HarryUn torrent s'abat sur la ville, amenant l'humidité et le froid. Le ciel est couvert par d'immenses nuages noirs qui nous plongent dans une semi-obscurité. Le bruit de la pluie frappe les fenêtres de mon appartement, le balcon est inondé aujourd'hui. C'est un temps à ne pas mettre un pied dehors, enfin dans la limite du raisonnable évidement.
Depuis ce matin, je suis enroulé dans ma couverture, sur mon canapé. Lucky toujours près de moi, accompagné du cinquième chocolat chaud de la journée et de plusieurs dizaines de paquets de bonbons et de chocolats, dont j'avais fait le stock avant le confinement. La journée s'est résumée à cela, manger des cochonneries, boire du chocolat chaud et regarder des Disney tout en caressant Lucky de temps à autres.
J'ai perdu la notion du temps, déjà que depuis cinq jours il m'est difficile de savoir quel jour nous sommes mais en plus aujourd'hui le temps fut gris et cela n'a point amélioré mon repérage dans le temps.
Mais heureusement que Lucky est là pour me rappeler quand il a faim parce que sinon je ne bougerais pas d'un orteil.D'ailleurs Lucky commence à chercher mon attention, il me mord la main quand je veux prendre un bonbon, grimpe sur mes épaules et vient mordiller mes boucles courtes. Je ris aux chatouilles qu'il me créer en jouant avec mes cheveux, mais je comprends toutefois son message. Je l'attrape par le ventre d'une main, lui pose un bisou sur le nez qui le fait miauler. Je le pose par terre avec douceur et il part en courant vers la cuisine me faisant sourire encore plus.
Je me redresse posant ma tasse de chocolat sur la table basse, mets mon film sur pause, m'étire puis sort enfin de sous ma couverture. Un frisson ma parcoure quand la chaleur de mon cocon me quitte et je baille en me dirigeant vers la cuisine, où Lucky fais son meilleur concerto pour que je me dépêche.
- J'arrive petit glouton !
Lucky me répond en miaulant encore plus fort quand je rentre dans la cuisine et il vient jouer entre mes jambes, me faisant valser d'un pied sur l'autre pour ne pas l'écraser. J'attrape le paquet de croquettes qui se trouve au-dessus du réfrigérateur et quand je l'ai en main, je le trouve léger, trop léger. Je l'ouvre et regarde le contenu complétement vide du sac.
- Merde
Je regarde Lucky, qui me regarde en penchant la tête sur le côté ne comprenant pas pourquoi sa gamelle ne se rempli pas. Je jette le sac vide à la poubelle et fouille mes placards à la recherche d'une boite de pâté ou autres. Mais rien, je n'ai plus rien pour Lucky.
Je jette un regard à l'extérieur, puis à l'horloge, 16h55, je regarde Lucky et souffle.
- Bon, visiblement, si je ne veux pas que tu meures de fin, je vais devoir braver cette tempête.
Lucky miaule doucement presque tristement et me regarde avec son regard profond.
- Oui ! bon, ok, je suis désolé. Mais tu aurais pu m'y faire penser aussi ! C'est ta bouffe après tout pas la mienne.
Je secoue la tête résigné, je pars dans ma chambre enfiler un jogging et un gros pull, passe ma main dans mes cheveux. Je retourne au salon, enfile mes baskets, ressors ma grosse doudoune du placard dans l'entrée. Je prends mon téléphone, mes clés et mon masque.
Quand j'ouvre la porte, une chose me revient, mon attestation. Je grogne et referme la porte brutalement. J'attrape un papier, que j'avais pris soin d'imprimer quelques jours auparavant, je gribouille vite fait les choses essentielles et la fourre dans ma poche. Cette fois-ci quand je sors, je referme la porte derrière moi.
Je fais à peine un pas dans le couloir qu'un cri de rage resonne dans la pièce. Je sursaute un instant en me tournant vers la porte en face de la mienne, d'où me semblait provenir le cri. Je fronce les sourcils sans bouger mais quand le silence est le seul à répondre à mon interrogation, je hausse les épaules et reprends mon chemin.
Quand j'arrive en bas de l'immeuble, je vois, à travers les grandes baies vitrées du hall d'entrée, la pluie qui continue à s'abattre sauvagement sur le bitume. Je mets ma capuche et sors dehors, braver ce mauvais temps, tout ça parce que j'ai oublié d'acheter des croquettes la dernière fois que j'ai fait les courses.
Je souffle en poussant la grande porte après l'avoir déverrouillée mais le sentiment de bien-être m'envahit quand le vent vient fouetter mes joues et quand la pluie vient bercer mes oreilles au grès des gouttes qui s'échouent sur ma capuche. Je profite de ces quelques instants de liberté. Puis je mets mon masque et entame ma course vers la plus proche supérette du quartier.
*
Quand enfin je tourne la clé dans la serrure et retrouve la chaleur de mon appartement, je suis trempé de la tête au pied. Dans l'entrée je me déshabille, enlevant mes chaussures et mon gros manteau, je pose mes clés et mon masque sur la petite table à l'entrée.
Lucky m'ayant entendu rentrer, reste à l'écart en voyant mon état, mais quand je fais secouer le sac de croquettes que je tiens dans une main, je deviens soudainement plus intéressant. Il court vers la cuisine et je le suis les bras chargés. J'ai pris suffisamment pour ne pas tomber en panne prochainement. Je pose d'abord le tout sur la table, me lave les mains et donne enfin à manger à Lucky qui criait famine.
Il dévore sa gamelle, en même temps que je range les courses, puis je pars sous la douche pour me débarrasser de la saleté mais aussi pour me réchauffer et changer de vêtements.
J'en ressors vidé et crevé, cette petite sortie m'a épuisé. Je passe dans la chambre mettre un autre jogging et un t-shirt. Retourne dans le salon nettoyer un peu, je vide mon chocolat maintenant froid dans l'évier, balance les paquets de bonbons vides puis me fais un thé aux fruits rouges. Je prends quelques paquets de biscuits puis rejoins le salon.
Je me glisse de nouveau dans ma couverture, en soufflant de plaisir quand sa chaleur m'englobe. Lucky me rejoins se posant entre mes jambes, tout en quémandant des caresses.
J'attrape la télécommande, allume la télévision, puis choisi un nouveau programme. Je pense qu'un Marvel fera l'affaire. Je jette un regard à Lucky qui s'installe mieux et j'en profite pour faire de même. Je lance le film et me voilà de nouveau plongé dans ma bulle.
Une journée de plus est passée mais plus ça avance et moins je trouve le temps long. J'ai de l'espoir pour la suite des évènements, je ne sais pas encore de quoi, mais ce confinement sera définitivement différent du premier, et je le sens plutôt bien.
*
Bonsoir,
Nous retrouvons Harry et Lucky dans un jour pluvieux aujourd'hui, mais cela ne les empêche pas de passer une agréable journée, malgré les obstacles.
J'espère que cette partie vous plaît ! Qu'en avez-vous pensé ?
Merci à ma correctrice stylinhale
Mathilde
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La Mélodie Du Confinement
FanficHarry Styles, 25 ans, professeur de musique dans un conservatoire, habite au 5ème étage, porte 28A. Louis Tomlinson, 27 ans, entraîneur de foot pour les 11-13ans, habite au 5ème étage, porte 28B. Qui a dis que le confinement ne permettrais pas de...