Chapitre Vingt-Et-Un

1.3K 58 6
                                    

Carlisle sortit du bâtiment le sourire aux lèvres. Quand Astrée l'aperçut, elle se dépêcha de le rejoindre tandis que Garrett sortait à la suite du médecin.

- Alors ? Fit la jeune femme lorsqu'elle arriva à leur rencontre.

- Alors, c'est réglé et payé ! Lui répondit Garrett en souriant.

Il la prit dans ses bras en la faisant tournoyer, ce qui la fit rire.

J'ai plus deux ans, laisse moi descendre idiot.

Je confirme, t'es plus lourde que dans mon souvenir...

Sans surprise, Astrée lui écrasa le pied quand elle redescendit.

- Merci Papa, sans toi on aurait jamais pu payer la maison, relança la petite vampire aux yeux rouges en se tournant vers son père.

Ce dernier lui rendit son sourire.

- Contrairement à vous deux, j'avais de l'argent de côté.

- Tu es l'homme qui pourrait acheter une ville entière à toi tout seul, avec ton argent. Grommela Garrett.

Sa remarque provoqua le rire de ses deux acolytes. Il n'avait jamais été attiré par l'argent, se contentant de vivre retiré comme un nomade ; la vie de vampire avait ses avantages. Astrée l'avait suivit, s'habituant vite à cette façon de faire.

Sauf que sans buts, ils s'ennuyaient à errer comme deux âmes en peine à travers les différents états d'Amérique. S'installer quelque part avait été l'idée de Carlisle, hypothèse presque aussitôt adoptée par le couple.

La pluie recommença à tomber. Comme un seul homme, le trio se dirigea à pas rapide vers la voiture du médecin, une Mercedes S55 AMG.

- Ne m'attendez pas pour rentrer, j'ai quelque chose à faire avant. Leur lança Garrett en contournant la voiture pour se diriger vers le centre-ville.

Astrée lui jeta un coup d'œil surpris. Quand elle se tourne vers Carlisle qui s'installait au volant, ce dernier haussa les épaules, un sourire au coin des lèvres.

- Tu sais ce qu'il va faire, hein ?

- Peut-être bien. Patience, tu ne tarderas pas à le savoir. Affirma son père ne posant une main rassurante sur le genoux de sa fille. Laisse-moi profiter un peu de toi avant que tu t'en ailles.

- On va où ?

- Tu verras...

La jeune femme sourit. Lui aussi il l'avait manqué.

♦♦♦

- Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu la mer...

Astrée éclata de rire.

- Tu voyages pas assez.

- Pas faux, admit Carlisle.

Les pieds dans le sable et les chaussures à la main, ils marchaient le long de la plage. L'air frais les faisaient à peine frémir, et le coucher de soleil s'étalait à l'horizon. Par chance, il n'y avait personne à cette heure-ci, permettant aux deux vampires de profiter de leur promenade sans se soucier de leur peau qui scintillait comme des diamants. La petite vampire aux yeux rouge ne put retenir un sourire à cette pensée. Son père l'interrogea du regard.

- Quand je pense que lorsque Garrett m'avait dit que les vampires brillaient, je ne l'avais pas cru...

- C'était le matin où vous êtes partis ? Questionna Carlisle avec douceur en attirant vers lui sa fille.

- Oui. Juste avant que je ne tue le vieillard.

Le ton était calme. Astrée avait traversé et apprivoisé cette honte et cette peur, qu'elle avait ressentit la première fois qu'elle avait comprit qu'elle avait tué quelqu'un.

- Tu avais aimé boire son sang, ou tu avais déjà la particularité des êtres qu'un ?

- Non, mais je ne savais pas que j'allais aimé le sang de Garrett. Je pensais que tout les sangs avaient le même goût.

Un silence apaisant s'installa. Ils restèrent ainsi de longues minutes, en observant le mouvement des vagues. Lorsqu'ils repartirent vers la voiture, Astrée jeta un dernier coup d'œil à la mer, regrettant un peu de ne pas pouvoir rester plus longtemps.

♦♦♦

Garrett était déjà rentré depuis longtemps quand Carlisle et Astrée arrivèrent à la maison des Cullen. Il était adossé contre le mur de dehors, les mains dans les poches, attendant sagement leur retour. La pluie avait cessé depuis un petit moment. Les yeux fermé, goûtant l'air de la forêt, il réfléchissait.

Il avait dû mal à réaliser qu'après quatre-vingt neuf ans de cavale, ils allaient enfin se poser quelque part. C'était bien pour Astrée ; elle avait besoin de voir Carlisle même si elle ne s'en rendais pas vraiment compte. Et lui ? Était-ce une bonne solution ? Il se remémora les années passé avec Carlisle et Astrée, quand celle-ci venait de perdre sa mère. Malgré ses appréhensions du début, il avait apprécié rester quelques temps chez les Cullen ; il avait aimé ces jours sans se poser de questions sur sa prochaine destination.

Ça ne pouvait pas leur faire de mal tout compte fait, de rester ici, ne serait-ce que pour une courte période. Ils n'étaient plus seuls. Ils pouvaient compter sur Carlisle ; cependant, il allait devoir travailler un peu pour rembourser ce dernier. Heureusement qu'il n'aimait que le sang d'Astrée, sinon travailler avec des humains aurait été un peu plus compliqué.

Il rouvrit les yeux quand il entendit les pneus de la Mercedes sur les gravillons qui entouraient la maison. Astrée arriva à sa hauteur, une lueur joyeuse dans les yeux.

Alors cette promenade ?

- Tu savais que Papa voulait m'emmener à la plage ou c'est toi qui lui en a donner l'idée ? Répliqua-t-elle, moqueuse.

- Les deux. C'était d'un commun accord, répondit le médecin en riant.

Il entra dans la maison, non s'en avoir jeté un clin d'œil mystérieux à son ami.

Qu'est-ce que vous manigancez tout les deux ?

Rien.

Il se rapprocha d'elle, les mains toujours dans les poches, l'air nonchalant.

- Tu crois que je vais me contenter de ça ? Lui chuchota-t-elle en jouant des sourcils.

- Et comment comptes-tu faire pour avoir une réponse intéressante ?

Je vais attendre que tu me la donnes puisque quelque chose me dit que je vais le savoir maintenant.

Possible...

Il se pencha pour l'embrasser. Elle se pressa un peu plus contre lui, enroulant ses bras autour de son cou. Sans cesser de l'embrasser, il relança la discussion.

Pour tout te dire, je voulais te proposer quelque chose.

Quoi ?

Puisqu'on compte rester et emménager ici, je me disais qu'on pourrait peut-être... Disons officialiser notre couple.

Surprise, sa compagne se recula un peu pour plonger son regard dans le sien.

- Hein ?

- Veux-tu m'épouser ? Lui murmura-t-il en appuyant son front contre le sien.

Il sortit la main de sa poche, dans laquelle se trouvait une petite boîte. Il n'eut pas besoin de l'ouvrir pour qu'Astrée comprenne ce qu'il y avait à l'intérieur. Sans la quitter des yeux, il enleva le couvercle de la boîte, laissant apparaître deux alliances identiques, en or, toutes simples.

Je t'aime.

C'est oui ?

Elle lui répondit par un baiser significatif. 

Cullen - Origins [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant