sortir le plus rapidement possible. La journée m'a paru interminable ! Je me dirige vers un bar non-loin de là, il est connu parce qu'il propose des soirées karaoké.

J'y entre, me commande un whisky et demande à ce qu'on me donne une chanson à interpréter. Tout à coup, les portes s'ouvrent, laissant passer... les Beatles. Ils me suivent ou quoi ?

Ils s'installent à une table dans un coin. Après un long moment, Paul finit par me remarquer et il sourit une nouvelle fois. Viens mon tour de chanter. Je monte sur scène, les joues rosies, avant de me mettre à chanter.

C'est le silence complet pendant que je chante et, lorsque j'ai fini, toutes les personnes présentes applaudissent à tout rompre. Quelqu'un siffle. Je salue la foule en riant. Après avoir bu un deuxième verre de whisky, je sors pour rentrer chez moi. Une main se pose sur mon épaule, m'obligeant à me retourner. Paul.

-Bonjour.

-Bonjour. Vous avez vraiment bien chanté, vous le savez ça ?

-Merci, dis-je en rougissant. Je ne me donne pas en spectacle d'habitude, mais j'avais besoin de me changer les idées.

-C'était un plaisir de vous écouter... et de vous regarder.

Je rougis d'autant plus.

-Merci beaucoup.

J'hésite un peu avant de déclarer :

-Vous êtes le meilleur du groupe. Ce John, il se pavane mais ne vaut pas un sous.

-Oh si, il est génial, mais il aime un peu trop la gloire. Je pense qu'on l'a souvent sous-estimé et qu'il cherche juste à prouver qu'il vaut quelque chose.

J'hoche la tête, compréhensive. Les mots sortent tous seuls sans que j'ai le temps de les retenir :

-Vous avez de beaux yeux.

Il sourit à son tour et ses joues prennent une teinte écarlate.

-C'est gentil.

Il parcourt mon visage quelques instants puis, un peu gêné, il tourne les talons en lâchant un petit : "Au revoir". Alors que je m'apprête à m'en aller aussi, il se retourne de nouveau et demande :

-Aileen ?

-Oui ?

-Vous accepteriez de venir dîner avec moi demain soir ?

Je m'approche de lui, dépose un baiser sur sa joie avant de dire avec un immense sourire :

-Avec grand plaisir.