Lord, leave me alone

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5 années que je suis enfermé avec mon oeil et mon ombre. Mais tout va mieux. J'ai trouvé une personne qui les voient aussi. C'est mon voisin de cellule, un grand homme de presque 2 mètres, métisse, chauve avec des cicatrices témoignants d'un passé douloureux.
Il ne voit pas vraiment l'oeil et l'ombre que je vois, il voit un autre oeil que je ne voit pas et une autre ombre que je ne voit pas non plus. Lors de nos discussions il m'expliquais ses théories vis à vis de ces étranges phénomènes. Selon lui nous sommes proche de la mort et l'au dela nous fais subir un purgatoire précoce, un jugement qui nous dira ou ira notre âme une fois le corps rendu au seigneur. A vrai dire je n'ai jamais été croyant mais sa théorie me semblait réaliste et crédible. Comment expliquer cela autrement. Un oeil paranormal qui vous scrute ne peut être qu'un juge divin.
Cependant ce dernier voyait aussi autre chose, une sorte de main sortant du sol avec une bouche incrusté dans la paume. Il m'explique qu'elle se tournait comme un tournesol toujours dans sa direction. Elle était souriante et ne parlais jamais. J'en avais des frissons de dégoût, il est rester plus longtemps que moi dans cet asile avec ses apparitions, comment a t'il fait pour ne pas complètement perdre la raison.
Lorsque je lui posait la question il me repondait qu'il n'avait rien à se reprocher dans sa vie car ayant toujours été un fidèle croyant. Il m'explique aussi qu'il entend une voix dans ses rêves. La voix de sa femme décédée qui lui dit de ne pas s'en faire et que tout ira bien. J'aimerai tellement que ce soit pareil pour moi. Malheureusement je n'ai jamais réellement aimé quelqu'un, je ne connait même pas mes parents. Personne pour me rassurer.

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Aujourd'hui mon voisin de cellule est mort. Il a hurlé, c'est débattu contre une entité invisible et c'est éteint. J'ai peur, si peur. Mes anciens collègues on déclarés qu'il était mort d'une crise cardiaque. Je ne supporte plus l'oeil au fond de ma cellule ni ma deuxième ombre. Je hurle, je panique, je veux sortir a tout prix et courir loin en espérant semer ces apparitions meurtrières. Je tentais d'enfoncer ma porte, de casser le petit hublot a grand coup de têtes et de coudes. Impossible. Je suis dans une impasse, un poids lourd me fonçant dessus sans que je puisse l'éviter, ce poids lourd s'appelle la mort. Seigneur laisse moi seul, laisse moi tranquille, laisse moi mourir calmement et sans douleur.
Mon plan d'évasion était en route dans ma tête, je ne mourrais pas ici si je dois mourir. Il vont venir me chercher pour me soigner au vu de mon front ensanglanté et de mes bras en miettes. A ce moment la je les suivrait docilement jusqu'au couloir sud ou se trouve la seule sortie. J'avais déjà repérer un défault dans le système des portes, elles sont souvent mal fermées par le personnel car il faut la soulever de quelques millimètre pour qu'elle soit complètement verrouillée. Je n'ai pas beaucoup d'infos sur la ville dans laquelle est cet asile mais ce sera un jeux d'enfant de semer ces fonctionnaires obèses une fois dehors.
14h, comme prévu ils viennent me chercher. Une femme soignante et un garde bien bâti. Comme prévu ils vont vouloir m'emmener en salle d'examen. Le garde me traîne par le col, la soignante nous suit. On approche du couloir sud en remontant l'escaliers du sous sol où se trouvait ma cellule. Ca y est c'est le moment la porte est a l'autre bout, à l'opposé de la salle d'examen. J'écrase de toute mes forces le pied du garde, je me libère, je bouscule l'infirmière a la manière d'un taureau qui charge. Je suis libre, j'enfonce la porte qui cède.
Effroi
Je suis dans un atrium. Le complexe psychiatrique est bien plus grand que je ne l'imaginais. Je couru traversa une trentaine de couloirs, de pièces, d'autres atriums et de jardins, impossible de me retrouver. J'avais semer le garde et ma soignante. Je n'ai plus croisé personne. Un si grand bâtiment aussi vide ... ce doit être le week end. Je me rappela que ma deuxième ombre indiquai toujours le sud. Il est temps de s'en servir bien qu'elle me terrifie. Je couru direction sud durant plus d'une heure. Cela me paraissait interminable, infini, un labyrinthe de la mort et de la souffrance. C'est alors que j'ai vu cette fenêtre ouverte par laquelle j'ai sauté, sans m'en rendre compte j'étais au 3 eme étage. L'impact du sol me fit perdre conaissance. Il me semblait avoir atteri dans un amas de sacs poubelles.
Je me réveilla je ne sais combien de temps plus tard. Je n'etais plus a l'endroit de ma chute. Je n'étais plus dans l'asile. Quel était cet endroit ?

Black HoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant